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| hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo | |
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| Sujet: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Jeu 9 Juin - 13:51 | |
| Son âme semblait être en totale décomposition. Depuis quelques temps rien ne parvenait à lui tirer un quelconque sourire sincère et rempli de choix. Après tout, pouvait-il réellement dire qu’il était heureux où l’avait-il d’ailleurs été un jour ? Difficile à dire en fin de compte mais en toute honnêteté, il y avait eu une période de sa vie où il avait été réellement heureux. A cette époque rien n’aurait pu entacher son bonheur. Il avait une famille aimante, un frère jumeau avec lequel il partageait bien plus que des liens de sang, une passion et surtout des amis sur lesquels il pouvait compter et qui faisaient de sa vie, un rêve sans embuche rempli de sourires, de rires, de câlins. Seulement ce rêve n’était plus possible, ce bien être avait totalement disparu de sa vie depuis qu’il avait découvert un jour que la fille qu’il considérait comme une sœur s’était retrouvée dans une situation ô fort gênante. A partir de ce jour là, tout avait changé et le bonheur qu’il avait cru vivre s’était totalement éteint. Sa vie n’était désormais qu’un échelonnement de mauvais choix, de déceptions et de profonde tristesse. Son être était tellement plongé dans une mélancolie que même sa réserve naturelle ne parvenait plus à couvrir ce qu’il ressentait au plus profond de lui. Son regard était toujours triste, éteint et son cœur était horriblement lourd. La pression qu’exerçait sur ses épaules sa vie depuis quelques semaines était bien trop grande, trop forte pour lui et il avait l’impression d’être acculé et perdu dans toutes ses pensées si noires. Il était tellement fatigué d’être blessé de la sorte, d’être trahi et pourtant en même temps, il ne parvenait pas véritablement à détester cet être qui tourmenté toutes ses pensées et qui était le grand responsable de son mal être actuel.
Pourquoi avait-il si mal en pensant à lui ? Pourquoi se sentait-il si diminué lorsqu’il ne l’avait pas à ses côtés ? Autant de questions qui ne faisaient que tourner en rond dans son esprit alors qu’il n’avait l’impression de n’être plus rien aux yeux de quiconque. Il se sentait si seul, si triste, si inutile en même temps, refusant de reconnaitre peut être l’évidence. Cette évidence qui aurait surement sauté aux yeux de quiconque et qui pourtant lui semblait très loin d’être possible. Comment pourrait-il s’avouer que cette amitié, cette rivalité qu’il avait toujours considéré comme un élément moteur à son ambition, son équilibre. En bafouant ainsi cette relation qui semblait si saine, Dong Gyun avait tout détruit et lui avait enlevé le certain équilibre qu’il était parvenu à établir dans sa vie après la mort de son amie, de sa sœur de cœur. C’est pour cette raison qu’il ressemblait à une âme en peine, incapable de se dégager de toutes ses pensées négatives. Alors il tentait en vain de se battre, de reporter son attention sur des choses qui au moins ne risquaient pas de le blesser, de le rendre encore plus malheureux qu’il ne l’était actuellement, en ce concentrant à la musique. La musique depuis sa plus tendre enfance était la seule chose dans laquelle il pouvait laisser pleinement s’exprimer ses sentiments, ses tourments à travers les différentes notes de ses compositions originales ou classique. Pour chaque sentiment, il y avait une mélodie et c’est ainsi qu’il tentait en vain de garder la tête hors de l’eau en composant ou en jouant des mélodies à l’aide sa guitare, qui désormais n’était plus depuis qu’il l’avait brisé sous le regard du jeune homme qui était le responsable de sa tristesse, ou en venant tout simplement exercer sur le piano de la salle de répétition.
Assis devant le piano, il pouvait alors se laisser aller, déverser toute sa colère, sa frustration, sa tristesse sans craindre quelconques représailles émanant d’une quelconque personne. Au moins à travers les diverses touches qu’il effleurait du bout de ses doigts, il avait enfin l’impression de revivre, laissant peu à peu son être reprendre son souffle et se défouler de toutes ses pensées négatives. Au moins dans l’état dans lequel il se trouvait, il se mettait corps et âme dans ses cours, ses devoirs, ne faisant alors que jour après jour composer matin, midi et soir. Un véritable accro au travail mais cela n’était qu’une facette pour ne pas craquer et ne pas commettre de nouveau les erreurs qu’il avait déjà commises au cours de ses dernières semaines. Il ne voulait tout simplement pas redevenir cet être pathétique qu’il avait été une époque avant que son désormais ennemi mais ami à l’époque lui avait donné enfin une raison de s’accrocher et de se battre. Seulement désormais qu’il ne faisait que composer et écrire, il n’avait personne à qui montrer celle-ci pour avoir un regard critique, puisque la personne qui tenait ce rôle ne pouvait plus l’assumer et ce surtout pas après ce qu’il s’était passé. Fermant doucement les paumières, il tenta de contenir cette peine qui le menaçait de revenir à la charge alors qu’il cessait le morceau qu’il était en train de jouer. En quelques secondes, il s’était de nouveau senti si lourd et ce sans comprendre réellement qu’est ce qui n’allait pas chez lui. Jamais encore, il n’avait eu autant l’impression d’être abandonné à son triste sort et pourtant dieu seul savait à quel point il avait connu énormément de désillusions au cours de sa vie. Non, il ne devait pas se laisser aller, il devait reprendre du poil de la bête et pourtant il était incapable de passer outre cette blessure qui ne semblait que s’approfondir au fur et à mesure que les jours défilaient.
Entendant un bruit sourd émanent de la porte de la pièce, il rouvrit doucement ses yeux pour regarder qui venait de pénétrer dans la pièce. Rencontrant enfin le visage de cette dite personne, son expression de détresse extrême d’un homme au bord de la dépression disparu tout simplement pour reprendre celui qu’il portait habituellement. Ses yeux qui s’étaient troublés auparavant devinrent de nouveau calmes et paisibles tandis que ses traits marquant une profonde peine devinrent plus doux. Il parvint même à lâcher un sourire qui se voulait doux alors qu’il murmurait simplement dans un ton serein.
