[NC-18] Shit, can you tell me what do you do in my bed? | PV Nahm Ii Sung | FINI

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Shit, can you tell me what do you do in my bed?

Dong Wook avait encore du mal à croire ce qu’il était en train de vivre depuis désormais plusieurs semaines. Il faut dire que ce qu’il vivait à l’heure actuelle était à des milliers d’années de ce qu’il avait cru pouvoir un jour vivre. Il y avait à peine un an de cela, il avait cru mettre définitivement un trait sur le rêve pour lequel il s’était battu avec tant d’acharnement au cours de sa vie. A quoi bon poursuivre un rêve qui n’avait plus de sens, à quoi bon vouloir rendre le sourire aux gens grâce à ses compositions, ses chansons si on n’était pas parvenu à redonner celui-ci à la personne qui était pourtant si proche de nous ? Dong Wook n’avait en tout cas pas trouvé la force de se rendre à l’audition alors que son amie, la mère de l’enfant qui était désormais le sien, avait succombé à une hémorragie interne à la suite de son accouchement. Comment pouvait-il effacer de sa mémoire cet instant de tendresse extrême entre eux deux alors qu’elle avait lutté pour mettre au monde leur enfant, serrant fermement de sa main si fine, si faible sa main bien plus grande et musclée ? Même maintenant, il ressentait encore sur sa peau, la chair si brulante, chaleureuse de son amie qui avait trouvé assez de courage lorsqu’il avait tenté de la déstresser, de la faire rire pour qu’elle parvienne à se décontracter et ainsi lui faciliter la tâche.

Il avait beau se dire que penser à tout cela, lui faisait plus de mal qu’autre chose, il ne pouvait pas s’en empêcher. La vie était parfois si injuste et justement envers les personnes qui avaient un cœur plus gros que le reste. Sun Hee faisait partie de ces personnes qui donnaient sans escompter en retour, si ce n’est un respect qui leur était du…Chose qu’elle n’avait jamais reçue de la part de l’homme qui était le géniteur de l’enfant qu’elle avait mit au monde et qui ironiquement était la moitié de lui-même, sa copie parfaite, son jumeau. Il était tellement furieux contre lui maintenant que la jeune femme était décédée, encore plus qu’auparavant, le jour où ils s’étaient battus à mort à la suite de cette cruelle révélation, qui lui avait permit de constater que son frère de sang n’était en réalité qu’un mufle de première qui méritait nullement le respect, contrairement à celle dont il avait pourri la vie et qui aurait du se trouver à ses côtés dans cette école. En poursuivant son rêve, le jeune homme avait voulu par ce simple geste faire comprendre à la jeune femme, qui allait bientôt devenir mère, que contrairement à ce qu’elle pensait sa vie n’était pas fichue et qu’elle méritait d’être vécue, qu’elle aussi pouvait poursuivre son rêve, qu’il la soutenait de tout son cœur. Pour cela il avait composé cette chanson qu’il tenait entre les mains, assis à son bureau alors qu’il travaillait son devoir de composition.

Et dire que c’était sur cette chanson, dans laquelle il avait mit tout son cœur et son âme, qu’il avait décidé de passer pour de bon cette audition un an après ce tragique accident. Lorsqu’il avait découvert que ses plans pour l’avenir à la jeune femme et lui ne pourraient plus jamais être possible, il avait lui aussi aux portes du destin baissé les bras, jugeant que son rêve n’avait plus réellement de sens et préférant s’occuper de ce petit être pour qui son amie, sa sœur de cœur, avait sacrifié sa vie pour le faire vivre. En digne père, il était désormais de son devoir qu’il s’occupe de lui, qu’il soit réellement ou non son géniteur. Pourtant, il avait seulement fallut que la famille de sa défunte amie et ses parents l’incitent à le faire pour qu’il se lance de nouveau dans cette aventure que représentait son rêve. Une envie qui semblait l’avoir de nouveau fait revivre comme si en réalité, il n’avait fait que s’entêter et s’aveugler pour ne pas faire face à la douce réalité : il ne pouvait pas vivre sans musique…Et il comprenait à quel point, l’année qu’il avait vécu en s’occupant de son enfant, lui avait semblé bien terne, bien monotone et avait fait de lui la proie à un certain délaissement dans sa vie et dans ses relations avec les autres. Il cherchait simplement à vivre à travers ces soirées où il sortait prendre l’air, se souler pour finir dans les doux draps d’un homme ou d’une femme en fonction de ses envies pour passer une nuit des plus luxuriantes et sensuelles qui pourrait lui donner de nouveau l’impression d’être vivant. Combien de partenaires avait-il eu en tout l’année précédente son entrée dans cette école ? Un nombre assez important pour qu’il n’ait plus songé à les compter, préférant seulement trouver un peu de paix intérieure dans les bras d’une autre personne.

Pourtant dans ce lot de conquête d’un soir, se trouvait une personne, un homme dont il était incapable d’oublier la nuit en sa compagnie. Un homme qui était parvenu à le faire totalement fondre sous ses doigts, ses caresses, sa bouche et qui oui avait réussi à monopoliser toute son attention. Une bouche, une langue et un corps qu’il était encore incapable d’oublier tellement sa peau s’était sentie totalement brûlante à son contact. C’était vraiment cruel pour lui de sentir tout son être se consumait à chaque fois qu’il revoyait en images ce qu’il s’était passé lors de cette soirée des plus sensuelles, quoique totalement dénuée de sentiments. Une erreur parmi tant d’autres, une de celle ou il s’en mordait encore les doigts. Il avait toujours eu pour principe de ne jamais coucher avec une personne qu’il serait amené à revoir au cours peut être de sa vie. C’était en principe la seule règle qui lui permettait de ne pas perdre pied dans sa vie sexuelle et sa vie sentimentale, qui il fallait bien avouer était quasi-nulle, le jeune homme étant totalement incapable d’aimer quelqu’un aussi sincèrement qu’il l’était de la musique. Il profitait donc de sa jeunesse comme n’importe quelle autre personne de son âge, pourtant jamais il ne jouait avec les sentiments des autres comme certains. Contrairement à son bâtard de frère jumeau, il ne couchait qu’avec des inconnus ou des personnes qui telles que lui désirait seulement du sexe pour se vider la tête. Faire du mal à une fille amoureuse de lui ou un jeune homme amoureux de lui alors qu’il était incapable de lui susurrer des « je t’aime » à son tour, très peu pour lui, il avait quand même une certaine éthique de vie.

Nahm II Sung était cette fameuse personne, cet homme qui l’avait rendu ivre d’un plaisir sans nom au contact de sa chair contre la sienne et qui continuait encore à le faire chavirer de plaisir dans ses fantasmes les plus inavoués…Il n’y avait rien de plus pathétique que cela et le pire dans tout cela, c’était que Dong Wook en avait pleinement conscience. Comment pouvait-il se laisser aller à de telles pensées alors que ce jeune homme était la pourriture la plus exécrable qu’il soit, un peu à l’image de Ho Young dans une certaine mesure. Don Juan depuis toujours, il enfilait les conquêtes comme on change de chemises ou de chaussettes, manipulateur et séducteur comme personne, il avait surement le don de rendre les gens totalement fou de lui, sachant parfaitement lire en eux comme dans un livre ouvert. En gros, le genre de personne qu’il détestait le plus au monde et pourtant par coup de tête, lors d’une soirée arrosée, il avait succombé à ses pulsions les plus secrètes en l’embrassant fougueusement. Un baiser auquel le jeune homme avait avidement répondu par envie ou pas curiosité de savoir ce que cela devait faire de coucher avec un homme, qui sait. C’était ainsi qu’ils avaient finis dans une chambre d’hôtel où il fallait bien avouer, ils avaient passés une nuit de rêve. Une nuit qu’il avait fait semblant d’oublier à son réveil alors qu’il l’avait vu sorti de la douche, seulement vêtu d’une serviette, le lendemain alors qu’il semblait s’amuser à ses dépends.

Mais le pire dans toute cette histoire c’est que comme le jeune homme l’avouait sans retenu, oui il avait passé la nuit la plus fantastique qu’il avait vécu et qu’en effet il voulait de nouveau bruler sous ses doigts mais ça, il était totalement catégoriquement inconcevable qu’il ne l’avoue à quiconque, non plutôt mourir. Si seulement, cette histoire avait pu se finir ce jour là, cela aurait été parfait mais il fallait croire qu’il croyait un peu trop à sa bonne étoile. Lorsqu’il avait décidé de s’inscrire à la K.U.A. il avait appréhendé de le croiser dans les couloirs de l’université ou sur le campus alors imaginer cohabiter avec lui, non autant faire un cauchemar en plein jour et pourtant…Le destin devait bien s’amuser avec lui car en plus de le croiser dès le début de la rentrée, il avait eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il allait être son colocataire…Même à l’heure actuelle et bien que cela faisait deux-trois semaines qu’il était arrivé dans cette résidence, il ne parvenait résolument pas à s’y faire et l’éviter comme la peste ou se montrait froid limite glacial avec lui. Moins il le voyait, mieux il se portait et ça semblait bien marcher pour le moment. Soupirant alors qu’il terminait le morceau qu’il devait composer pour la semaine prochaine, il s’étira doucement en baillant alors qu’il fixait son réveil qui indiquait désormais une heure du matin. Encore une fois, il avait passé toute sa soirée sur un devoir, ce qui ne le déplaisait nullement puisqu’il pouvait passer toutes ses journées à jouer ou composer pour son bon plaisir. Sentant un coup de barre arriver, il rangea ses affaires et se déshabilla pour revêtir un bas de pyjama en coton de couleur blanc avant de s’engouffrer dans sa couette en éteignant la lumière, s’endormant aussitôt quelques instants plus tard.

