« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’attendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez…. Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même…. »

Oui, essayons tout de même de vous faire comprend qui est Baek Jin Kyu.
Il faut savoir que si elle est ce qu’elle parait être, elle est en réalité également bien différente de ce qui se devine au premier abords.

Elle est née dans une famille adorable. Un père architecte, une mère pharmacienne et un grand-frère, Sun Bin. Jin Kyu était très liée à son frère ainé. Quelqu’un de joyeux, sociable, toujours près à faire les quatre-cents coups et de six ans son ainé. Irrespectueux des règles, mise à part les siennes évidement. Et la petite sœur qu’était Kyu à l’époque admirait son frère plus que tout. Elle avait treize ans quand l’incident se produit. Comprenez que Jin Kyu marchait en permanence dans les traces de son frère. Sortir avec lui le soir, trouver comme entrer en boite pour danser, même si jeune, se rendre dans les endroits où son frère rappait & danser avec les autres au son de sa voix… Il veillait sur elle et s’amusait à apprendre par cœur tout ce que lui-même savait. Sûrement qu’un regard adulte et posé aurait constaté que la complicité qui les liait dépassait la fraternité tout en restant bien différent de celle de l’amour des grandes personnes. C’était juste de l’amour, sans condition, sans craintes et sans la moindre barrière.

« J’entends mon cœur aller mal quand je me remémore de vieux souvenirs. »

Un week-end, Sun Bin l’amena découvrir un endroit qui l’intriguait. Ca aurait pu être un beau souvenir. C’était le plus bel endroit que Jin Kyu avait pu visiter. Rien à voir avec la ville de Séoul. Avec leur parents ils avaient loué un petit chalet, près d’un fleuve. Sans prendre en compte l’avertissement de leurs parents, les deux adolescents s’entêtèrent à vouloir remontrer à pied dans les hauteurs, histoire de pouvoir aller voir de plus près les courants. Insouciants et suivants leurs envies et leurs propres règles… Si ils s’approchaient pas assez, c’était pas drôle. Tout fut rapide. Le pied de Jin Kyu glissant, le contact avec l’eau glacial et l’engourdissement qui se mêlait au choc. Si Sun Bin hésita, ce ne fut qu’un court instant car il se précipita à la suite de sa sœur pour l’aider, refusant de laisser les courants les éloigner l’un de l’autre. Il se débâti pour la rattraper & la tirer vers la rive. Mais au moment où Jin Kyu s’accrochait à la terre ferme, elle sentit la main de son frère s’échapper. Qu’il est glissé ou que son point d’appuis se soit écroulé, l’issu fut la même. Chutant à son tour, il fut emporté par le courant. Sa tête cogna un objet, l’assommant. La jeune fille suivit le cours du courant à la recherche de son frère, mais quand elle le retrouva, c’était déjà trop tard.
Il fallu un moment avant que les secours ne les retrouve, temps durant lequel elle resta immobile à un mètre de l’eau, refusant de lâcher son frère.

« Où es-tu alors que j’ai mal ? Tu étais pour moi comme un parapluie, pourrais-tu me revenir pour que disparaisse cette pluie ? Ou attend juste que les larmes qui sont sur mon cœur disparaissent… »


La maison ne fut plus la même après ça. Sa mère quitta son travail, son père préféra s’y enfermer au contraire. Le silence. Le malaise. C’est surtout ce dont Kyu se souvient des jours et des semaines qui passèrent. Elle s’en voulait. Son frère lui manquait et elle était responsable du fait qu’il ne serait plus jamais là, elle se focalisa sur les cours pour fuir en partie cette réalité, se bornant à ne vouloir échouer nul par. Mais c’est une blessure qui ne cicatrise pas, qu’importe les divertissements. C’est juste une blessure à laquelle on survit et qu’on endure. Elle s’y est habituée.

« Je ne sais pas comment être faible, tu en as donc déduit que je n’étais pas vulnérable. »

Il lui fallu du temps pour sourire à nouveau et prendre la peine de s'intéresser aux autres. Ce fut différent pour sa mère. Le temps avançant, il s’avéra qu’elle n’allait pas de l’avant. Plus grave que ça, elle se mit à rejeter la faute sur Jin Kyu. Perdant de plus en plus le sens des réalités, passant outre le fait que Kyu pouvait elle aussi ressentir une douleur, elle commença par lui en vouloir d’avoir tué son frère. Et petit à petit, elle lui en voulu de vivre, d’exister alors que Sun Bin n’était pas là.

