Tic toc, tic toc. Le temps passe tellement dans cette chambre. J’ai l’impression de mourir… Que le temps s’est enfin jouer de moi. Mais une fois de plus, je me rends compte que je ne suis pas au mieux de ma forme. Pourquoi ai – je l’impression que tout fonctionne au ralentit. Je soupire lentement en quittant la chambre de cette inconnue. La toisant du regard comme si elle ne m’intéressait guère. Je masse ma nuque, en profitant aussi pour refermer la boucle de ma ceinture et réajuster mon haut. Ce pull, plutôt . Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure tout en marchant dans les couloirs de cet hôtel. Je ne le connaissais pas. Semblant perdu, je ne faisais que tourner en rond jusqu'à que finalement, je trouvais enfin la sortie. Je me sentais toujours aussi vide… aussi froid. Je baissais le regard quand les personnes dans la rue me fixaient bien qu’il n’était que minuit… Je déglutissais un peu avant de m’approcher de mon autre lieu de rdv… Approchant de cette homme a l’allure peu rassurante avant de lui donner cette fameuse monnaie… cette argent sale et en retour, recevoir ma fameuse poudre étincelante qui me faisait briller le regard. Puis, je quittais ce lieu peu rassurant pour rentrer finalement chez moi. Tout en rentrant chez moi, je m’installais dans le fauteuil, re-massant ma gorge avant de déposer mon « trésor » sur ma table. Allant chercher mon fameux matériel… Je m’amusais à disposer le tout dans une assiette, d’en faire deux traits bien distincts. Pour ensuite, les sniffer d’une traite dans chacune de mes narines. Il ne fallut guère longtemps pour que cette poudre « magique » n’agisse sur moi. J’en souriais… pour une fois… Heureux ? C’est qu’une joie factice… Qui n’allait guère durée longtemps. Et la chute n’en sera que plus vertigineuse aussi. Mais au moins, j’avais pu dormir sans aucuns soucis, cette nuit.

Le lendemain, je me réveille dans mon lit, l’état un peu vaseux, me massant le ventre avant de m’en mordiller la lèvre et renifler bruyamment. Trainant les pieds jusqu'à la cuisine pour au moins prendre le temps de manger quelque chose. Puis, je me rendis à la salle de bain, me lavant pendant presque 1 à 2 h00… J’aime l’eau ? Pas vraiment, c’est juste que j’ai plus trop envie d’être rapide, stressé comme tous ces gens de la société actuelle. Lorsque je relevais la tête vers la vitre de la fenêtre, j’apercevais mon corps… couvert de cicatrices… certaines sont encore douloureuses et d’autres n’en sont plus que des souvenirs a jamais inscrits dans ma mémoire. Je ne pouvais même plus pleurer, c’était comme si la barrière de mes sentiments avaient céder sous le poids de mes larmes et comme si le temps s’était momentanément arrêter. C’était comme si j’étais un mort vivant. Quelqu’un de mort parmi les vivants. Lentement, je m’assois sur le sol de la douche, prenant ma tête entre mes mains, alors que mon cœur battait si faiblement. Mon regard qui semblait si perdu faisait le tour de la pièce, se souvenant a nouveau, du moment qui a fait qu’en sorte que ma vie prenne un tout autre sens que celui prévu depuis le début. Je me souviens aussi de la douleur sur mon visage. Le gout du sang dans ma bouche… et cette douleur indescriptible au niveau de mon bassin. A ce moment la, on se dit qu’on voudrait mourir, qu’on donnerait n’importe quoi pour ne pas vivre ca. On se sent sale… Maudit. On passe ses journées, enfermé dans la salle de bain à prendre d’innombrables douches, espérant que cette chose disparaisse de votre corps. On aimerait retourner en arrière, changer les choses. On se dit qu’on est laids, qu’on est moche. Puis … on commence à virer de bon élève à mauvais garçon. On se drogue pour oublier, on vend son corps pour pouvoir acheter cette fameuse poudre « dorée ». On se salit pour que tout paraisse encore plus magique. Même depuis qu’ils sont en prisons… Je n’ai pas repris ma vie en main, je dépéris. … Je continue à survivre. Je ferme doucement les paupières alors que je croise mes bras sur mon ventre tout en repliant les jambes vers mon torse. Me roulant ainsi en boule avant de soupirer longuement.