Combien de temps dura son sommeil ? Il n’aurait su le dire mais celui-ci fut perturbé par l’arrivée intempestive d’un intrus qui se faufila dans ses draps et dont il reconnu immédiatement l’odeur ainsi que le contact de sa chair contre la sienne. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, il était le seul à pouvoir le rendre incroyablement brulant par un simple contact et il savait sans même allumer sa lampe qu’il s’agissait de l’être qui le rendait fou en ce moment, trop peut être à son gout. C’est donc avec une rapidité déconcertante, qu’il alluma sa lampe de chevet en s’asseyant sur son lit repoussant les draps de sur lui pour comprendre ce qu’il se passait. Fermant les yeux à cause de l’éblouissement de la lumière, il se contenta dans un premier temps de les garder fermer puis petit à petit, il les ouvrit doucement, les laissant mi clos alors que de sa voix grave et ferme il lançait seulement.

« Bordel Nahm In Sung, tu peux me dire ce que tu viens foudre dans mon lit ? T’as oublié où se trouvait ta chambre ou quoi ? »

Qui a dit que, malgré qu’on soit fou du corps d’un loup, on devait inévitablement être aussi doux qu’un agneau ? En tout cas pour le côté mielleux, il ne fallait pas compter sur lui surtout avec une enflure telle que lui et bien qu’il soit le seul à pouvoir le rendre aussi anxieux juste en se tenant à ses côtés.

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Un verre, deux verres, dix verres, voire plus qui sait ? En tout cas, moi je ne savais plus, je ne comptais plus, et même si je pouvais, mes neurones n'auraient pas réussi à fonctionner aussi rapidement qu'ils auraient dû. Je me trouvais dans l'une des nombreuses boîtes de nuit de la capitale - bien qu'assez proche de l'université -. Je ne prenais pas le risque de m'aventurer trop loin, de peur de ne pas retrouver correctement mon chemin. Ce n'était pas que j'étais trop con pour me retrouver dans Séoul, après tout, j'y avais vécu toute ma vie, mais lorsque vous aviez quelques grammes d'alcool dans le sang, n'importe qui se retrouverait dans la même situation que la mienne. Et vu que je détestais paraître aux autres comme démuni, je préférais tout préparer à l'avance. Bref. En venant une nouvelle fois dans cet endroit, j'avais décidé de fêter mon entrée en troisième année pour la quatrième fois depuis la rentrée en cours. Au moins, j'avais une raison pour trinquer et pour faire trinquer. Les filles se déhanchaient autour de moi, les unes plus laides que les autres, ou plus belles peut-être, elles cherchaient à attirer mon attention, que ce soit de nouvelles ou d'anciennes connaissances. Mais la quantité d'alcool impressionnante que j'avais réussi à ingurgiter ne me permettait plus de réfléchir clairement. Pour moi, elles avaient toute la même tête, le même corps. Tellement de monde s'était assemblé autour de moi, que je commençais réellement à étouffer. Une odeur de cigarette mélangée à celle d'un amas de personnes, dont certaines ne savaient pas ce qu'était un déodorant, pas un seul courant d'air, j'avais quand même un peu plus de mal à supporter cette atmosphère, depuis le temps que je trainais ici. J'eus du mal à me relever de mon fauteuil, de une, parce que j'avais l'impression que le monde tournait légèrement, et de deux, parce que j'étais bloqué au fond avec un stocl de bouteilles avec lesquelles on aurait pu construire une grande maison. Je tentais de me frayer un chemin vers les toilettes à travers cette foule, mais au moins, l'avantage de cette situation était que personne ne remarquait que je ne marchais pas droit, tellement c'était bondé.

Dans les toilettes, il y avait autant de bruit qu'en dehors, à cause de personnes qui n'avaient pas assez d'argent pour se payer un hôtel, ou qui étaient vraiment en manque. Pathétique. Je soupirais, avant de me placer devant l'un des lavabos, m'aidant de mes deux mains pour m'y tenir. Dans le miroir, je remarquais que mes yeux semblaient être injectés de sang, et pourtant, je restais fidèle à moi-même, avec un air sombre sur mon visage. On ne discernait pas mes cernes, cela ajoutait du mystère dans mes traits, et surtout, mon expression. Mais moi, je le voyais bien, il fallait que j'aille dormir quelques heures pour retrouver un visage normal, et ne pas faire peur à mes petits camarades de classe. Pour me rafraichir le visage, je l'aspergeais avec de l'eau du robinet. J'avais beau avoir trop bu, un petit quelque chose pour me réveiller, et je pouvais reprendre à peu près mes esprits. Sinon, je serais dans le caca pour rentrer chez moi à chaque fois que je sortais m'amuser. Ou chaque fois que je sortais tout simplement. Puisqu'une sortie sans alcool ou sans fumer, ce n'était pas une sortie. Je passais ma main dans mes cheveux pour leur redonner du volume, et décidais qu'il était temps pour moi de rentrer à la résidence. Deux verres plus tard, je partais en réglant l'addition. J'avais un sens de l'orientation assez mauvais lorsque je quittais une boîte de nuit, je mis donc une demi-heure à trouver un taxi dans des rues pratiquement désertes, et une autre demi-heure en voiture pour rentrer à la résidence.

Cette dernière était complétement plongée dans les ténèbres lorsque j'entrais. Le silence total régnait dans tous les recoins, pas même une petite indication pour pouvoir avancer sans risquer de me tuer. Au final, je me cognais bien sûr plusieurs fois, que ce soit une table, une porte ou un mur, je ne différenciais plus grand chose. Je savais juste que ma chambre était la deuxième en partant du début ... du couloir ? Enfin, j'avais une chambre à moi, donc je n'avais pas à m'en faire. J'avançais à tâtons, ne m'appuyant que sur mes sens autre que la vue. Ce fut de cette manière, qu'au bout de quelques minutes, je trouvais enfin une poignée de porte. J'actionnais cette dernière, pour me retrouver dans une pièce où il n'y avait pas plus de lumière que dans le couloir. Trop fatigué et flemmard pour vérifier si c'était la mienne - de toute façon, qui cela gênerait-il de m'avoir dans son lit ? -, je m'allongeais directement sur le lit, me faufilant sous les draps. Je remarquais tout de même une odeur qui n'était pas la mienne, mais qui n'était pas non plus inconnue. Néanmoins, mon cerveau ne prit même pas la peine d'y réfléchir, et je fermais directement mes paupières par automatisme. J'avais cours le lendemain, il fallait bien que je me reposa un peu.

Quelques secondes plus tard seulement, la lumière se fit dans la pièce. Et le problème, c'était que je n'arrivais à dormir que dans l'obscurité la plus totale. Je ne pris même pas la peine d'ouvrir les yeux pour voir qui était la personne responsable, car je savais que j'allais de toute manière être aveuglé par cette clarté, alors autant les garder fermés. J'entendis alors une voix s'élever et briser le silence dans lequel j'avais pénétré lorsque j'étais arrivé dans la chambre.

« Bordel Nahm In Sung, tu peux me dire ce que tu viens foudre dans mon lit ? T’as oublié où se trouvait ta chambre ou quoi ? »

Cette voix. Elle me rappelait des souvenirs. De bons souvenirs, si on faisait attention aux frissons qui venaient de parcourir mon corps tout entier. Cette odeur, ces sensations ... Cela me rappelait vaguement une personne. Cette personne. Pourtant, je décidais de laisser son identité de côté, trop crevé pour pouvoir réfléchir un temps soit peu. Il ne réussit qu'à articuler que quelques mots, et encore, cela lui demanda plus d'efforts que d'habitude.

« Chuut ! Dors comme tout le monde au lieu de parler. »

Je me retournais pour être dos à cette personne, en me recouvrant entièrement de ses draps. Je n'avais même pas daigné enlever mes chaussures lorsque je m'étais allongé. Oh, et puis merde. De toute façon, même si je le voulais, je savais que Shin Dong Wook n'allait pas me laisser me reposer ici tranquillement, alors autant profiter de quelques minutes de répits.

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Pourquoi diable devait-il vivre dans la même résidence que celui qui avait fait de son corps, une véritable drogue à laquelle il était sensible et ne pouvait décidément pas se passer, du moins dans les plus brûlants de ses fantasmes. Il avait seulement fallut un instant de faiblesse de sa part, un moment d’inattention pour que cette attraction, cette pulsion purement sexuelle ne fasse d’elle son esclave. Bien que tous les détails de cette nuit passée dans les mêmes draps que le jeune homme qui était désormais longé à ses côtés étaient encore bien flous dans son esprit. Pourtant, malgré les quelques incompréhensions, en ce qui concerne ce qu’il s’était réellement passé pour avoir succombé à cette envie folle qui lui avait tenaillé le ventre, il se souvenait parfaitement de ses doigts qui s’étaient mouvées sur sa peau, de son souffle effleurant sa peau ainsi que ces baisers échangés au cours de leur ébats. Pourquoi diable n’avait-il pas pu faire l’impasse sur de tels détails, l’obligeant ainsi à rester prisonnier de cette nuit où ils avaient partagés bien plus que de simples caresses ? C’était terriblement frustrant pour lui et cela l’énervait profondément, alors imaginer ce corps passait devant ses yeux tous les matins lors du petit déjeuner, lors des repas ou pendant les heures de repos où il squattait le salon, c’était une véritable torture car à ces moments là, son corps se rappelait inconsciemment de ce qu’il avait ressenti à son contact, prisonnier de ce souvenir qui le rendait ivre, accro sans pouvoir réellement trouver la force de s’en détacher. Lorsqu’il ne se baladait pas torse nu dans la résidence, c’était l’odeur de son parfum mélangé à celle si particulière de son corps qui venait le titiller, le rendant de plus en plus fou de le voir.