« Je veux changer, mais j’en suis incapable ; Je ne peux me sauver, je ne peux me pardonner mais je peux encore moins abandonner. »

C’est en parti ce qui justifia le choix de Jin Kyu de choisir un campus pour sa poursuite d’étude. Pourquoi KUA ? En mémoire à son frère. Frère qui avait passé trois ans dans cette école, dans la session musical. Frère qui avait voulu lui léguer sa passion et son talent. Elle aussi, elle chante et elle rap. Mais ça, c’est un secret, c’est à son frère elle ne s’autorise pas à le lui prendre. Elle ne s’y abandonne que quand lui seul peux l’entendre. Et parce qu’elle aimait le voir sourire quand elle dansait, elle à choisit d’approfondir cet art là. Parce qu’il voulait lui apprendre, elle l’apprendra.
La haine de sa mère est montée au palier supérieur en apprenant que Jin Kyu avait postulé pour KUA, il y a trois ans. Elle s’entête à dire que Kyu à volé la vie de son fils et qu’elle devrait avoir honte de sourire. C’est le cas, parfois. Parfois, la jeune femme se sent coupable de vivre le rêve de Sun Bin à sa place. Mais elle essaye de garder à l’esprit qu’il à donné sa vie pour elle, elle qu’elle n’a pas le droit de la gâcher. Elle espère aussi un peu se faire pardonner auprès de lui et montrer qu’il a existé suffisamment pour influencer toute son existence.

« Je veux être capable de vivre une vie sans douleur et avec des bonheurs à venir, tout en me rappelant que tu es irremplaçable & qu’il n’existe rien sans toi »


Mais tout ça, Jin Kyu n’en parle pas. A sa connaissance, personne dans l’université ne sait pour son frère. Aux yeux de tous, elle reste Baek Jin Kyu, Noona même pour plusieurs. Quelqu’un au caractère particulier, souriante et douce, mais pourtant distante et sachant se montrer ferme & déterminée si besoin.
Toujours à l’écoute, toujours prête à aider, un peu trop même parfois. Capable de s’impliquer dans quelque chose qui ne la regarde pas si elle estime devoir le faire. Principe ? Oui sans doute, elle s’accroche beaucoup à ses principes. Faire ce qui lui semble être le mieux pour préserver une personne, que cette personne soit d’accord ou non ne change rien à sa décision. Certains préférerons juste parler de curiosité & d’entêtement. Mais sa façon d’agir n’est jamais dictée par l’intention de faire du mal.

Ne se préoccupant en général que peu de ce que les gens pensent d’elle, Jin Kyu prend souvent le temps d’analyser les gens. Les détailler, comprendre leur façon de penser. Utiliser la psychologie inversée pour parvenir à ses fins, ça reste une des techniques qu’elle affectionne le plus. Si elle obtient belle et bien la réaction souhaitée, celle prouve qu’elle à belle et bien réussit à évaluer la situation et ça la ravie. Une chance pour beaucoup que la danseuse soit quelqu’un de pacifiste que dans son langage « parvenir à ses fins » correspond souvent à donner un coup de pouce.

Mais malgré tout sa gentillesse, elle reste quelqu’un de méfiant. Semi-vérités, demi-mensonge, mensonge par omission… Tout un art. Art qu’elle métrise parfaitement et rare sont ceux qui sont parvenus à voir claire derrière les toiles qu’elle tisse. De l’extérieur, elle semble être une de ses personnes spontanées & passionnées, qui se lie facilement avec les gens, veillant un peu sur tout le monde avec affection. Ce qui en un sens n’est pas faux. C’est ce qu’elle essaye d’être. Et pourtant…

« Je ne sais pas comment montrer ce que je ressens, alors je dois l’endurer. Je ne l’exprime pas mais ça ne signifie pas que je ne souffre pas, peu importe si je me lamente, pleure, gémit ou cire dans mon cœur… Ma douleur est silencieuse »