Puis, je me relève enfin, me séchant les cheveux après être sortit de la « cabine d’eau ». Me lavant les dents pour ensuite me sécher intégralement le corps. Et ensuite passer mes mains sur les paupières avant de me regarder dans le miroir. Posant mon regard si sombre sur mon reflet. … Je me dégoutais d’être aussi faible mais je ne bougeais pas non plus le petit doigt pour que ca change. Je fais juste avec. Ensuite, je pris mon crayon noir, cernant ainsi mon regard, me maquillant légèrement juste pour faire en sorte de faire croire que je prenais soin de moi et que je n’étais pas si négligé que ca. Rangeant ensuite « la maison » pour qu’aucune chose suspecte ne puisse être repérée. Ensuite, je m’habillais enfin de cette tenue – ci . Par la suite, je sortais enfin de « mon monde, ma maison ». Allant prendre l’air en voulant marcher un peu, surtout au parc. Cet endroit était parfait pour me changer les idées. Seulement, c’était loin d’être une bonne idée, car subitement, je me retrouvais avec … une substance assez … collante sur le pull. Grimaçant un peu, je fronçais les paupières, cherchant dans mes poches, de quoi effacer cette trace suspecte. Pour ensuite le jeter à la poubelle et poser mon regard sur le coupable de ce crime. Un… garçon. Pas plus vieux que moi. Je penchais ma tete sur le côté, souriant doucement pour le rassurer. Je souriais parce que la drogue que j’ai ingérer la veille me donne l’air plus sociable que je ne le suis d’habitude. Je me pliais en deux comme pour m’excuser aussi avant de lui ébouriffer les cheveux et lui montrer qu’il n’a rien a se reprocher avant d’aller me payer une glace chez le marchand de glace. Me contentant d’aller m’assoir près de lui par la suite, juste pour voir si il comprendrait ce que je lui insinue par mes gestes ou si il fallait que je me force à parler pour le lui faire comprendre….

Lorsque je t’aperçois relever la tête dans ma direction. Je te vois comprendre qui je suis. Tu semblais choqué, et dans l’état ou je suis, ca m’amusait facilement. Tu semblais si perturbé et ca me fascinait. Mais au final, je reprenais vite conscience ou j’étais, ce que je faisais. Je baissais la tête tout en léchant une dernière fois la glace, jetant le cornet dans a poubelle, la regardant sombrer longtemps…Je te vis rougir face a moi, mais soudainement, je restais de glace. Puis, je te vis fuir, mon regard se baissait et tout ce que je trouvais à faire, c’est de retirer les miettes du cornet de mon pull pour ensuite me remettre debout et me mettre à marcher a l’opposé…Je croisais les bras sur mon ventre, marchant a mon rythme, lentement, le temps que la « drogue » s’estompe et que je récupère le peu de conscience qu’il ne me reste. Me dirigeant à nouveau, vers chez moi. A quoi bon rester près de quelqu’un qui vous fuis ? A moins d’être fou pour courir après quelqu’un. Moi, ce n’est pas mon genre, je fuis, mais je ne reste jamais. Je m’appuie contre un arbre, respirant une longue bouffée d’air, essayant de rester conscient puisque je sentais que mon ventre réclamait beaucoup plus à manger…Je m’avançais jusqu'à chez moi, me préparant en vitesse à manger… mangeant lentement, espérant que ca n’allait pas me faire tomber dans les pommes. Pour ensuite, ressortir de la pièce, allant m’assoir sur les escaliers devant la maison. Fermant un peu les paupières, le temps de m’appuyer contre la porte. Le plus étrange, c’était que je me demandais ou je l’avais déjà vu. … Puis ca m’est revenu comme ca, subitement. C’était à la boite de nuit, il m’avait embrassé… Je sais aussi qu’il avait particulièrement bien bu aussi. Bizarrement, j’avais envie de courir après lui, de le retenir mais j me retenais, marchant sur le trottoir, malgré que ce soit sous la pluie soudainement. Malgré tout ce qui n’allait pas autour de moi. Dans une maison au coin de la rue, la femme balançait les vêtements de son mari par la fenêtre, pleurant tout en hurlant alors qu’elle se tenait le ventre, elle était enceinte. Miss HyunJae. … Son mari la trompait avec la voisine… Une prof de l’académie. Je vis également aussi une petite fille qui pleurait avec son chien dans les bras. Un adolescent l’a tué avec son scooter, il lui a rentré dedans trop vite. Et moi, dans tout cela, je te fixais au loin, l’air triste. M’approchant lentement de toi comme si il me fallait des siècles pour te rejoindre, faisant lâcher tes affaires, les voyant tombées a terre, alors que doucement, je venais te prendre dans mes bras, fermant lentement les paupières, ne versant qu’une larme, une seule … parmi les gouttes de pluie sur mon visage. Je soupirais nerveusement, te regardant doucement… avant de murmurer à ton oreille… un simple …