Alors oui, il avait tendance à le fuir depuis qu’il était arrivé dans cette résidence. Dès lors qu’il rentrait dans la résidence, il prétextait un rendez vous avec des amis, un devoir à travailler dans sa chambre ou à la bibliothèque, en fait tout ce qui pouvait lui permettre de fuir aussi rapidement que possible cet être. Il trouvait que pour un début d’année, il ne s’en sortait pas trop mal. Deux semaines passées à l’éviter comme la peste, le croisant qu’à de rares occasions qui semblait venir satisfaire ce besoin qui le tenait pieds et mains liés. Pourtant cet idiot avait le culot de venir dans sa chambre, de s’émincer dans ses draps comme si de rien n’était, comme si c’était sa place. Il se foutait de la tête à qui ? Surement de la sienne, bien entendu. Un loup adorait plus que tout jouer avec sa proie comme dans le conte du « chaperon rouge » ou il était malheureusement à ses yeux, cette petite brebis égarée avec laquelle il pouvait jouer avant de la dévorer. Il savait très bien comment les mecs comme Il Sung fonctionnaient. C’était le genre de personne à ne garder aucune attache, profitant de chaque instant de la vie pour se jouer des autres pour leur plaisir personnel. Une partie de jambes en l’air, un instant de luxure des plus envoutantes, cela ne les dérangeaient nullement à partir du moment qu’ils pouvaient en user selon leur bons vouloir, sans à avoir à rendre des comptes.

Que cherchait-il à faire passer comme message en faisant ainsi ? Voulait-il lui faire comprendre qu’il savait parfaitement qu’il était attiré par lui et qu’il l’avait remarqué, s’amusant par ce simple geste à jouer avec lui comme un chat qui s’amuse avec sa proie avant de la dévorer ? Il ne le savait pas mais il jouait à un jeu dangereux car oui malgré sa mauvaise humeur actuelle, son irritation de le trouver à ses côtés, ce qui dominait le plus dans son esprit était cet appétit de contact qui ne demandait qu’à être assouvit. Son corps à un instant s’était d’un seul coup senti bien plus brulant, demandeur de plus de contact et c’était contre cette pulsion évidente qui l’avait conduit à se réveiller qu’il faisait qu’il s’énervait ainsi. Il se maudissait pour être si faible face aux suppliques de son corps alors il employait la méthode forte, celle de repousser de toute son âme cet être qui semblait en avoir rien à faire de se trouver au mauvais endroit, car jusqu’à présent, il n’avait pas de souvenir que ce lit puisse appartenir à ce jeune homme. Pourtant sans gêne, celui-ci s’était avachit dessus sans prendre la peine un seul instant d’enlever ne serait-ce que ses chaussures, l’envoyant balader en lui disant de se taire et de faire comme tout le monde, c'est-à-dire de dormir. Sentant une colère sans précédant prendre le contrôle de son corps, il serra sa main fortement sur le bas de son pyjama alors qu’il l’assassinait du regard. Dormir, oh oui il aurait adoré pouvoir continuer de le faire s’il n’avait pas prit la peine de débarquer ainsi et de rendre son corps aussi impatient en l’espace de quelques secondes…

Sifflant entre ses dents, pour tenter de se calmer, il remarqua enfin petit à petit une odeur prononcée d’alcool. Ah, ça s’expliquait… Le jeune homme était complètement bourré comme à ses habitudes. Avait-il trouvé une proie à son gout au cours de la soirée, l’avait-il dégusté bien sagement dans une chambre d’hôtel avant de venir prendre la peine de retourner au bercail ? Après tout quelle heure était-il ? Il n’en avait aucune idée mais un léger sourire ironique s’apposa sur ses lèvres alors qu’il fixait ce dos qui même à l’heure actuelle l’attirait plus que tout. Si le jeune homme avait prit la peine de jouer toute la nuit, il pouvait bien lui accorder un peu de son attention, du moins il allait lui donner un avant gout de ce qu’il avait ressenti lorsqu’ils avaient partagés des caresses juste pour se satisfaire dans une certaine manière et pour se venger également. S’allongeant à son tour de nouveau, il colla doucement son à celui du jeune homme alors que ses lèvres se dirigeaient vers l’oreille du jeune homme, souffla délicatement sur elle.

« Qui a dit que j’avais envie de dormir maintenant ? Que dirais-tu qu’on reprenne là où on s’était arrêté la dernière fois ? » susurra-t-il d’un air taquin alors qu’il prenait entre ses lèvres, le lobe de son oreille pour le baiser, laissant sensuellement sa langue venir lécher celui-ci, le mordillant sensuellement.

S’enivrant de son odeur corporelle et de son parfum si envoutant, il laissa ses doigts se glisser sous la chemise du jeune homme pour se mouvoir sur sa peau si tentatrice, celle qui lui apportait tant de frisons alors qu’il se sentait souffler légèrement de bien être, satisfait de pouvoir de nouveau frôler cette peau. C’est ainsi qu’il se laissa aller à ce doux bien être, de pouvoir le titiller à son tour, lui donner un avant gout de ce qu’il pouvait apporter à son corps, venant quelque peut alterner sa propre envie alors que du bout des doigts, il caressait ses abdos si parfaitement dessinés, digne d’un futur acteur, comédien. Doucement, il laissa glisser ses lèvres sur sa nuque, la lécha sensuellement, l’embrassant, la suçotant avec une envie maitrisée avant de pousser sans ménagement le jeune homme hors de son lit, abandonnant tout contact charnel avec lui.

« Tu croyais réellement que j’allais te dire ça et te laisser squatter mon lit, Nahm Il Sung ? Dans tes rêves, ouais ! » Dit-il sur un ton ironique bien que ses yeux montraient, qu'il n'était pas insensible, sans parler des battements anormaux de son cœur qui quant à eux disait qu’il était déjà en train de craquer contre son envie. « Si tu as eu la force de revenir de ta petite soirée jusqu’à la résidence, je suppose que quelques pas vers ta chambre ne sera pas de trop pour toi… non ? » Finit-il dans un ton de défi, sachant parfaitement que la réponse du jeune homme n’allait pas se faire trop attendre.

C’était soit, il partait sans rien dire, chose peu probable, soit il le frappait pour se venger ou il l’embrassait pour lui faire comprendre qu’il avait tout envie que lui de partager de nouveau une nuit de luxure totale malgré qu’ils n’étaient pas seuls dans la résidence et qu’ils avaient cours le lendemain, mais ça c’était un problème négligeable.

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Shin Dong Wook. Je savais bien que j'allais le croiser à KUA un de ses jours, et je m'en réjouissais d'avance. Je vivais ma vie pour m'amuser, et lui était un parfait moyen de me procurer du plaisir. L'état dans lequel il se mettait quand il me voyait me faisait rire intérieurement. Lorsque je me baladais torse nu à travers la résidence, il se cachait derrière une porte ou un mur pour éviter d'avoir à me croiser. Mais croyait-il que je ne l'avais pas remarqué ? Je remarquais absolument tout, que ce soit exposé ou caché. En tant que personne, franchement, je ne le supportais pas, mais alors pas du tout - en faite je ne supportais personne, mais ça, c'est un détail -. En revanche, dans un lit, tous les deux, c'était autre chose. C'était assez paradoxal de dire ça moi-même mais il était ma première fois. Avant ma rencontre avec lui, je pensais que seuls les femmes pouvaient m'octroyer un certain plaisir, et encore, c'était vite dit. J'ai vite appris que ce n'était pas le cas : avec les hommes aussi, c'était la même chose. Et ce fut grâce à Dong Wook que je le sus, et à ses dépends. En effet, le jeune homme semblait particulièrement sensible à mon charme, au point de me draguer lui-même après quelques verres, alors que moi-même je n'aurais jamais fait attention à lui s'il n'avait pas fait le premier pas. En parlant de premiers pas, il venait de s'allonger à mes côtés sur son lit. Je sentis son souffle le chaud au creux de mon oreille, alors qu'il me soufflait quelques mots.

« Qui a dit que j’avais envie de dormir maintenant ? Que dirais-tu qu’on reprenne là où on s’était arrêté la dernière fois ? »

En un rien de temps, je sentis ses doigts parcourir mes abdos, et ses lèvres s'occupaient de ma nuque, en l'embrassant et la léchant à volonté. C'était vraiment une mauvaise idée. Très mauvaise. J'aurais pu partir sans rien faire de déplacé s'il ne m'avait pas provoqué de cette manière sensuelle. Quelques secondes plus tard seulement, il rompit tout contact avec moi, en poussant pratiquement hors du lit. J'avais vraiment eu de la chance de tomber dans la sienne. Si je n'y avais pas été, il n'aurait jamais eu le cran de me parler en public, ou bien simplement pour m'insulter ou quelque chose comme ça. Malgré le fait que je sois fatigué, s'il voulait la jouer de cette manière, il n'allait pas être déçu. Un sourire furtif passa sur mes lèvres tandis que toutes sortes d'idées défilaient dans mon esprit.