« Eun Soo ! Quel plaisir de te voir, je suis vraiment heureux que tu ais accepté de venir ici… J’aimerai énormément si tu me le permets avoir ton point de vue sur la dernière composition que je viens de finir. Tu veux bien être mon magnifique cobaye, ma belle ? Mais avant tout, comment vas-tu ? »
Dernière édition par Shin Dong Wook le Sam 11 Juin - 10:50, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Jeu 9 Juin - 19:28 | |
| Eun Soo regardait Dong Wook à travers les vitres de la salle de répétition. Un bruit sourd émanait de celle-ci. Elle aimait le regarder de dos, lui qui donnait son âme à cet instrument fait de noir et de blanc. Elle l’observait depuis 5 minutes maintenant. Elle avait un peu peur d’entrer dans cette salle. En fait Eun Soo avait toujours un peu peur d’écouter et de voir Dong Wook jouer au piano. Bien sur qu’il jouait magnifiquement bien, et sa passion laissait naître des notes de musiques absolument sublimes. Mais lorsqu’elle le regardait jouer comme ça, elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui. Il était très bon pianiste aussi.. Il lui avait tout appris, lui avait tout donner, et surtout il l’avait aimer comme personne. Elle lui en avait voulu au début, d’être parti comme ça, un soir d’automne, un soir banal. D’être parti sans prévenir, de l’avoir laissée là. Lui qui lui avait appris à vivre, lui qui lui avait fait découvrir la simplicité d’un coucher de soleil. Il l’avait libérée de sa cage dorée, il lui avait appris à vivre avec folie et passion. Et puis un jour il est parti. Un jour on lui a pris sa vie.
[memories…]
Les sirènes des ambulances résonnaient dans la rue, dans cette rue où tout avait commencé et où tout s’acheva. Postés là devant ce bar, les gens s’agitaient, certains pleuraient, d’autres s’interrogeaient. Le quartier était loin d’être le plus riche de Séoul, mais il n’avait pas la réputation d’être malfamé. Quartier bohème, il regorgeait de jeunes artistes qui venaient exprimer leur talents dans les rues, dans les bars, dans les nombreuses galeries.. Pourtant, ce soir là, la mort était passée par là, emportant sur son passage, une âme innocente, si innocente. Les ambulanciers sortirent finalement un corps de toute cette agitation. Recouvert d’un drap blanc, un jeune homme avait été emporté dans l’infini. Quelques curieux qui purent apercevoir l’intérieur du bar, auront certainement remarquer cette jeune fille, écroulée au milieu des pompiers et des policiers qui s’agitaient, les mains pleines de sang et le regard terriblement vide, comme si la vie l’avait également quittée. Les curieux, ce soir là, n’oublieront surement jamais cette image. Le lendemain dans les journaux, les gros titres annonçaient :
Règlement de compte au Moonlight Coffee hier soir. Un homme armé est entré dans le bar vers 01h00 du matin et a tiré sur un jeune homme. Mort sur le coup, ce jeune pianiste de 23 ans issu des quartiers pauvres de Séoul, n’avait pourtant aucune histoire. L’assassin a été attrapé dans la nuit et est actuellement au mains de la police. Bilan d’une sombre soirée : 5 blessés, 1 mort… et un coeur brisé…
Quelle chienne cette vie, quelle injustice elle nous inflige. Voilà ce que pensait Eun Soo. Il y avait tellement de colère en elle, tellement de rage. Et puis la rage avait finalement fait place à la tristesse et au vide qui la bouffait de l’intérieur. Un énorme vide. La jeune fille ne vivait plus qu’à travers sa musique, pour le faire vivre , lui, encore un peu… Malgré tous les souvenirs qui s’agitaient dans son esprit lorsqu’elle regardait Dong Wook effleurer de ces mains ces touches bicolores, Eun Soo ne pouvait s’empêcher de passer du temps avec ce jeune homme. Son arrivée à la KUA lui avait apporté un énorme bol d’oxygène, un petit bout de ciel bleu. Car Dong Wook savait la faire rire, et malgré le fait qu’il ne savait encore pas grand-chose l’un de l’autre, le seul fait de parler avec lui, de passer du temps près de lui l’apaisait. Elle aimait sa fraicheur. La jeune fille, si enfermée dans sa musique, avait besoin de quelqu’un comme lui pour sentir et ressentir de nouveaux des choses positives. Car vivre, elle ne savait plus le faire mais survivre elle le faisait à merveille. Et pourtant elle ne pensait pas, qu’après la mort de Yoo Min, elle réussirait à manger, à dormir et même à sourire de nouveau. Et pourtant, elle se levait tous les matins depuis ce drame, elle mangeait, et depuis quelque temps, en la présence de Dong Wook, elle souriait même.
Eun Soo se décida enfin à entrer dans la pièce, où un magnifique piano à queue trônait. « Eun Soo ! Quel plaisir de te voir, je suis vraiment heureux que tu ais accepté de venir ici… J’aimerai énormément si tu me le permets avoir ton point de vue sur la dernière composition que je viens de finir. Tu veux bien être mon magnifique cobaye, ma belle ? Mais avant tout, comment vas-tu ? »
« Salut Dong Wook ! » elle aimait tant voir cette bouille de gosse. Mais ce jour là, le jeune homme ne paraissait pas comme d’habitude. Ce sourire que Dong Wook fit à Eun Soo lorsqu’elle ouvrit la porte cachait une tristesse qu’elle n’avait pas envie de voir sur un aussi beau visage. Pas sur lui, pas sur « son rayon de soleil » comme elle disait souvent. « Je vais bien. » Bien sur qu’elle n’allait pas bien, mais ce n’était pas son genre d’ennuyer le monde avec ce genre de conneries, ce genre de drame que la vie vous impose et auquel personne ne peut rien. « J’étais pressée de te voir, je suis toujours pressée de te voir, je n’aurait refuser de venir pour rien au monde - lui dit-elle en lui adressant un tendre sourire - Alors bien sur je serais ton cobaye comme tu le dis, être un cobaye avec toi est toujours un plaisir. Fais moi découvrir cette petite merveille ! »
Mais Eun Soo avait encore le sourire de Dong Wook en tête, si inhabituel. Alors avant qu’il ne commence à jouer, Eun Soo ne pu s’empêcher de l’interrompre et de lui poser cette question dont elle redoutait la réponse : « Dong Wook, tout va bien ? » |
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| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Sam 11 Juin - 14:12 | |
| Eun Soo, qui avant tout d’être son amie était l’une de ses colocataires de la résidence depuis désormais quelques mois, était l’une des rares auprès de laquelle il s’était rapproché. Il faut dire qu’en temps normal, la jeune femme était tellement secrète et renfermée sur elle-même qu’elle était souvent qualifier de difficile d’approche. D’ailleurs c’est surement leur passion commune pour le piano qui avait fait qu’ils avaient pu se découvrir mutuellement de façon plus ou moins directe. Il faut dire qu’un vrai musicien, que ce soit un guitariste, un pianiste ou violoniste. Tous ceux qui méritaient à juste titre de porter ce nom avaient tous une faiblesse commune ; lorsqu’ils jouaient de leur instrument, il laissait pleinement s’exprimer leurs sentiments les plus cachés et parfois même certains pouvaient avoir des expressions ô bien significatives de ce qu’il ressentait, désirait ou tout simplement de ce qu’ils avaient le plus peur. C’est pour cette raison que bon nombre de musiciens avertis travaillaient toujours sur eux même, pour diminuer l’impact que pouvait avoir leurs émotions sur leur jeu. Un art ô bien compliqué à appliquer en soit car la base de la musique était le partage, que ce soit de sentiments, tristes, mélancoliques ou joyeux, quoiqu’il arrivait le musicien devait s’ouvrir aux autres au risque de voir leur jeu devenir terne et monotone, dénué de toute émotion…Et c’était la crainte de tout musicien que se respectaient.