Même si KUA lui redonne un peu plus chaque jour goût à la vie, elle reste incapable de s’ouvrir totalement aux autres. Sensible, elle est facilement touchée par des paroles ou des actes. La violence, quelque en soit la forme l’épuise, la révolte, mais surtout la blesse. Pour elle, il a toujours était naturel d’être loyale et dévouée, aider quelqu’un d’autre n’as rien d’anormal. Force est de constater que c’est pas le cas de tout le monde.
Elle en obtient la preuve en première année. Elle en pinçait pour un troisième année. Elle fit l’effort d’aller lui parler, accompagné de sa meilleure amie. Ils firent connaissance & il accepta de les aider à améliorer leur danse. Mais quand, quelques mois après, Jin Kyu se déclara, elle reçu des mots qui s’enfoncèrent profondément en elle. Blessée, elle n’en parla à personne et elle se tue également quand deux semaines plus tard, elle constata que son amie sortait avec leur Sunbae. Si il restait en Jin Kyu une envie de laisser une place aux gens dans sa vie après la mort de son frère, elle fut radicalement anéantie ce jour là.
Alors pour se préserver, pour ne pas laisser une chance aux gens de la blesser, elle enferme à double tours tous ce qui la concerne elle. Si on fait bien attention, elle veillera toujours à diriger sur vous la conversation, de manière à l’éloigner d’elle-même. Aussi longtemps que tu vivras et que tu auras un souffle en toi, ne te livres à personne. C’est la promesse qu’elle s’est faîte et qu’elle continue de tenir depuis trois ans.

On pourrait penser qu’à toujours s’appliquer à aider les autres et à se préserver elle-même, la vie de Jin Kyu avait trouvé une forme d’équilibre. Et pourtant, tapis dans l’ombre, ses angoisses rampaient vers elle, doucement mais assurément.

« Dans mes rêves, je me suis subitement rendue compte que j’avais presque oublié ton visage. »

Un cauchemars récurant et qui pourrait parait insignifiant pour beaucoup, mais qui peux parfois l’empêcher de dormir une nuit entière. Un rêve simple, dénué de trame. Juste un rêve où le visage de Sun Bin lui échappe. Qu’importe à quel point elle essaye, elle ne peux s’en souvenir. Elle se réveille en sueur, épuisée et angoissée, tiraillée par sa culpabilité.
Elle a déjà songé à essayer de parler de son Oppa à quelqu’un d’extérieur. Quelqu’un de plus neutre que sa mère hystérique et son père débordé, trop occupé à fuir la réalité & à s’occuper de sa femme qui sombre. Parfois même, quand l’alcool ouvre les petites portes de sa réserve, elle mentionne Oppa par ci, Oppa par là. Juste une phrase qui s’échappe, comme « tu en penses quoi toi Oppa ? ».
Mais elle n’en dira pas plus. Peut-être qu’une part d’elle voudrait pouvoir se confier et se reposer, mais elle ne se l’autorise pas. Elle refuse de trouver du réconfort auprès des autres. Et quand bien même elle essaierait d’expliquer tout ça à qui que ce soit, y a-t-il la moindre chance qu’on puisse lui répondre ce qu’elle attends réellement ? Qu’est-ce qu’elle attends vraiment… Qu’on lui jette la pierre comme sa mère ? Qu’on la délivre de toute responsabilité dans un mensonge ? Qu’on prétend comprendre ce qu’on n’a pas vécu ? Elle sait bien qu’elle arrive à bout de sa capacité à rester seule, alors elle sourit plus encore et redouble d’efforts pour se divertir et suivre son but. Pour Sun Bin, elle doit vivre cette vie et le faire du mieux qu’elle le peux, quoi qu’en disent les autres.

« L’important n’ai pas d’où tu viens, mais jusqu’où tu iras. »

Mmh y'a à la fois sûrement beaucoup à dire à mon sujet & en même temps pas grand chose... J'ai 20 ans et j'ai du découvrir l'univers du Rpg vers 14 ou 15 ans. Je suis très attachée à la Corée & surtout à sa musique
Pour ce qui est du reste, je vous laisse le plaisir de découvrir ce qu'il y a à savoir de plus vous même ♥


Pass ♥