- M…Me…Merci…

Avant de tousser un peu et renifler alors que je me reculais. Te regardant simplement comme si j’avais de la peine de te voir partir. Même si sur mon visage, on pouvait ne rien lire. Je baissais lentement la tête tout en me laissant tomber assis sur le bord de la fontaine. Effleurant la surface de l’eau avec ma main…Puis, je relevais à nouveau le regard vers toi, te détaillant du regard, sans un mot. Surtout ton visage, j’avais envie de ne pas l’oublier, comme si je te qualifiais déjà d’ange gardien, alors que tu n’as après tout, rien fait pour le mérité aussi. Je fermais momentanément les paupières avant d’éternuer et tenir ma gorge, elle me brulait… je n’aime pas parler… ni même ouvrir mes lèvres pour me faire parler… parce que je l’ai rarement fait depuis … « ce » fameux jour. Je baissais la tête, passant ma main sur mon visage pour ensuite m’étirer un peu et me laisser m’allonger sur le bord de la fontaine, face à toi. Posant ainsi ma tête sur mon bras tout en regardant le sol d’un air absent, malgré la fièvre présente dans mon corps, l’eau de la pluie me maintenait éveillé, malgré que j’étais en train de tomber malade. Malgré que j’ignore, à présent, si tu étais parti ou si tu ne l’étais pas… je me sentais… étrange ce soir. Pas seul, ni triste… juste calme… comme je l’ai toujours été…

Je restais près de toi, le regard quelque peu stressé, quelque peu touché par le tien. J’avais inconsciemment envie de rester près de toi, de passer différemment du temps avec toi, comparer a ce que je me trouve comme occupation, en temps normal. Je sentais ton cœur battre aussi vite que le mien, je baissais doucement le regard bien que je sentais tes mains sur mon dos. J’avais l’impression de frissonner, comme si tu pouvais m’arracher des frissons…Je frissonnais d’avantage en sentant ton souffle sur ma nuque. Me souvenant de la soirée passée avec Dong Wook. Je baisse le regard et reste dans tes bras… Je me souviens de toi…. Sang Hyun. Même si j’ai du mal à le montrer, je me souviens parfaitement de toi…Et lorsque je me retrouvais sur le bord de la fontaine, je sentais surtout ta main sur mon front. Me rafraichissant un peu, je toussais un peu, battant faiblement des paupières, me redressant doucement pour me retrouver assis. Je sentais également ton bras sous le mien pour m’aider à me remettre debout. … Je me levais faiblement, grâce à toi, toussant un peu plus avant de te pointer ma résidence du doigt, au loin…comme pour dire, la – bas…Puis, lentement, je marchais avec toi, m’appuyant légèrement sur toi. J’avais l’impression de repenser à tellement de chose que ma tête semblait sur le point d’exploser. Je grimace un peu avant de fermer les paupières, tachant d’oublier quelques secondes ce triste passage de ma vie. Mais le choc fut trop brutal quand je voyais un corbillard passé devant nous. Je devenais beaucoup plus raide, beaucoup plus froid, beaucoup plus triste aussi. Je porte lentement une main à mon cœur, attrapant mon collier avec la photo de ma mère, la regardant longuement malgré la pluie. …Puis, machinalement, j’arrivais face a ma résidence grâce a toi, ouvrant la porte lentement, avant de m’appuyer contre le mur lorsque je rentrais a l’intérieur. Secouant ma tête pour « essorer » mes cheveux avant de retirer mes chaussures, posant les clefs dans ma poche pour finalement, te regarder, fermant la porte derrière toi. Et seulement, enfin me diriger jusqu'à ma chambre.

Je titubais jusqu'à mon lit avant de retirer lentement mes vêtements, filant sous la douche afin de pouvoir me réchauffer. Restant ainsi assez longtemps sous l’eau chaude. Laissant ainsi l’eau s’écouler le long de ma peau, le long de mes cicatrices. La vapeur recouvrait les miroirs et les fenêtres de la pièce, tandis que je baissais la tête pour que l’eau puisse masser ma nuque, bien que je garde mes mains à plat sur le carrelage qui recouvrait le mur de la cabine…Je fermais d’avantage les paupières lorsque je levais la tête, en profitant pour me laver à la fois le corps et mes cheveux. Sortant ensuite de la douche, nouant une serviette a ma taille pour finalement, me brosser les dents, attrapant un boxer propre dans le tiroir et ensuite, me diriger dans ma chambre, filant vite m’habiller avant que Sang ne m’aperçoive … dévêtu de cette manière – ci mais surtout, avant qu’il n’aperçoive mes cicatrices. Pour ensuite, retourner dans le couloir avec des vetements secs pour toi. Te les posant dans les bras avant de te montrer ou se trouve la salle de bain. Tandis que moi, j’allais a la cuisine pour me faire une tasse de chocolat chaud… car les médicaments et moi, … j’en prenais déjà assez comme ca. Allant ensuite m’assoir au salon pour ensuite allumer la télé, en attendant que tu reviennes. J’étais tellement ailleurs, comme si j’avais repris d’la drogue alors que pour une fois, j’étais calme, et complètement moi – même. J’étais juste perdu dans mes souvenirs, contemplant mes marques et mes bleus sur mes bras…avant de poser la tasse a moitié vide sur la table pour ensuite m’essuyer les lèvres avant de soupirer un peu…Je semblais si calme, tellement calme, comme si je n’étais qu’une marionnette dépourvu de vie, en fait.