C’est pour cette raison qu’il avait demandé à Eun Soo de venir à sa rencontre. A l’heure actuelle, elle était la seule personne habilitée avec Hyun Min, devant lesquelles il voulait bien jouer, leur donner la possibilité de lire à travers son jeu, les tourments qui traversaient son âme sans en avoir totalement honte. Lui, qui n’était plus que l’ombre de lui-même avait besoin de l’aide d’une autre personne, d’une personne réellement capable de le comprendre, de cerner ce qu’il était en train de traverser pour tenter de lui ouvrir les yeux sur cette relation qui avait été le point de départ de sa déchéance, de son entrée en enfer. Il souffrait, ressentait une cruelle rancœur mêlée à un sentiment donc il ne déterminait pas la nature. Il pensait à de la haine mais si c’était le cas, pourquoi diable souffrait-il à ce point d’être tellement éloigné de sa personne ? Pourquoi diable se sentait-il si mortellement meurtri en le voyant aller dans les bras d’un autre, qui était son meilleur ami alors qu’il lui avait avoué ses sentiments il y a peu ? Avait-il déjà tourné la page sur leur amitié, leur rivalité, leur relation qui n’était plus ? Se trouvait-il donc être le seul à souffrir encore de cette nuit, lui qui était si faible et démuni face à tous ces sentiments si contradictoire ? Tant de questions dont il ne parvenait pas à trouver les réponses, ou du moins dont il avait horriblement peur d’avoir celles-ci sous peine de voir son état s’empirer.
Mais bien que muettement, il désire qu’Eun Soo parvienne à voir clairement en lui pour le guider, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir mal à l’aise vis-à-vis de cette situation. Lui qui en temps normal, gardait tout en lui au risque de se voir dévorer, détruire de l’intérieur désirait que quelqu’un parvienne à apaiser ses tourments, cette tristesse qui inexorablement faisait que s’approfondir jour après jour. Pourtant, il savait que dans une certaine mesure, la situation était loin d’être équitable car il savait que la jeune fille dissimuler sous ses traits froids et austères, une terrible peine. Il l’avait facilement remarqué lorsqu’elle se tenait à son tour devant un piano, laissant pleinement ses sentiments exploser pour se mêler aux doux sons mélodieux qui s’échappaient de son instrument. Lorsqu’il avait eu cette certitude, l’amitié et l’attachement qu’il avait eu pour elle s’était quintuplé et il désirait plus qu’une chose ; lui changer les idées. Il voulait qu’elle reprenne gout à la vie, puisse de nouveau rire à pleine gorge si elle le souhaitait, se détacher peu à peu de cette peine qui l’avait retenue prisonnière de ses bras. A l’époque, lui qui avait été comme elle auparavant, avait cru être capable de parvenir à un tel résultat. Pourtant à l’heure actuelle, les abimes de son cœur étaient revenus à la charge et il savait qu’il en était au même stade que la jeune femme. Jour après jour, il perdait l’envie de sourire, de lutter contre les tourments de son cœur et surtout il fatiguait de tenter de surmonter cette douleur.
Pourtant il tentait de garder la tête hors de l’eau en continuant la tâche qu’il s’était chargé ; faire de la vie de la jeune fille, un rayon de soleil. Il était parvenu à lui faire afficher des sourires certes faibles mais des sourires tout de même et puis elle lui donnait toujours envie de sourire. Il avait tenté d’être comme toujours, aussi souriant et tendre qu’elle l’avait connu surtout parce qu’il le souhaitait, même si on pouvait penser qu’il se voilait la face. Lorsqu’elle lui lança qu’elle allait bien, il esquissât un petit sourire aux coins de ses lèvres. Ils étaient si similaires, préférant balancer le plus important avec une phrase dit conventionnelle pour ne point gêner son interlocuteur. Après tout, quand on disait qu’on allait bien, il n’y avait pas de raison de penser le contraire, non ? C’était peut être pour cette raison qu’ils s’entendaient si bien, car ils savaient tous les deux parfaitement qu’il ne fallait pas prendre ces mots au pied de la lettre et que la vérité était loin d’être si transparente. C’est donc dans un sourire qui se voulait complice qu’il répondit à celui que lui lança la belle demoiselle alors qu’elle lui disait qu’elle était heureuse d’être ici, comme à chaque fois qu’elle le voyait et que pour rien au monde, elle aurait refusée son invitation. Dieu, que ça faisait du bien t’entendre de paroles aussi gentilles sortir de la bouche d’une personne qu’on appréciait. Il laissa même un petit rire cristallin lorsqu’elle lui répondit qu’elle serait enchantée d’être son petit cobaye, avide de découvrir la petite merveille qu’était le dit morceau qu’il l’avait convié à venir écouter. C’est donc dans un sourire doux et sincère qu’il était sur le point de se mettre à jouer qu’elle lui demanda si lui, il allait bien dans un ton quelque peu inquisiteur. Il se contentant alors seulement de baisser la tête en signe de oui et l’invita à s’asseoir sur un banc qui se trouvait à proximité de l’instrument par un simple regard. Lorsqu’elle fut correctement installée, il lança dans une voix faussement enjôlée.
« Je l’ai fini, il y a peu donc mon jeu risque d’être quelque peu maladroit, mais j’espère que la chanson te plaira. Je n’ai pas trop l’habitude d’écrire et composer mes propres morceaux alors j’espère que tu sauras être clémente. Toute critique est cependant la bienvenue, alors je compte sur toi, ne ? »
Puis après un dernier sourire, il fit craquer une dernière fois ses doigts et commença à faire glisser ses doigts sur les touches bicolores du clavier. Fermant doucement les yeux, il se laissa gagner par la mélancolie de la chanson, commençant à chantonner les paroles qu’il avait écrite pour cette mélodie. Il ne savait pas quelle expression, il pouvait avoir sur le visage à cet instant précis mais il se donna corps et âme dans son jeu et son chant, souhaitant dans une certaine manière libérer son âme. La chanson parlait d’adieu, comme quoi le ton était donné mais il espérait que contrairement à d’autres sa première chanson dans ce style qui ne maitrisait nullement serait assez potable aux yeux de la jeune fille qui était une femme très douée. Ce morceau, il l’avait intitulé « when the doors closes ». Lorsqu’il eut fini de frôler du bout des doigts, la dernière touche, la dernière note, il devait avouer qu’il avait les mains qui tremblaient, la voix quelque peu brisée et une envie folle de pleurer mais il se contenait et petit à petit en reprenant ses esprits, il trouva la force de sourire, murmurant seulement dans un ton qui se voulait calme.