« Tu croyais réellement que j’allais te dire ça et te laisser squatter mon lit, Nahm Il Sung ? Dans tes rêves, ouais ! » Dit-il sur un ton rempli d'ironie.

Alors que je me tournais légèrement pour voir de quoi il en retournait réellement, je voyait bien que ses yeux disaient le contraire de ce qu'il avançait. C'était vraiment un mauvais acteur, Dong Wook. Normal qu'il se trouvait dans la section où il fallait exprimer ses sentiments en chantant. Il avait envie de moi, et il n'arrivait pas à se contrôler, c'était tellement ... amusant. Franchement, je n'aurais jamais pu trouver mieux que lui. Le pire dans tout ça, c'était qu'il savait pertinemment à quel point j'étais ... méchant ? Même cet adjectif n'arrivait pas décrire le degré de mauvais qui était en moi. Si je croyais qu'il allait me laisser dormir tranquillement dans son lit ? Non. Je le savais. Rien qu'un contact avec moi le mettait hors de lui. Quant à moi ... J'aimais sa compagnie. Sinon je serais déjà parti depuis bien longtemps.

« Si tu as eu la force de revenir de ta petite soirée jusqu’à la résidence, je suppose que quelques pas vers ta chambre ne sera pas de trop pour toi… non ? »

Je soupirais, puis me redressais en m'asseyant de manière à tourner le dos à Dong Wook. Ce mec était vraiment chiant quand il s'y mettait. Heureusement pour lui que son autre côté compensait un peu le tir, sinon il serait bon à mettre à la poubelle. Je sortis mon paquet de cigarette de ma poche et en allumais une. Qu'il soit d'accord ou pas m'importait peu. J'avais besoin d'une dose forte de nicotine pour me réveiller un peu. Je me levais ensuite du lit, lentement, et fis mine de me diriger vers la porte, pour laisser une petite once d'espoir dans l'esprit de Dong Wook, espoir que je parte sans faire trop de bêtises. Impossible. Je contournais le lit et me dirigeais vers son bureau. Rien de trop compromettant. Des bouts de papiers par-ci par-là. Shh, c'était vraiment une personne ennuyante. Rien à cacher ? Vraiment ? Tout le monde avait quelque chose à cacher, j'en étais la preuve vivante. Enfin. Je m'approchais lentement de la position du jeune homme sans qu'il fasse un seul mouvement. Le pétrifiais-je à ce point ? Non, enfin, je l'espérais. Peut-être cherchait-il un moyen sûr de me faire partir. Trop tard, il avait réveiller la bête. Après tout, il fallait que notre première rencontre au sein de l'université soit inoubliable. J'inhalais la fumée de ma cigarette un énième fois. D'un geste brusque, je m'emparais du menton de Dong Wook, faisant approcher son visage très près du mien, ils se touchaient presque. J'exhalais la fumée en plein dans son visage, mais le forçait à garder sa position, tandis que je sentais qu'il aurait voulu éviter ce nuage de fumée. J'esquissais un sourire avec mes lèvres, avant de lui murmurer délicatement à l'oreille.

« T'as vraiment cru que j'allais partir comme ça, Dong Wook-ah ? »

Je fis exprès d'employer un ton doucereux, et d'oublier les formalités. Après quelques secondes où nous étions pratiquement collés l'un à l'autre, je m'écartais un peu, mais restait tout de même plus près de lui que d'habitude. Cette proximité me faisait de l'effet, mais j'étais un très bon acteur. Dong Wook ne verrait jamais rien. Il était trop naïf la plupart du temps. Comme lorsqu'il avait voulu oublier cette nuit que nous avions passé ensemble. Je secouais la tête d'un air déçu, avant de le pousser de ma main libre avec force sur le lit. Il fallait faire durer le plaisir, pas vrai ?

« T'as vraiment cru que j'allais partir comme ça, Shin Dong Wook ? » dis-je d'une voix plus forte.

Alors que je terminais ma cigarette, je l'écrasais par-terre sans pitié sur le sol, avant d'en rallumer une autre sous les yeux du jeune homme. Je m'approchais à nouveau de son bureau, lui laissant un peu de répit pour quelques secondes. J'y attrapais l'un de ses cahiers. Pas que ses cours m'intéressent, loin de là. C'était juste pour voir si l'intérieur était aussi ennuyeux que l'extérieur. Et effectivement, c'était le cas. J'avais beau être intelligent, les cours comme ça m'insupportaient. Normal que je ne veuille pas reprendre l'entreprise de mon père.

« J'aimerais te poser une question mon cher Wookie. Qu'est-ce que tu crois qu'il se passe, lorsqu'une personne se laisse consumer par ses désirs, sans rien faire pour les assouvir ? »

Avec un petit sourire machiavélique, je me tournais vers la personne concernée, en jetant son cahier en vrac sur le bureau.

« Tu devrais être bien placé pour le savoir, n'est-ce pas ? » Je fis un pause avant de continuer. « Parce que tu vois, moi, je ne comprend pas très bien ce concept. »

Je feignais l'ignorance, pour mettre mal à l'aise Dong Wook, bien que je sache que ça ne marcherait pas forcément. Mais c'était mieux que de se jeter directement sur lui.

**Invité**

Avouer qu’il avait envie de lui au point de mettre sa fierté de côté ainsi que toute logique ? Jamais de la vie et encore moins si le responsable d’une telle fougue de sa part se nommait Nahm Il Sung. Dong Wook avait beau donné l’impression d’être un gentil agneau qui attendait bien gentiment qu’un méchant loup ne vienne le dévorer tout cru, il n’en restait pas moins un homme qui savait ce qu’il voulait et ce qu’il ne désirait pas. Pourtant il avait beau avoir une idée bien précise de l’amant idéal, il n’était au fond qu’un pauvre jeune homme qui se laissait souvent aller à ses besoins les plus primaires comme tout garçon de son âge. L’amour ? Il n’avait pas la moindre idée de ce que cela voulait dire, il n’avait jusqu’à ce jour jamais eu l’occasion de le croiser sur sa route. Certes à travers toutes ces chansons d’amour qu’il pouvait entendre à la télévision où sur les ondes d’une bonne radio, sans parler de son bon MP3 qu’il ne quittait qu’à de rares occasions, le jeune homme n’avait qu’une vue subjective de la chose sans pourtant pouvoir lui-même avouer qu’un jour il avait lui aussi aimer quelqu’un. Peut être était-ce pour cette raison qu’il avait autant du mal à composer ou à écrire une chanson ayant pour thème principal : l’amour ? Surement mais bien que ce domaine soit sa lacune principale, il n’était guère pressé de rencontrer ce dit « amour » car les chansons parlant de rupture, de déception amoureuse étaient toutes aussi nombreuses que celle parlant d’un amour partagé et heureux. C’était à la fois un sentiment intriguant et inquiétant qui l’obligeait en temps normal à fuir tout attachement avec quiconque, refusant de coucher de nombreuses fois avec la même personne. Alors autant éviter de s’attacher, de commencer à développer un quelconque sentiment qui pourrait ressembler à ce curieux sentiment, en allant chercher la chaleur et la passion dans les bras d’une toute autre personne, était l’une des devises du jeune homme. Bien entendu, cette hygiène de vie n’avait pas toujours été celle-ci, il y avait eu à un moment de sa vie où il avait prit la peine de sortir avec des demoiselles, s’était attaché à elles avant de se rendre compte qu’il ne représentait à leurs yeux qu’une image faussée du roi, que représentaient à leurs yeux Ho Young, son frère jumeau. C’est peut être à partir de cet instant et après de nombreuses déceptions qu’il s’était peut être dirigé vers la gente masculine ? Avec eux, au moins il savait ce qu’il pouvait espérer et ce à quoi il n’aurait jamais accès. Tout était alors plus simple, plus accessible et surtout moins chiant.

Dans ce genre là, Nahm Il Sung était l’amant idéal. Avec lui, il ne risquait pas de prise de tête et de discussions ennuyantes et futiles, si ce n’est de ressentir le plaisir monstre qu’il avait ressenti à son contact. La douce et enivrante chaleur qui l’avait rendu fou pendant un instant, laissant de côté toutes ses pensées, tout ce qu’il était désormais et cette horrible impression de faire fausse route. Du moins, le jeune homme aurait été cet homme parfait pour s’évader si seulement il n’avait pas cette horrible tendance à jouer avec ses conquêtes, ses victimes et même s’il mourrait d’envie de lui sauter dessus, de l’embrasser farouchement pour assouvir ses besoins primaires, de sexe, il était prêt à tout pour résister contre ce qu’il avait réellement envie. Il le détestait alors imaginer que son propre corps dérogeait à ce que sa raison intimait de lui, c’était horripilant et désagréable. C’est pour cette raison qu’il prenait la peine de jouer à ce jeu sadique, puisque Il Sung semblait bien s’amuser à le frustrer, à jouer avec l’attirance qu’il ressentait à son égard, il était résolu plus que tout à faire en sorte de lui rendre la pareille. Il voulait jouer avec lui ? Il allait lui montrer de quoi il était capable et qu’il pouvait être plus amusant, plus tentant qu’il ne l’avait été ce soir là dans ce bar en l’aguichant de cette façon. Pour l’instant, il savait qu’il avait un train de retard sur le jeune homme qui le regardait avec un air neutre mais qui dénotait un certain amusement. Il Sung savait qu’il avait envie de lui, qu’il mourrait d’anticipation de sentir de nouveau sa peau sur la sienne, de baiser ses lèvres qui faisaient tant fantasmer d’autres femmes et hommes. Il n’était qu’une conquête parmi d’autres à ses yeux et en toute objectivité, c’était aussi ce qu’il souhaitait. Il ne voulait pas qu’il devienne un coup sur avec lequel il se perdrait une nuit dans l’espoir d’oublier d’autres attirances qui le tenait en éveil et pourtant s’il s’approchait de lui de nouveau, s’il répondait à sa provocation, il savait qu’il se laisserait aller à cette fougue, cette bestialité dans leur rapport pour avoir l’impression tout simplement de se vider de toutes pensées pendant l’espace de quelques heures.