« Alors, tu en penses quoi ? C’est archi nul ou complètement naze ?... Y’a rien à dire, je suis vraiment nul quand il s’agit de ce genre de chanson. » |
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Invité
| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Jeu 16 Juin - 16:51 | |
| A la question de la jeune femme, Dong Wook ne fit qu’un simple signe affirmatif de la tête. Bien sur qu’il n’aurait pas répondu « non ». La souffrance ne s’expose pas quand elle est vraiment profonde, elle se cache, se dissimule. Mais on ne peut l’oublier. La musique à ce pouvoir de libérer les sentiments, de libérer la joie, mais aussi la peine.
« Je l’ai fini, il y a peu donc mon jeu risque d’être quelque peu maladroit, mais j’espère que la chanson te plaira. Je n’ai pas trop l’habitude d’écrire et composer mes propres morceaux alors j’espère que tu sauras être clémente. Toute critique est cependant la bienvenue, alors je compte sur toi, ne ? »
Eun Soo avait vraiment envie d’écouter ce que le jeune homme avait composé. En réponse à ce que Dong Wook venait de lui dire, elle lui fit juste un sourire confiant, car malgré la modestie du jeune homme, elle savait que ce qu’elle entendrait ne la décevrait pas. Bien sur ce ne serait pas parfait, mais toucher la perfection, Dong Wook savait très bien le faire. Assise sur le banc qui était disposé à côté du piano elle se tenait prête à écouter. Mais elle ne s’attendait pas à une telle mélodie…
« Mon dieu ces notes. Le monde, le temps de ces quelques minutes, n’existait plus. Nous étions dans la bulle de Dong Wook, dans sa tête et surtout dans son cœur. » Voilà ce que pensa Eun Soo lorsque le jeune homme déposa ses doigts sur le piano. C’est cette qualité qui faisait de lui un très bon musicien. Il avait cette faculté, très dure à acquérir et enviée de tous musicien qui se respecte, de laisser parler son cœur à travers ses compositions et ainsi de donner vie à sa chanson. Et ces mots... Ces mots écorchaient presque le cœur de la jeune femme. Elle avait maintenant la réponse à sa question et ça lui faisait mal. Dong Wook n’allait pas bien. C’est fou comme la douleur la plus extrême pouvait faire naître les choses les plus magnifiques, presque irréelle cette mélodie. Quel stupide paradoxe. Pourquoi avait-on besoin d’être malheureux pour produire de si précieux morceaux ? Elle l’aurait écouté des heures, malgré le ton douloureux de l’interprétation. Parce qu’à chaque fois que Dong Wook la laissait entrer dans sa bulle, elle s’y sentait bien.
Et pendant que ce pianiste décolorée donnait son âme à ce piano, des larmes commençaient à couler le long de ses joues. C’était beau. C’était un peu magique aussi ce qui naissait sous ses doigts. Il donnait ce goût si mélancolique à la vie. Lui qui lui avait redonné le sourire, lui qui comptait un peu plus jour après jour, note après note, mots après mots. La vie n’avait pas le droit de blesser quelqu’un comme lui. Eun Soo le regardait. Bien sur que c’était magnifique et lui aussi était magnifique assis devant cet instrument majestueux. Après tout un artiste est un fabuleux mélange de tristesse et de joie. Mais Eun Soo avait peur que sa tristesse soit trop grande. Elle avait envie le serrer dans ses bras, juste pour lui dire qu’elle ne laisserait pas éteindre cette flemme en lui, cette joie de vivre qu’elle avait connue et qui s’estompait petit à petit. Il fallait qu’elle sache. Qui pouvait bien lui inspirer de telles phrases, qui pouvait bien lui infliger une telle peine. A qui disait-il adieu ? Une chose était certaine, la souffrance lui permettait de multiplier son talent et son inspiration. Mais cette souffrance ne commençait-elle pas à le détruire un peu ?
« Na jikeum ee sonreul nohchimeon, Ijae ddo utull ill upgaejiman… » [Quand je laisse partir cette main maintenant, je n'aurais plus de raison de sourire plus longtemps…] Ces mots étaient durs à entendre… elle se retrouvait dans cette chanson que le jeune homme avait composée. Elle ne pouvait s’empêcher de repenser à sa propre histoire. Elle aurait tellement aimé pouvoir l’oublier rien qu’une journée et vivre, comme si rien n’était arrivé. Mais tout la ramenait à lui… Elle se revoyait encore dans ce bar, lui tenant la main une dernière fois avant que les ambulanciers ne l’emportent. Ce souvenir était tellement douloureux. Et si Dong Wook avait composé cette chanson d’adieu ce n’était pas pour rien. Elle s’inquiétait pour lui. Parce qu’elle avait ressentit ce que Dong Wook ressentait à cet instant présent, elle espérait qu’elle pourrait peut être l’aider, si le jeune homme la laissait entrer encore un peu plus dans sa vie.
La chanson pris fin, et le monde réapparut à nouveau. Lorsqu’Eun Soo regarda dans les yeux de Dong Wook, elle y vit cette tristesse qu’elle avait devinée en rentrant dans la salle.
« Alors, tu en penses quoi ? C’est archi nul ou complètement naze ?... Y’a rien à dire, je suis vraiment nul quand il s’agit de ce genre de chanson. »
Eun Soo mit quelques secondes avant de lui répondre. Trop d’émotions l’avaient submergée en l’espace de quelques minutes. Ce qu’il venait d’interpréter l’avait complètement bouleversée. Ayant repris ses esprit, elle le regarda sérieusement et lui dit :
« C’est… magnifique Dong Wook. Tu as réussi à me faire ressentir ce que tu souhaitais exprimer dans cette chanson… et cela fait de toi un vrai artiste » dit-elle, pleine de fierté dans son regard, les yeux brillant à cause des larmes qu’elle avait versées. « Ne laisse jamais personne gâcher ce talent, personne… » Cette phrase pleine de sens faisait référence à cette personne qui avait blessé le cœur de Dong Wook. Car si cette peine donnait à Dong Wook une inspiration fructueuse, elle pouvait aussi tout détruire. Si elle rongeait son cœur, elle risquerait aussi de ronger son talent. Hésitant un instant elle finit finalement pas lui demander : « C’est une chanson d’adieu… à qui dois-tu dire adieu ? » Elle ne voulait pas le brusquer, elle ne voulait pas insister, mais elle voulait savoir. « Tu veux en parler ? » Elle avait bien peur que la réponse soit non. Ils se ressemblaient tellement. Des âmes en peine pour qui personne ne pouvait rien faire. Pourtant elle voulait lui donner la force d’affronter ça, de toutes les manières possibles. Il lui avait déjà tellement donné en si peu de temps... Elle avait déjà dans sa mémoire des souvenirs avec le jeune homme qu’elle n’oublierait jamais. Ces souvenirs qui, qu’en on y repense, donnent le sourire. Dong Wook était un peu son remède magique pour faire face à la dureté de la vie. Alors pour ne pas entendre ce « non » si redouter et pour l’aider, un peu à sa manière, Eun Soo le pris dans ces bras. Elle n’avait pas pris quelqu’un dans ces bras depuis longtemps, bien trop longtemps. C’était une chose inhabituelle pour cette jeune femme qui ne laissait paraitre ses sentiments que devant très peu de personne. Son cœur se protégeait, il ne pouvait en être autrement, elle n’en avait pas la force. Mais pour Dong Wook c’était différent. Elle voulait juste qu’il sache, à travers ce geste, qu’elle serait là à l’avenir. Parce qu’il en valait la peine. Et parce que ce que Dong Wook avait à lui offrir n’avait pas de prix : sa joie de vivre et son talent. Elle lui murmura finalement à l’oreille : « laisse-moi t’aider… ».
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Invité
| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Lun 20 Juin - 14:28 | |
| Quand on connaissait Dong Wook, on pouvait assurément dire que c’était un excellent compositeur. Bien qu’il ne fût pas très doué en ce qui concerne les paroles, on ne pouvait réfuter le fait que lorsqu’on lui mettait un instrument entre les mains, il parvenait à faire sortir de celui-ci des sons qu’on n’aurait jamais pu croire être possible venant de celui-ci. Il avait toujours eu cette faculté d’avoir l’oreille musicale, savoir de source sure quel son allait avec un autre et les mélanger pour créer ainsi un son à part qui parviendrait à tirer des sourires ou des larmes à tous ses auditeurs. Ainsi avec Hyun Min, ils formaient la bonne paire car tous les deux s’étaient spécialisé dans un domaine et lorsqu’on mettait en commun leur deux talents, cela faisait des étincelles. Pourtant malgré l’unité toujours bien soudée qu’il y avait entre ses deux jeunes gens qui étaient en quelque sort l’autre moitié de l’autre, il avait néanmoins créé une rivalité à part avec l’être qui était en train d’occuper chacune de ses pensées, au point de mettre en mot ce qu’il ressentait comme pour tenter de tracer un trait sur une relation qui semblait bien être terminée aux yeux de l’autre. Il s’était alors dit qu’il était temps pour lui aussi de faire son deuil d’une relation qui s’était voulue être un mensonge, un doux rêve qui lui avait permit de retrouver le sourire, l’envie de se lever pour reprendre en main sa vie mais qui s’était terminé lors d’une nuit qu’il était tout simplement incapable d’oublier.
Quelque part au fond de lui, il lui en voulait profondément. Il le méprisait pour lui avoir menti durant tant d’années, de lui avoir fait croire à une amitié, une relation qui s’était basée sur leur amour pour la musique bien qu’ils se considéraient comme des rivaux dans ce domaine. Il avait tellement travaillé dur pour être à la hauteur du jeune homme, pour être aussi talentueux que celui-ci qui était véritablement un génie de la musique. Face à lui, ou du moins grâce à lui, il avait toujours trouvé la force en lui de se lever et de lui montrer de quoi il était capable. Ils étaient rivaux, ils étaient amis et rien qu’avec cela, Dong Wook aurait pu vivre heureux…tant que celui-ci restait à ses côtés, lui donnait du fil à retordre pour qu’il puisse encore plus se surpasser et s’imposer à son esprit comme la seule personne capable un jour de le battre. Mais désormais tout cela était vain, il n’était plus que Shin Dong Wook, un simple compositeur parmi tant d’autres à ses yeux, ainsi qu’au sien. Dong Gyun avait été très clair sur ce point qu’il n’était qu’une merde, ne méritant même pas d’être à son niveau. Rien qu’à cette idée, son cœur se décomposait en lambeaux et saignait comme jamais. Pourtant cette douleur, cette tristesse, il la refusait, s’entêtant à avoir une profonde animosité envers cet homme qui avait profité d’un moment de faiblesse de sa part pour le détruire. Il le détestait, il ne pouvait plus en être autrement et pourtant lorsqu’il regardait, analysait chaque parole de cette chanson qu’il avait écrit avec son cœur, le laissant se soulager d’une certaine cruelle peine, il n’y voyait rien de tout cela et cela le laissait pantois.
Il était pourtant quelqu’un de très clairvoyant en principe mais lorsque cela le concernait, il était tout simplement ou du moins peut être qu’il refusait d’entrapercevoir une vérité qui lui faisait peur. S’il ne ressentait pas de haine, de dégout pour Dong Gyuan alors que diable ressentait-il pour lui ? Pourquoi était-il tellement en colère contre lui ? Pourquoi n’était-il pas capable de tourner la page ? Toutes ses questions n’avaient aucunes réponses et c’est cela qui le rendait totalement fou, fébrile face à son morceau. Un morceau dans lequel, il avait tenté de se vider le cœur dans une certaine façon de la façon la plus naturelle qu’il soit, sans aucun artifice, ni aucun mensonge. Eun soo était résolument la seule avec Hyun Min à qui il pouvait montré et chanté ce morceau qui resterait surement dans son cahier d’écriture désormais. Ainsi pour changer la conversation, pour tenter de détendre l’atmosphère, il avait murmuré ses quelques mots. Son avis était important, il avait besoin qu’on lui dise sincèrement ce qu’on pensait de ce morceau, celui qu’il avait créé uniquement de ses mains. Chaque mot, chaque note venait de son cœur, de ses doigts et ça personne ne pourrait lui enlever, pas même Dong Gyun…
Fixant alors son amie qui se tenait toujours assise sur le banc, il accueillit ses compliments avec un très grand plaisir et honneur, lui tirant même un sourire. Elle lui disait que cela était magnifique, qu’il était parvenu à lui faire ressentir ce qu’il voulait exprimer, faisant de lui un vrai artiste. C’était si plaisant de recevoir de tels éloges, le faisant même un peu rougir alors que lui-même tenté de se remettre de ses émotions. Lorsqu’elle fit mention du fait qu’il ne devait laisser jamais quelqu’un gâcher son talent, son sourire s’évanouit aussi vite qu’il était apparu. L’image de Dong Gyun s’imposa de nouveau à lui alors qu’il baissait son regard sur les touches du piano, le cœur gros. Il savait que la jeune fille avait raison, qu’il fallait qu’il passe outre cette pensée qu’était parvenue à lui faire croire le sujet de ses pensées mais c’était tout simplement impossible et ce même après avoir écrit une telle chanson dans laquelle il souhaitait dire adieu à celui qu’il avait été et à cet homme qui lui avait brisé dans une certaine façon le cœur…le retenant ainsi prisonnier d’une tristesse quasi perpétuelle.