C’est donc dans une apparence assez neutre qu’il attendit la réaction du jeune homme, le fixant de son regard froid bien qu’encore perturbé par les frisons qui l’avait assailli, qu’il le vit s’asseoir sur le lit de nous, dos à lui alors que celui-ci sortait son paquet de cigarette pour en allumer une sans lui demander son avis. Ce mec était désespérant alors qu’il poussait un soupir d’exaspéré devant le manque flagrant de civilité habituel du jeune homme. L’ayant allumé pour apporter à son corps une forte dose de nicotine pour tenter de se réveiller, il le vit se lever sans un mot se dirigeant vers la porte. Ainsi il avait prit la décision d’être sage ? Allons donc, il commençait à cerner son personnage et il savait parfaitement qu’il en avait soit trop fait, trop dit ou au contraire pas assez pour que le jeune loup que celui-ci était soit satisfait de la situation. S’il était si prévisible aux yeux du jeune homme, Il Sung l’était tout autant à son regard. C’est donc dans un calme olympien qu’il le vit contourner son lit pour se diriger vers son bureau. Qu’allait-il faire là bas ? Cherchait-il un élément qui pourrait trahir le fait qu’il se montrait si peu enclin à reprendre là ou ils en étaient ? Malheureusement pour lui, il n’était pas du genre à garder un quelconque souvenir de ces conquêtes, ni aucune trace quelque part. Il avait même prit soin de n’apporter aucune photographie de Ki Suk, son fils pour justement que cela reste son secret le plus intime. Personne, dans cette école n’avait besoin de savoir qu’il avait un enfant, à quoi cela servirait-il ? C’est donc en toute passivité qui le regarda faire sa petite enquête, se lançant à lui-même que cet homme ne parvenait même pas à le surprendre dans son comportement…Après tout, ce n’était pas le premier homme dans son genre à qui il avait à faire. Le sentant venir à sa hauteur, il se contenta seulement de le fixer d’un air neutre alors qu’il le fit inhaler une latte de sa cigarette avant de lui agripper le menton pour lui rejeter la fumée en plein visage, sans lui laisser la possibilité d’éviter cela. Toussant face à l’inhalation de cette fumée nocive pour ses bronches, il le fixant d’un air exaspéré et froid. Il voulait qu’il lui fasse la peau ou quoi ce con alors qu’il le sentait murmurer dans un ton doucereux s’il pensait qu’il allait partir comme ça, utilisant son prénom comme s’ils étaient des amants de longue date alors qu’un sourire narquois était figé sur ses lèvres.

Dire qu’il n’avait ressenti aucun frison parcourir son échine alors qu’il sentait son souffle brulant contre son oreille serait un effroyable mensonge mais l’envie de le frapper était bien trop présente pour mener la barque. Ce mec jouait un rôle de A à Z et cet air théâtral qu’il employait lui donnait encore plus envie de jouer à ce jeu sadique qui s’était établit entre eux deux. C’est donc sans rien dire qu’il le fixa d’un air plus dur mais pas repoussant alors que celui-ci secouait la tête d’un air déçu pour le pousser de sa main libre de force sur le lit, l’obligeant à perdre l’équilibre un instant alors qu’il s’imposait de nouveau à lui, écrasant sa cigarette dans un geste sans pitié par terre pour en rallumer une autre sous ses yeux. Il allait continuer longtemps son petit jeu ? Où avait-il prévu de tester sa patience à résister aux pulsions de son corps ? Au final quelle importance, il avait l’air de prendre son pied alors qu’il le quittait de nouveau pour se rendre de nouveau pour prendre entre ses mains un de ses cahiers qu’il feuilleta alors qu’il continuait sa belle et longue tirade. Ainsi il voulait lui poser une question, utilisant à l’occasion sur surnom comme s’ils se connaissaient depuis fort longtemps. Un diminutif qui le fit sourire ironique alors qu’il lui demandait qu’est ce qu’il croyait qu’il se passe, lorsqu’une personne telle que lui, se laisse consumer par ses désirs, sans les assouvir. Se retournant vers lui dans un sourire machiavélique, il avait l’air d’être le dénommé gagnant de cette partie qui se livrait entre eux, alors qu’il jetait derrière lui le dit cahier comme s’il n’avait plus d’utilité.

Ainsi il pensait qu’il était le mieux placer pour le savoir car lui, il ne comprenait pas trop ce concept, feignant l’ignorance dans le seul but de le mettre mal à l’aise. Il se contenta alors seulement de l’observer sagement assis sur son lit pendant un certain temps, avant de sourire ironiquement en se levant à la hauteur du jeune homme. Dans un regard qui se voulut être froid et séducteur, accompagné d’une démarche droite et maitre de lui-même, il s’approcha délicatement du jeune homme, glissant doucement sa main sur celle du jeune homme qui tenait la cigarette entre ses doigts, pour la lui emprunter, en murmurant d’une voix suave et sensuelle.

« Ce qu’il se passe dans une telle situation ? Hé bien…Suis-je supposé le savoir, Sungie ? » Commença-t-il jouant le jeu à son tour avant de poursuivre dans un murmure. « hm… Je dirais que cela doit être aussi frustrant que d’être dans l’impossibilité de fumer pendant de longues semaines pour un fumeur… » S’arrêtant un instant pour porter la dite cigarette à ses lèvres, il en inhalant une bouffée avant de s’approcher délicatement des lèvres si désirantes du jeune homme, laissant échapper doucement la fumée des siennes pour ajouter seulement :

« Et qui à la possibilité de succomber à son péché mignon en sachant parfaitement qu’il risque de devenir de nouveau accro… Je suppose qu’un adepte de la cloppe tel que toi, doit voir où je veux en venir, n’est-ce pas Songie ? »

Très doucement, il laissa son corps pratiquement nu se coller à celui de son péché mignon, passant ses bras autour de lui pour le retenir prisonnier de celui-ci. Ses lèvres quant à elles, se posèrent sur ses compères avec passion alors qu’il murmurait. « Je pense que nous avons assez joué, ce soir Il Sung ? Que dirais-tu de passer aux choses sérieuses, mon cher Sungie ? »

Se décalant doucement du corps, du jeune homme, il replaça la cigarette à son emplacement initial et s’assit de nouveau sur son lit, le regardant avec un air de défi. Allait-il répondre à son appel ? Ça seulement Il Sung pouvait le savoir.

**Invité**

Je voulais faire mijoter Dong Wook autant que je le pouvais, en parlant, en fumant, tous les moyens étaient bons. Se précipiter rendait les choses inintéressantes. Or, mon but avec cette personne n'était que de m'amuser. Le jour où les choses deviendraient un peu sérieuses, le jeune homme assis sur le lit, que j'observais un expression neutre sur le visage, je l'abandonnerais sans aucun remord. Il avait beau être un petit agneau sans défense, moi, j'étais Nahm Il Sung. J'étais une personne à qui il valait mieux ne pas attacher trop d'importance, au risque de se brûler les ailes. Dong Wook l'avait peut-être bien compris, mais ça ne semblait pas lui faire grand effet. Ce dernier me fixa pendant un moment, après que j'eus posé ma question quelque peu philosophique dans un sens. Je me demandais à quoi il pouvait penser : à la manière dont il devait s'y prendre pour me faire rester cette nuit ? Ou bien autre chose ? En tout cas, je vis apparaître un sourire rempli d'ironie sur son visage, alors qu'il se levait pour me rejoindre. Il se voulait séducteur, des pieds à la tête. S'il savait à quel point j'en avais vu, des personnes qui faisaient la même chose, peut-être aurait-il ajouté quelque chose de plus original. Et puis, la personne qui arrivait le mieux à le faire, de nous deux, n'était-ce pas moi ? Arrivé à ma hauteur, je sentis sa main frôler la mienne, tandis qu'il s'emparait de ma cigarette, avant de me murmurer au creux de l'oreille.

« Ce qu’il se passe dans une telle situation ? Hé bien…Suis-je supposé le savoir, Sungie ? » répondit-il. Puis il continua en murmurant. « hm… Je dirais que cela doit être aussi frustrant que d’être dans l’impossibilité de fumer pendant de longues semaines pour un fumeur… »

Dong Wook fit une pause, portant ma cigarette à ses lèvres, en en inhalant une bouffée. Je détestais vraiment les personnes qui osaient me la piquer. Je préférais la savourer tout seul, et le simple fait qu'il me la prenne m'énervait. Oui, c'était assez puérile de ma part de penser de cette manière, mais c'était comme ça et pas autrement. Le jeune homme continua de lui parler, même si j'avais du mal à me concentrer avec sur ses paroles. Peut-être était-ce également dû à la fatigue ... et à l'alcool.