Quand elle ajouta sur un ton hésitant à qui cette chanson d’adieu s’adressait, il ferma quelques secondes les yeux pour retenir sa peine de faire de lui sa victime. En parler ? Cela ne servait strictement à rien, il avait l’impression que cela ne faisait qu’accentuer son mal être, sa tristesse. A chaque fois qu’il y pensait, qu’il tentait de comprendre, voir d’en parler, son cœur rentrait de plus en plus profondément dans les ténèbres de son esprit. Alors, non il ne souhaitait pas en parler…du moins pas maintenant alors que la blessure était trop récente, présente en lui. Il pensait qu’il fallait mieux attendre que le temps fasse effet mais il n’eut pas le temps de réagir qu’il senti les bras de la jeune femme le serrer contre elle. Ainsi prisonnier de la douceur des bras de celle-ci, elle qui n’avait pas pour habitude de montrer ses sentiments comme lui, il ne trouva pas la force de la repousser. Ce geste était bien trop évocateur, bien trop précieux pour qu’il puisse faire une telle chose d’autant plus qu’il avait du en couter à la jeune fille de l’initier. Il se laissa donc faire, glissant alors ses bras autour du corps si fin et frêle de la jeune fille pour la prendre également dans ses siens. Ainsi collé l’un à l’autre, il pouvait ressentir un certain bien être qu’il n’avait pas connu depuis des semaines, des mois, voir peut être des années. Prendre seulement quelqu’un dans ses bras sans arrière pensée était une chose vraiment apaisante, rassurante. Sans un mot donc, il glissa sa tête au creux de sa nuque doucement alors qu’il sentait une larme franchir la barrière de ses paupières closes aux mots de la jeune femme.
Le bien être qu’elle lui offrait ainsi dans ses bras, lui fit rendre les armes et toute cette facette qui s’était voulu tellement insensible fondit comme neige au soleil. Il ne pleura pas comme une fille mais en silence, il versa quelques larmes qui se glissèrent peu à peu contre la peau nue du cou de la jeune femme. La serra contre elle, en silence, il se mordait doucement les lèvres pour tenter de se raisonner, de reconstruire cette barrière mais en vain alors après quelques minutes de silence, il murmura dans une voix brisée par toute cette tristesse qui le tenait prisonnier de ses bras.
« Je…Je ne sais pas Eun Soo…Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il m’arrive. Pourquoi est-ce que l’être humain s’amuse tellement à se jouer de ses semblables. Pourquoi ment-il de cette façon ? Pourquoi ne se contente-t-il pas de ce qu’il a, de ce qu’on lui a offert ? Je suis bien trop fatigué, tellement épuiser de tenter de m’accrocher à des choses qui aussitôt, semblent n’avoir été qu’une simple illusion…mon cœur est bien trop faible pour supporter cela…C’est comme si j’avais l’impression que cette fois ci, je ne me relèverai pas… Que je n’arriverai pas à trouver la force de me relever…J’ai besoin d’aide Eun Soo, je crois… »
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Invité
| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Jeu 7 Juil - 13:04 | |
| Elle fut surprise d’apprécier autant cette étreinte, ces bras qui s’était enroulés autour d’elle, cette chaleur humaine, et ce sentiment qu’elle ressentait, ce sentiment de compter pour quelqu’un, d’exister pour quelqu’un et d’être là pour quelqu’un. Elle aurait aimé que ce moment dure plus longtemps, ça faisait tellement longtemps… Puis elle sentit une larme rouler dans son cou. Dong Wook pleurait. Elle ne l’avait jamais vu pleurer, elle ne l’avait d’ailleurs jamais imaginé et elle ne pensait pas qu’elle le verrait un jour dans cet état là. Elle ne fit rien, ne lui posa aucune question, elle resta simplement là, le tenant dans ses bras. Les larmes libèrent d’une certaine manière et Dong Wook en avait besoin.
Eun Soo pensa un instant aux larmes qu’elle n’avait jamais laissé couler, à cette tristesse qu’elle avait gardé prisonnière depuis la mort de Yoo Min, comme pour en faire une force. Mais elle se rendait compte à cet instant que si elle n’avait jamais pleuré, c’est parce qu’elle ne s’était jamais confiée à personne. Il était trop tard maintenant. Sa douleur faisait partit intégrante de son être, elle avait appris à vivre avec, et finalement elle préférait peut être que ce soit comme ça. Cela lui rappelait ce pour quoi elle était là, elle devait réussir, le rendre fier…
Puis dans un murmure, le jeune homme révéla un peu de son mal être :
« Pourquoi est-ce que l’être humain s’amuse tellement à se jouer de ses semblables. Pourquoi ment-il de cette façon ? »
Eun Soo n’avait aucune réponse à cette question, pas plus qu’aux autres d’ailleurs. L’Homme est un animal capable du meilleur comme du pire. Animal incompréhensible. Elle ne savait que répondre à ce jeune homme qui se tenait devant elle et qui voulait comprendre. Comprendre pourquoi c’etait si compliqué, pourquoi la vie se jouait de nous, comme un joueur d’échecs joue avec ses pions.