« Et qui à la possibilité de succomber à son péché mignon en sachant parfaitement qu’il risque de devenir de nouveau accro… Je suppose qu’un adepte de la cloppe tel que toi, doit voir où je veux en venir, n’est-ce pas Songie ? »

Je hochais mécaniquement la tête, en feignant de comprendre, comme si j'assistais à un cours. Après tout, je n'avais rien à répondre sur ce coup-là. Pour ne pas ressentir ce besoin que Dong Wook venait de décrire, je m'octroyais tous les plaisirs, même les plus interdits. Peu m'importait, du moment que je n'avais jamais cette envie au fond de moi. C'était sûrement des séquelles du fait d'être un enfant pourri-gâté. Je voulais avoir tout et tout contrôler. Je caressais de mes doigts mes lèvres, une habitude que j'avais pris depuis un bout de temps déjà, réservée à des moments de réflexion, ou de séduction. Je remarquais que Dong Wook entrait en mouvement. Je le laissais s'approcher très près de moi, jusqu'à sentir son corps nu contre le mien. J'avais beau être encore habillé pour l'instant, j'avais l'impression que je n'en avais plus, tellement il s'était approché. Il m'entoura de ses bras, tout en me regardant dans les yeux. S'amusait-il à tester ma patience, tout comme j'aimais le faire avec lui ? Un contact pareil pouvait sûrement me faire perdre la tête, et aucun moyen pour me refréner, car mes pensées n'étaient plus très claires. Ce n'était pas de l'amour que je ressentais envers lui, pas du tout. Le jour où je ressentirais de l'amour pour quelqu'un, laissez-moi me pendre. Ce sentiment, je le refusais absolument. Pour quelle raison ? Peut-être parce que les exemples que j'avais pu avoir durant mon enfance n'étaient pas très bon : toutes les personnes qui se disaient amoureuses, se retrouvaient toujours quelques années plus tard dans les bras d'un amant ou d'une amante, c'était une règle fondamentale que j'avais déduit de toutes mes observations. Moi, je ne voulais pas avoir ce genre de problème : il valait mieux profiter de tout le monde et vivre sa vie en s'amusant, au lieu de s'embarrasser de choses inutiles. Tandis que mes pensées défilaient, ses lèvres touchant pratiquement les miennes, il me murmura d'un ton plein de passion.

« Je pense que nous avons assez joué, ce soir Il Sung ? Que dirais-tu de passer aux choses sérieuses, mon cher Sungie ? »

Sans même attendre ma réponse, Dong Wook se décala de manière à retrouver une distance convenable, et replaça ma cigarette dans ma main, avant de s'assoir à nouveau sur son lit, à la même place. Je ne fis pas de mouvements brusques pendant un moment, seul un sourire qui s'était formé au coin de mes lèvres. Ce mec, franchement, il était vraiment accro à moi. Cette pensée m'amusait tellement, que je me retenais d'éclater de rire devant l'objet en question, de peur de paraître légèrement ridicule. D'un calme olympien, je terminais ma clope, dont il ne restait plus grand chose d'ailleurs. Notre petit corps à corps en avait consommé pratiquement la totalité. Je l'écrasais sur le sol, de la même manière que la première fois, en ne tenant pas compte des dégâts que cela pourrait causer sur le sol du propriétaire. Je faisais attention dans ma chambre, mais ce n'était pas la mienne. Alors, à quoi bon faire des efforts ? De plus, je n'avais pas vu le moindre signe de cendrier dans la chambre de Dong Wook, raison de plus pour ne pas se casser la tête. Je me tournais en direction du jeune homme, qui devint accaparait à présent toutes mes pensées durant cette partie de la nuit. D'une démarche assurée, je m'approchais de lui, en le fixant d'un regard intense, dans le but de le déstabiliser un peu.

« Assez joué ? » dis-je d'un air faussement déçu.

Chaque pas me rapprochait un peu plus de ma cible, je la regardais sans ciller. Dong Wook voulait passer aux choses sérieuses ? Savait-il seulement ce que cela voulait dire ? Lorsque je fus assez près du lit et du jeune homme, je retirais ma veste et la jetais dans un coin, pour me retrouver en chemise à manches coutes, dévoilant ainsi la musculature de mes bras. Brusquement, je me laissais basculer sur lui, un bras des deux côtés de manière à ne lui laisser aucune échappatoire. Il n'eut pas d'autre choix que de s'allonger, tandis que je me retenais au-dessus de lui avec la force de mes bras. C'était possible pour moi grâce à toutes ses heures de sport que j'avais accumulé depuis le temps. Nos deux corps étaient si proches que j'entendais le cœur Dong Wook s'affoler de notre proximité, ce qui m'arracha un nouveau sourire. Cette situation était tellement amusante. D'un ton séducteur, je lui murmurais à nouveau à l'oreille.

« Qu'est-ce que tu proposes alors, Wookie ? »

Sans lui laisser le temps de répondre, je m'emparais de ses lèvres avec violence, dans un baiser rempli de passion à en lui faire perdre la tête. Après tout, c'était le but. Aussi brusquement que je lui étais tombé dessus, je décollais mes lèvres des siennes, avant de lui parler d'un air sérieux.

« J'attends tes idées. »

Je me demandais combien de temps Dong Wook allait me résister, dans cette position. Et s'il allait avoir l'audace de vouloir me faire partir, comme quelques minutes plus tôt.

**Invité**

L’être humain était une chose assez complexe dans son ensemble, bien que bâti à partir du même moule, chaque être qui peuplait cette planète était totalement différent à une autre, ainsi chaque personne avait sa propre entité, sa propre morphologie pour ne pas dire son propre ADN. C’est ce qui rendait l’être humain parfois si difficile à cerner, il y avait une multitude de personnalité, de visage, de morphologie physique qu’en théorie tout le monde pouvait trouver celui qui lui était destiné…Du moins tenté de s’en persuader pour au moins croire que la vie avait un sens et que celui-ci était de chercher sa moitié, celle qui serait capable de faire de lui, quelqu’un de vivant. Mais tout le monde n’était pas ainsi, certains la cherchait aveuglement quitte à passer des bras d’une personne à une autre à longueur de temps, d’autre n’y croyait pas, préférant vivre en solitaire et d’autres personnes telles que Il Sung et lui, ne la cherchait point, se contentant seulement de profiter des occasions qui se présentaient pour tenter de combler un manque tout à fait naturel de contact charnel avec une autre. Après tout, l’être humain n’était il pas un être vivant comme un autre, un animal ayant seulement la faculté de penser et de parler avec un langage qui lui est propre et qui a profiter de sa dominance sur les autres espèce pour faire de la terre, un monde sous son emprise ? Assurément, alors comme tout autre animal, il avait des besoins bestiaux, naturels qu’il devait assouvir en fonction de ses diverses attractions avec ces congénères.

Au fond, le sexe qu’est-ce que c’était ? Tout bêtement, une façon comme une autre d’assouvir ces besoins primaires et on cataloguait de libertins, de nymphomanes, voir de don juan dans le meilleur des cas, les personnes qui s’adonnaient à ce plaisir naturel sans sentiment. Après tout, n’était-ce pas dégradant de faire cela sans sentiment, ni émotion, comme s’il s’agissait d’une vulgaire partie de jambe en l’air entre deux animaux ? Au final, l’être humain ne valait peut être pas mieux et ces personnes étaient souvent considéré comme des personnes sans hygiène de vie, ni valeurs. Même Dong Wook en avait conscience, assouvir ce besoin naturel de contact sans éprouver le moindre sentiment était quelque chose d’assez horripilant et écœurant mais son âme était bien trop faible pour résister à ce que son cœur désirait. Une âme encore bien trop meurtrie par un fait récent qui lui avait laissé un gout amer dans la bouche, qui faisait qu’il n’avait plus envie de lutter où du moins avait moins tendance à ne plus le faire, laissant son corps mené la dance pour tenter de faire évacuer ce léger trop plein de rancœur et de pus qui lui dévorer les entrailles depuis quelques temps. Se faire traiter de satyriasis, de pute pour ne pas dire de salope par l’un des personnes qu’il avait un jour tant estimé et respecté, c’était un coup dur surtout lorsque l’autre personne ne valait pas mieux que lui. Lorsqu’il repensait à ce soir là, l’envie de gerber lui reprenait de plus belle et son corps ainsi que son âme ressentait le besoin d’être consolé, de se sentir désiré voir bruler sous le regard d’un autre comme s’il tentait de persuader d’une chose. Quoi ? C’était bien la question qui se posait et il désirait nullement y répondre.

Il Sung tombait donc pile poil au bon moment, cela faisait quelques temps qu’il résistait tant bien que mal à l’appel de la chair entre leurs deux corps, qu’il tentait de se raisonner pour ne pas devenir justement cet homme pathétique auquel il avait pu faire face lorsqu’il avait confronté celui qu’il considérait désormais comme son ennemi numéro un. Bien qu’il avait tenté de résister, désormais qu’il avait senti son odeur, frôlait du bout de sa chair celui de son compagnon de galère, il avait envie de lui et ne désirait plus jouer, comme si au fond il avait juste voulu à son tour lui donner le change pour tenter de repousser l’élément inévitable, celui où ils recommenceraient à coucher ensemble comme la dernière fois. C’était pour cette raison qu’il lui avait susurré qu’il n’avait plus envie de jouer, qu’il voulait simplement qu’ils arrêtent ce petit jeu malsain pour passer aux choses sérieuses. Certes en agissant de la sorte, il donnait raison à celui qui avait bafoué son orgueil comme de la merde, mais qu’importe puisque désormais ils ne représentaient plus rien, l’un pour l’autre. Il était même résolu à lui rentre la vie impossible, quitte à divulguait aux yeux des autres qu’il n’était qu’une petite dévergondée qui adorait qu’on lui fasse l’amour, quitte même à ce qu’il l’entende.

Dong Wook était loin d’être un gentil agneau bien gentil lorsqu’on avait tenté de le blesser, encore plus si cette personne était une personne qu’il aimait et chérissait comme un membre de sa famille. Il supportait alors très mal qu’on cherche à le blesser, voir à le rabaisser comme une pauvre ordure tout bonne à jeter. Et malheureusement de Dong Gyun, ce fameux jeune homme, l’homme qu’il avait éveillé à lui ne risquait que de lui donner raison sur toute la ligne. Alors bien que l’idée en lui-même ne le repoussait pas vraiment, il était prêt à utiliser les insultes qu’il avait reçu comme tremplin pour passer outre sa raison, ce qu’il désirait vraiment et oui, il allait jouer…sa petite dévergondée et si ça pouvait amuser Il Sung de le voir ainsi, tant mieux…La rancune et la haine pouvait faire énormément de mal sur son passage et son âme actuelle était bien trop perturbée pour tenter de raisonner tous ces sentiments qui étaient en train de le traverser de toute part. Cette idée de partager de nouveau la même couche ne semblait en tout cas nullement déplaire au jeune homme qui se tenait devant lui, la cloppe à la bouche, le fixant avec un léger rictus de satisfaction sur les lèvres. Rien de bien étonnant de sa part, pour un séducteur hors norme tel que lui qui parfait dans son rôle attendit bien sagement de finir sa cigarette pour enfin le considérer comme l’objet de son intention.

Tel un félin qui était prêt à se jeter sur sa proie, il se dirigea vers lui dans un regard intense qui était loin de le rendre insensible. Comment ne pas l’être alors que cet homme transpirait l’érotisme et la débouche ? Il avait pleinement conscience d’être qu’une de ses vulgaires proies et il savait qu’un jour, il allait se lasser de sa personne mais ça, il s’en préoccupait très peu tant qu’il pouvait profiter encore pour le moment de sa chair pour tenter de combler ce vide existentiel qui avait prit place dans son ventre depuis trop de temps. C’est donc dans un sourire mesquin et entendu qu’il le vit s’approcher de lui alors qu’il susurrait dans un air faussement déçu s’il était sur qu’ils avaient assez joué, retirant par la même occasion sa veste qui laissait entrevoir la musculature de ses bras puisqu’il ne portait qu’une légère chemise. Puis sans pouvoir réagir, il le vit basculer sur lui passant ses bras autour de son visage comme pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait plus s’échapper et que désormais, il n’était plus que sa proie et qu’il était enfin prêt à la dévorer. Quoiqu’il était intimement persuadé, connaissant le jeune homme qu’il n’allait pas résister à l’envie de jouer encore un peu avec lui et le sourire qu’il afficha semblait vérifier cette impression, il était enchanté de la réaction qu’avait eu le jeune homme à son attaque déconcertante et il ne pouvait nier ce fait. Il avait encore plus envie de lui, son corps commençait à des attentions qu’il avait reçues précédemment un bon soir au creux de ses bras, sous ses mains et sa peau.

C’est donc sans étonnement qu’il l’entendu lui susurrer à l’oreille ce qu’il voulait lui proposer sans même lui laisser le temps de répondre en l’embrassant avec fougue et passion comme auparavant. Se laissant frémir à ce baiser, il se sentit alors bien incapable de résister désormais quoiqu’il arrive et qu’importe ce que sa raison risquait de lui envoyer comme message d’alerte. C’est ainsi qu’il le sentit quitter ses lèvres vivement aussi rapidement qu’il était venir les cueillir des siennes, lui laissant une cruelle impression de manque, de frustration dans tout son cœur. Quoiqu’il arrive, qu’importe ce qu’il pensait, il le voulait là tout de suite. Après tout, ce désir était partagé sinon il aurait depuis longtemps prit la poudre d’escampette et dans le pire des cas, il avait fermement l’intention de l’exciter pour qu’il ne ressente nullement cet envie si ce n’est d’assouvir à son tour ses propres désirs masculins. Il agrippa alors sans délicatesse la chemise du jeune homme pour l’intimer à se coller à lui alors qu’il l’embrassait de nouveau à son tour avec fougue. Se contentant seulement de frôler ses lèvres dans un premier temps, il glissa délicatement et avec passion sa langue entre celles du jeune homme pour pouvoir ressentir de nouveau le contact de sa jumelle sur la sienne. Venant la cueillir au creux de la sienne, il les mêla dans un ballet des plus sensuels alors qu’il le faisait glisser à son tour sur le lit pour venir le dominer en s’asseyant sur son bassin pour simplement arriver à ses fins en lui interdisant tout mouvement.

Enivré par ce doux ballet incessant de leurs deux lèvres ainsi que l’odeur si prononcée du parfum mêlé à l’odeur si étouffante de la cigarette et de l’alcool qui se dégageait de ce corps si tentateur, qu’il lâcha à bout de souffle ses lèvres dans un doux soupir de bien être. A l’heure actuelle, il ne pouvait nullement mentir sur les frisons qui étaient en train de lui déchirer l’échine tout comme l’envie folle qu’il avait de lui faire perdre la tête comme il le faisait avec lui. C’est donc sans un mot qu’il reprit ses lèvres dans les siennes se contenta seulement de les dévorer du bout des doigts, alors qu’il s’affairait à déboutonner chaque bouton de ce morceau de tissu qui l’empêchait de caresser cette beau si délicate et si désireuse qui le faisait bruler d’un feu sans nom. Laissant doucement glisser ses doigts sur la peau nue désormais du torse du jeune homme, il descendit doucement lui dévorer la nuque de baisers papillons laissant sensuellement sa langue venir marquer sa douce peau, la mordant délicatement. Cela faisait tellement de temps qu’il avait désiré cette chair en secret que désormais il avait l’impression qu’il allait devenir fou et bien que cette idée le rende dingue, il fallait bien avouer la vérité, il avait terriblement et cruellement envie de lui. C’est donc dans un susurre alors que ses doigts se mouvait sur sa peau si délectable, bougeant ainsi sensiblement son bassin sur celui du jeune homme qu’il susurra au creux de son oreille :

« Ce genre de choses, te convient-il, Sungie ?... A moins que tu es quelque chose de plus intéressant à me proposer… ? »

Puis comme son compagnon un peu plus tôt, il l’embrassa de nouveau sauvagement alors qu’il continuait ses caresses sous son corps venant approfondir le contact avec son corps qu’il colla tout simplement à l’objet de ses fantasmes, attendant bien gentiment une réponse de sa part.

**Invité**

Je ne pouvais décrire l'état dans lequel le jeune homme avait réussi à me mettre, lors de notre première et unique rencontre. Pendant quelques jours, j'avais considéré nos rapports comme étant une erreur, une très grosse erreur. Pas jusque m'en mordre les doigts bien sûr. Ce n'était pas mon genre. Mais ... comment dire ... Ce n'était pas ce à quoi je m'étais habitué. Des filles oui. Pas des mecs. Et pourtant, maintenant que j'y pensais, quelle différence pour moi ? Du moment que je me faisais plaisir, je n'avais pas à me soucier de la personne qui était avec moi. Du moment que j'avais un peu d'intérêt pour elle. Ou plutôt, dans ce cas-là, pour lui. La vie m'avait appris à ne plus être difficile sur ce point-là. Quant on voyait mon père, et ma belle-mère, le couple qu'ils formaient ensemble était assez hilarant, et un assez bon exemple. Ils étaient amants, avant de se marier, et on finit par se tromper l'un l'autre. Rien que le fait que mon père trompait ma mère m'avait ouvert les yeux en ce qui concernait les relations entre deux êtres humains. La fidélité n'était bonne que pour les contes de fée. Alors, lorsqu'il leur prenait de venir me faire faire la morale et me dire que mon comportement n'était pas convenable à mon rang, normal que je m'en fiche royalement pas vrai ? Dans le cas de Dong Wook, c'était particulier. Depuis ce soir-là, je me suis ouvert à de nouveaux horizons. Je ne dis pas que j'aurais aimé recommencer avec quelqu'un d'autre. Mais au moins, je savais à présent que mon choix ne se limitait pas aux filles clonées que je voyais défiler dans les boîtes de nuit de la capitale. Après tout, si l'ennui venait à me trouver, peut-être serais-je tenté par quelque personne de la gente masculine ? Mais ce serait vraiment dans un cas extrême, et surtout, si cette personne se défendait bien.

Tandis que les pensées défilaient dans ma tête, Wookie s'empara à nouveau de mes lèvres, sans prendre le temps de répondre avec une quelconque provocation à ma question, comme il était de coutume de faire entre nous. Néanmoins, j'avais la très nette impression qu'il essayait d'y répondre au travers de son corps, en m'obligeant à me coller au sien de manière brutale, tandis qu'il continuait son affaire. Il daigna tout de même faire une pause de quelques instants, pour me murmurer quelques mots d'un ton qui se voulait sensuel, au creux de l'oreille.