« C’est comme si j’avais l’impression que cette fois ci, je ne me relèverai pas »
« Cette fois-ci… » Alors Dong Wook avait déjà vu son monde s’écrouler... Comment avait-il réussit à dégager autant de vie, autant d’envie de vivre après ça ? Eun Soo se posait beaucoup de questions. Que c’était-il passé dans sa vie avant la KUA ? Qui avait-il déjà perdu, ou qui l’avait déjà blessé ? Et que c’était-il passé pour qu’il soit dans cet état là aujourd'hui ? Beaucoup trop de questions que la jeune femme décida de garder pour elle. Les gens ont tous des secrets, des souvenirs, plus ou moins heureux ou malheureux. Seul le temps révèle ces secrets. Elle ne voulait pas entrer dans son passé ou dans sa vie alors qu’elle n’y était pas invitée. Elle savait très bien que le jeune homme parlerait lorsqu’il serait prêt. Après tout, ils ne se connaissaient pas depuis longtemps. Elle n’avait pas le droit de lui poser autant de questions. Alors à ce que le jeune homme venait de lui dire, elle répondit simplement :
« Continue d’écrire cette peine qui te bouffe le cœur. Continue de faire pleurer ton auditoire. Ta peine s’estompera alors petit à petit. Tu es un artiste et tu sais là chance qu’a un artiste ? C’est ce talent qui l’aide à guérir les maux. Alors que le commun des mortels doit affronter sa peine seul, nous nous avons notre talent, notre inspiration pour extérioriser notre mal de vivre. Bien sur qu’elle ne disparaitra pas tout de suite, peut être même jamais d’ailleurs, mais elle sera assez supportable pour que tu puisses sourire à nouveau, rire à nouveau et me regarder avec des yeux qui pétille de vie, ce regard malicieux que j’aime tant. Qui qu'elle soit, cette personne qui cause se mal, et qu’importe le mal qu’elle t’a fait, qu’importe combien elle compte à tes yeux, ne la laisse pas tout gâcher, je t’en prie. Si elle ne sait pas te rendre heureux alors ne la laisse pas te rendre malheureux non plus. »
Eun Soo le regarda à nouveau dans les yeux et d’un ton rassurant et complice elle lui dit : « Si tu as besoin de parler, si un jour tu cherche une amie pour t’écouter, juste t’écouter, sache que je suis là, tout près. » Elle venait de prononcer ce mot « amie ». Finalement elle lui donnait un petit bout de son cœur, un petit bout encore intacte et pas trop chiffonner pas les méandres de la vie, un petit bout tout neuf, réparé par la présence du jeune homme dans sa vie ces dernières semaines. Elle n’avait pas peur, elle savait que Dong Wook saurait en prendre soin, de cette amitié qu’elle lui proposait. C’était un grand pas pour Eun Soo, faire à nouveau confiance à quelqu’un, laisser la peur de la déception de côté. «A n’importe quelle heure, je veux que tu sache que tu peux compter sur moi. Et si tu ne veux pas parler mais juste passer le temps comme nous savons si bien le faire, je serais là aussi. Je ne sais pas si tu t’en ai rendu compte Dong Wook, mais tu compte, et je veux retrouver ce beau sourire qui illuminait ton visage, et cette jeune folie qui t’habitait il y a encore quelque semaines ».
Tout avait été dit. Eun Soo lui fit un sourire, un des plus beau et des plus sincères depuis bien des années. Elle serait là, quoi qu'il advienne, elle ne le laisserais pas s'enfoncer plus.
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Invité
| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Mar 19 Juil - 8:46 | |
| Comme toujours, le cœur avait ses raisons que la raison ignore et c’était cela son plus grand problème. Lui qui en accoutumé était d’une clairvoyance telle envers les autres, ou du moins le pensait-il, quand il s’agissait de lui, il ne l’était nullement. Impossible pour lui de comprendre bien exactement ce qu’il ressentait, éprouvait envers autrui et surtout envers ceux qui lui avaient énormément de mal. Ainsi, il ne savait pas réellement s’il détestait son jumeau autant qu’il souhaitait le prétendre. Après tout, serait-il vraiment capable de lui dire ses trois mots qui mettraient alors à jamais un terme à leur relation, au lien plus qu’inébranlable entre leurs deux personnes ? Il ne le savait pas, une fois de plus et c’est pour cela qu’il craignait plus que tout de le croiser. Bien entendu, il avait eu vent qu’il était lui également dans cette école, après tout on l’avait déjà pris de nombreuses fois pour lui mais même en sachant cela, il n’avait jamais souhaité la confrontation avec son jumeau, la moitié de lui. Deux êtres à la fois si proche, que le temps, les circonstances avaient éloignées au point de n’être que des étrangers. C’était dur à reconnaitre mais c’était le cas, les événements qui s’étaient produits au cours de ses deux dernières années étaient trop capital pour que les conséquences désormais puissent être différente. Il avait bien trop souffert, été bien trop triste au décès de son amie, celle qu’il considérait comme sa meilleure amie à cette époque, face au dédain de son jumeau. Etait-il au moins au courant que cette femme qu’il avait lâchement abandonné et dont il s’était joué d’elle comme avec bien d’autres jeunes femmes était morte en mettant au monde son enfant…le sang de sa chair ? Se sentait-il réellement concerné par tout cela au moins ? Il n’en savait rien et c’est ce qui le rendait si fébrile. Incapable de comprendre des choses qui lui échappaient, il était seulement le pantin des autres et telle une éponge il tentait de contenir tout ce qu’il ressentait sans y parvenir réellement.
C’était si épuisant à force. Pourquoi diable n’était-il pas capable de prendre les choses avec désinvolture ? Pourquoi était-il contraint de se sentir meurtri pour autrui, incapable de contenir cette empathie naturelle qu’il avait bien que celle-ci ne lui épargnait aucune bassesse ? Contrairement à son jumeau qui suivait sa route sans se soucier des autres, lui en était tout simplement incapable ? Vivre en bafouant les sentiments des autres, à leur accordant aucune importance, cela lui semblait si inhumain, si cruel…Alors il devait reconnaitre que bien qu’il prétendait détester l’être qui le faisait saigner si fortement de l’intérieur, au point qu’il ait été assez faible pour faire couler quelques larmes de ses prunelles, il n’y parvenait pas totalement. C’est bien parce qu’il lui avait concéder cette place de rival, d’ami, de proche qu’il était incapable de faire comme si de rien n’était. En premier lieu, il s’était senti trahi…Après tout, n’était-ce pas une réaction logique de la part de tout individu devant une telle confession ? C’était légitime de sa part d’être en colère. Dong Gyun devait savoir plus que quiconque que depuis le décès de Sun Hee, il avait besoin d’une stabilité dans sa vie, comme un nouveau né, il devait retrouver ses repères et c’était en lui qui l’avait choisi comme repère…pas Hyun Min, lui ! Lui, qui lui avait donné l’envie de se remettre à la musique, lui qui ne l’avait pas abandonné à son triste sort lorsqu’à la naissance de Ki Suk, son fils, il avait complètement perdu pied. Il avait besoin de lui, de son soutien mais résolument pas de son amour. L’amour, lui semblait alors tellement abstrait, tellement effrayant et il l’avait toujours fuit comme la peste. Lui qui se brulait si souvent les ailes dans la vie de tous les jours, comment pourrait-il s’en sortir s’il devenait le pantin de ses sentiments, s’il laissait les portes de son cœur s’ouvrir à autrui ? C’était trop inquiétant, préoccupant pour lui et il ne souhaitait pas le savoir car si jamais cela devait se fini mal, il était sur d’une chose : il ne pourrait s’en doute pas se relever.
Pourtant, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort et il le savait mais il n’y parvenait pas cette fois ci. Leur dernière confrontation ne faisait que tourner perpétuellement dans son esprit sans pour autant être capable d’en déterminer la raison. Pourquoi souffrait-il ainsi de son absence ? Pourquoi se trouvait-il être si mélancolique, si désemparé et si abandonné sans lui ? Était-il à ce point si faible… Alors oui, pour une fois, lui qui était un être si introverti, s’était ouvert à la jeune femme qu’il tenait au creux de ses bras. Contrairement à ce sentiment d’abandon, elle lui conférait une certaine plénitude, confort dans lequel il se sentait si bien qu’il ne souhaitait pas s’en dégager. Cette même douceur, bien être qu’il avait ressenti lorsqu’il plaisantait avec le sujet de ses tourmentes désormais. C’était à la fois si cruel et pourtant il ne pouvait s’en détacher… Aujourd’hui, il avait tellement besoin de parler… Il fallait que ça sorte, que ça saigne et surtout qu’on parvienne à le guider sur les raisons de son cœur…Mais était-ce encore un espoir vain de sa part ? Il ne le savait pas, comme il ne souvenait nullement des paroles qu’il avait prononcées dans ce petit appel au secours, si on pouvait l’appeler ainsi. Il ne savait même pas si celles-ci avaient des réponses, ni même si elles devaient en avoir une… Lui, qui était un être bien trop aimant, bien trop faible ne parvenait nullement à comprendre certaines choses et c’était ce qu’il le désespéré.
Alors, il ne savait pas du tout s’il avait légué à son amie, un bagage trop lourd à porter, si il lui demandait quelque chose d’impossible à réaliser et si elle pouvait avoir la force de le faire, mais il l’avait fait résolument. Il ne savait nullement ce qu’il attendait d’elle ou si d’ailleurs il souhaitait obtenir quelque chose de la demoiselle… Il ne savait plus rien et c’était ça qui le rendait si mal… Il était désormais comme une âme à la dérive qui une fois de plus ne parvenait pas à trouver une rive sur laquelle il pourrait se reposer pour tenter d’oublier ses peines. A l’heure actuelle, il ne trouvait que la musique pour tenter d’adoucir ses tourments, ça lui faisait à la fois du bien et du mal de transcrire à travers son piano ou tout autre sentiment, sa tristesse, son mal être. C’était le seul moyen qui lui restait à sa disposition pour tenter de garder la tête hors de l’eau. C’est donc dans un silence religieux qu’il l’écouta attentivement sa réponse. Elle lui disait qu’il devait continuer d’écrire cette peine qui lui bouffait le cœur, de continuer à faire pleurer son auditoire ainsi sa peine s’estompera petit à petit. Elle ajouta qu’il avait de la chance d’être un artiste car ce talent pouvait l’aider à guérir ses maux au lieu de l’affronter seul. Elle se rendait bien compte que sa tristesse ne disparaitra pas tout de suite, voir sans doute jamais mais elle serait assez supportable pour avancer la tête haute, sourire de nouveau. Elle le désirait en tout cas car elle souhaitait revoir son regard plein de vie, malicieux qu’elle aimait tant.
C’était peut être des mots simples pour quiconque mais au moins ils eurent le mérite d’apaiser quelques instants ses maux. Il était heureux d’apprendre qu’elle appréciait sa compagnie tout autant qu’il l’appréciait. Lorsqu’il se sentait lui-même plus ou moins bien, il n’avait pu faire abstraction de la solitude dans laquelle la jeune femme était plongée. Il s’était toujours dit qu’il y avait une raison sans doute très profonde à sa tristesse mais il n’avait jamais voulu l’obliger à lui dire quoique ce soit et il s’était fait la promesse de la faire sourire, de la soutenir dans une certaine mesure. Encore une preuve parfaite de sa gentillesse mais qui semblait avoir oublié vu qu’il lui causait désormais des tourments…Et il devait reconnaitre qu’il s’en voulait un peu, elle avait déjà assez de son lot de tristesse sans qu’il lui transmette le sien, mais pour une fois, son cœur avait surpassé sa raison, une fois de plus…Lorsqu’elle lui recommandant de ne pas laisser cette personne qui causait son état de tout gâcher, son regard se voila de nouveau. Oui, s’il ne savait pas le rendre heureux, alors il ne devait nullement le laisser le rendre malheureux, lui disait la demoiselle mais il nullement capable de faire comme si de rien n’était. Pourtant il savait qu’elle avait raison et quelque part au fond de lui, il en avait pleinement confiance mais c’était plus fort que lui, il n’y parvenait pas…Il ne parvenait pas à fermer son esprit à ce curieux sentiment qui lui bouffait le cœur jour après jour.
Cependant, il savait qu’il ne pouvait poursuivre de la sorte et il souhaitait plus que tout avancer. Il avait tellement perdu du temps à se morfondre, à pleurer au cours de ses deux dernières années… Il était venu à la K.U.A pour reprendre sa vie en main, redevenir l’adolescent qu’il avait été un jour mais il n’avait point avancé… Non, il ne faisait que reculer et il ne pouvait pas continuer de la sorte… Lorsqu’elle lui lança que si il avait besoin de parler, si un jour il recherchait une amie pour discuter, elle serait là, pour lui. Ainsi donc la jeune femme lui offrait donc son amitié ? Un sourire doux fit son apparition sur son visage en réponse au regard si doux et complice de son amie. Il savait que ces mots n’étaient pas sans conséquence pour la jeune femme, qui avait pour habitude de ne se laisser aller devant quiconque et que ce qu’elle venait de faire n’était pas sans signification. Elle lui ouvrait son amitié, chose très importante à souligner et c’était suffisamment assez pour lui donner envie de sourire de gratitude. C’est donc très spontanément qu’il lui embrassa tendrement la joue sans arrière pensée. Par ce simple geste, il voulait lui faire comprendre qu’il lui était énormément reconnaissant et qu’il allait tenter de suivre ses conseils. En l’espace de quelques secondes, elle lui avait donné la force de se relever et de tenter d’avancer, c’est pour cela qu’il murmura seulement.
« Merci beaucoup Eun Soo… Je pense… Que tu as raison, qu’il faut que j’aille de l’avant désormais… J’ai peut être trop tendance à baisser les bras facilement…Cela à toujours été mon principal défaut mais je souhaite avancer désormais. Tu as raison, totalement raison, je ne peux pas poursuivre ainsi alors… Merci de m’avoir aidé dans une certaine mesure… Je sais que le chemin va être long mais je suis persuadé qu’avec toi à mes côtés ça ira… Et puis, il faut bien que quelqu’un parvienne à te faire sourire et rire, non ? Et si mes souvenirs sont bons, je crois que c’est mon job, non ? »
Appuyant ses mots par un clin d’œil, il ajouta seulement en venant de nouveau la prendre dans ses bras dans un ton doux et amical.
« Quoiqu’il en soit, je veux également que tu saches que…si jamais tu ressens un jour le besoin de parler ou quoique ce soit d’autre, je serais là pour toi. Après tout, tu es une amie à laquelle je tiens énormément et à qui je souhaite le meilleur du monde… Tu sais ? » |
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| Sujet: Re: hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo Ven 30 Sep - 18:38 | |
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| | | | hey my beauty, I really need your help | PV Yoon Eun Soo | |
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