« Ce genre de choses, te convient-il, Sungie ?... A moins que tu aies quelque chose de plus intéressant à me proposer… ? »

Puis il reprit, ses lèvres capturant les miennes à nouveau, dans un baiser prolongé. Je devais avouer que Dong Wook était un partenaire idéal. Mais ... un petit détail venait gâcher ce merveilleux tableau : j'avais eu cours toute la journée, et j'étais sorti en boîte jusqu'à une heure avancée de la nuit, pour ensuite me retrouver par-hasard dans la chambre du jeune homme. Il fallait avouer que je n'allais pas pleinement profiter de ce moment. De plus, l'alcool et la fatigue faisaient pression ensemble, si bien que je n'avais pas réellement envie de passer cette nuit avec Dong Wook. Maintenant que j'y pensais, j'aurais peut-être dû quitter la pièce lorsqu'on m'en avait donné l'occasion. M'enfin, je pouvais toujours partir quand je voulais.

Je me détachais avec un peu de difficulté des lèvres de mon amant d'une nuit, et vit dans ses yeux une lueur si vive, que je me demandais si vraiment si j'en étais le seul responsable. Je ne pouvais pas dire ce qui en était la cause, homme, femme ou objet, mais je pouvais lire une avidité assez surprenante sur son visage. Je n'avais encore jamais vu une expression pareille, enfin, il fallait dire que je ne l'avais pas vu très souvent. C'était assez amusant de le voit dans cet état, ce qui allait rendre la tâche encore plus amusante. Ce qui serait intéressant également, c'était de découvrir quel objet en était la cause, mais ça, c'était pour un autre jour. Alors que je posais mes deux mains sur le torse dénudé de mon partenaire, je le repoussais violemment de manière à pouvoir me remettre sur pied. Il ne put s'empêcher d'étouffer une exclamation, après tout, j'avais mis toute ma force pour me redresser correctement. Sous son regard étonné et rempli de question, je lui tournais le dos, puis j'attrapais ma veste qui était sur le lit. Je fis quelques pas en direction de la porte avant de me retourner, en arborant une expression neutre sur mon visage.

« On remet ça à une autre fois, Wookie ? Tu n'as qu'à t'occuper avec la personne qui a réussi à te mettre dans un état pareil en attendant. »

Il ne fallait pas oublier qu'en plus d'être un bon acteur, j'étais particulièrement observateur. Et là, en l'occurrence, je n'avais pas forcément envie de servir de défouloir à cet idiot. D'habitude, c'était moi qui avait besoin de quelqu'un pour assouvir mes envies, ou tout plutôt m'amuser, et lorsque que c'était effectivement le cas, j'arrivais facilement à me trouver une proie. Néanmoins, de mon côté, je ne pouvais pas inverser les tendances, je n'étais pas du genre à aider les gens à assouvir de tels besoins, mais alors, pas du tout, surtout lorsque j'en avais conscience. Et je n'allais faire aucune exception. Sans même me retourner, je claquais la porte de la chambre de Dong Wook, avant même d'attendre une réponse ou un mouvement de sa part. Je le laissais en plan, et un sourire à mes lèvres. Et alors, qu'est-ce que c'était censé me faire ? Il n'avait qu'à s'amuser tout seul pour cette nuit.

**Invité**

Se trouver des excuses, c’était un exercice dans lequel le jeune homme excellait tout particulièrement. Rien de bien étonnant pour un jeune homme tel que lui qui avait passé sa vie à être déçu par le comportement, les réactions de certaines personnes en qui il avait placé sa confiance. A vrai dire, on pouvait vraiment dire que le jeune homme avait énormément souffert de cette confiance aveugle qu’il avait confiée à d’autres, à qui il avait ouvert son cœur si spontanément comme un enfant qui ne demandait qu’à être aimé. Toutes ces déceptions, toutes ces désillusions lui avaient laissées un cruel gout amer au fond de la gorge, qu’il ne parvenait plus à déterminer ce qu’il était réellement, ce qu’il devait être et ce qu’il voulait devenir pour la suite. Il avait tellement peur de finir seul et pourtant cette réalité se faisait de plus en plus réelle à chaque fois qu’il se retrouvait face à une nouvelle déception. Pourquoi diable devait-il souffrir ainsi des mots d’autrui, de ces personnes en qui il avait placé tous ses espoirs, toute sa confiance car ils semblaient assez forts, robustes pour ne pas le trahir ? Il en venait parfois à se demandait désormais si le prochain sur la liste à mettre un terme à toutes ces illusions, ne serait pas son meilleur ami. Mais si cela devait arriver, il était indéniable que cette fois ci, le jeune homme qu’il était ne pourrait plus jamais se relever si ce n’est d’avoir le cœur brisé et n’être alors qu’une pauvre loque vivante et cela l’effrayait profondément, pour ne pas dire totalement. Pour rien au monde, il souhaitait tomber aussi bas et n’être alors qu’un jouet comme un autre pour d’autres qui s’amuseraient à le détruire à petit feu.

Il Sung faisait de ce type de personne et il en avait pleinement conscience. S’il décernait sa faiblesse, celle qu’il cachait tout au fond de son cœur, qu’il le rendait alors si faible face à ses pulsions sexuelles, le jeune homme qu’il était n’hésiterait surement pas à en user, à s’en amuser. Alors dans ces conditions, il voulait également être en mesure de profiter de lui, de se sentir un tant soit peu désirer, dévorer par une passion peut être pas tendre et douce qui pourrait recoller les morceaux de son cœur mais une qui pourrait le réchauffer un tant soit peu pendant quelques heures. Alors oui, il avait envie de lui, à l’heure actuelle, peut être pas pour des raisons louables car en même temps, il voulait faire du mal à une autre personne qui se trouvait de l’autre côté de la paroi du mur de sa chambre mais à vrai dire cela ne servait qu’à lui donner la possibilité d’assouvir ce qu’il désirait véritablement, c'est-à-dire cet homme ici présent. En aucun cas, tout ceci avait été prémédité mais puisqu’il était là, pourquoi résister comme à ses habitudes, et c’est en suivant sa logique qu’il s’était laissé emprisonner par ce piège qu’était la chaleur de ce corps qu’il surplombait, l’embrassant vivement et avec fougue. Mais comme toujours, il fallait croire que ce mec qui se trouvait sous lui, n’était pas du genre à lui donner ce qu’il voulait, lorsqu’il le désirait et c’est avec une certaine frustration qu’il devait reconnaitre qu’il le vit se détacher de ses lèvres, le repoussant violemment pour pouvoir se lever.

Ce mec était définitivement une ordure. Oh, il ne fallait pas entendre par là qu’il en avait douté un seul instant mais il devait avouer que s’il ne s’était pas retenu, il lui aurait surement collé son poing dans sa gueule. C’était lui qui avait commencé à jouer avec lui alors qu’il assume, bordel. Cependant Dong Wook était quelqu’un de plutôt calme et placide qui savait se contrôler, même s’il avait envie de lui à cet instant, il garda juste une expression étonnée et désabusée, se retenant de rire avec sarcasme. Un sourire empli de sarcasme si figea sur son visage alors qu’il lui proposait de remettre ça, une autre fois…Il croyait réellement qu’il allait lui en donner la possibilité ? Maintenant qu’il était revenu à la réalité, qu’il avait prit cette douche froide qu’avait été ce détachement brutal avec cette chair et cette faiblesse sexuelle qu’il avait envers lui, il avait parfaitement reprit ses esprits et à vrai dire, plutôt crever que de se laisser de nouveau tenter. Lorsqu’il lui fit mention de s’occuper de la personne qui avait réussi à le mettre dans un tel état, son regard était devenu noir alors qu’il le voyait passer le pas de sa porte.

« Comme si j’allais te donner une autre occasion, pauvre con. » Murmura-t-il plus pour lui-même, alors qu’il se relevait pour fermer la porte de sa chambre à clé.

Il avait faillit se faire avoir une seconde fois et peut être était-ce mieux ainsi, que tout ce soit arrêter avant. Fort heureusement qu’Il Sung était parti maintenant qu’il y réfléchissait…car ce n’était pas son genre d’avoir des relations autres qu’une nuit avec ses partenaires rencontrés en soirée ou en boite. Oui, il avait failli éviter la catastrophe car il devait bien avouer qu’il aimait sa peau, sa chaleur et qu’elle pourrait surement lui faire plus de mal que de bien s’il se laissait de nouveau tenter pour celle-ci. Soupirant en collant sa tête contre sa porte, il ferma les yeux doucement, il se laissa glisser doucement à même le sol comme s’il n’avait plus aucune force. Penser, laisser libre à ses tourments à le tirailler de cette façon était très nuisible pour son esprit et il le savait. Pourtant, il était incapable de s’en empêcher car le plus pire dans l’histoire, c’était que les deux êtres qui pour l’instant avait le don d’agir sur son esprit se trouvait être ses deux compagnons de colocations. Repliant ses bras autour de ses genoux, il se replia sur lui-même, se demandant comment il allait pouvoir se sortir de cette situation…sans y parvenir vraiment, si ce n'est de prendre la décision de fermer à clé désormais la porte de sa chambre pour éviter, les tentations comme celle qu'il avait eu ce soir...et ça s'était une sage décision.

- FIN -

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