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 A murder in KUA ?

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MessageSujet: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeVen 18 Mar - 19:24

Depuis que je côtoyais cet établissement, j'avais l'impression de vivre un rêve éveillé. En effet, je dansais pratiquement toute la journée, ne m'arrêtais que pour reprendre des forces ou aller à un cours théorique, et lorsque je retournais le soir dans ma résidence, j'étais quand même immergée dans ce monde magique, en discutant avec des personnes qui étaient dans la même section que moi, ou parfois pas, et avec lesquels je m'entendais bien. Cela ne voulait pas dire que je les considérais comme des amis, loin de là. J'étais sociable dans la mesure du possible, et toujours sur mes gardes, personne ne pouvait vraiment changer cette partie de ma personnalité. Dans cet univers, la seule tâche sur le tableau était la présence de ma soeur, mais je ne pouvais pas tout avoir, et puis, ce n'est pas comme si je la voyais à longueur de temps ! Bref, ne parlons pas de malheur. J'avais donc terminé le dernier cours de la journée une demi-heure plus tôt, mais j'étais resté dans la salle d'entraînement pour terminer en beauté, en perfectionnant un pas que je venais tout juste d'apprendre.

Après avoir terminé, je rassemblais mes quelques affaires qui se trouvaient sur le banc, mis mes écouteurs d'ipod dans les oreilles et allumait ce dernier, histoire de faire le trajet jusqu'aux vestiaires, puis de là jusqu'à la douche avec un rythme entraînant et pas dans le silence total, puisque je supposais que tous les autres danseurs étaient déjà rentrés dans leurs résidences respectives. Je mis une serviette sur ma tête – même si j'avais l'air un peu ridicule de me promener habillée de cette manière - car j'avais transpiré durant mon entraînement, et je préférais ne pas attraper froid à cause de l'air conditionné : il valait mieux prévenir que guérir, surtout que l'idée seule de rater un cours à l'université me révulsait au plus au point. J'éteignis également la lumière avant de quitter la salle, car j'étais sans aucun doute la dernière personne à rester à cette heure tardive. Ce fut de bonne humeur que je rejoignis les vestiaires, et plus particulièrement mon casier, où j'avais mis sous clé toutes mes affaires. Je l'ouvris et en sorti une trousse de nécessaire pour prendre une douche, ainsi qu'une serviette, tout en entonnant la chanson qui passait dans mes oreilles. J'enlevais la serviette qui était sur ma tête et la rangeait dans le casier, je l'emmènerais chez moi pour la purifier de tout transpiration. Je refermais ensuite le casier et marchais en regardant le sol en direction de la douche, en faisant attention de ne pas glisser sur les flaques d'eau restées après le passage des filles de ma classe dans la douche.

Soudain, je me sentis heurter violemment quelque chose, ou plutôt quelqu'un, et j'atterris sur les fesses sur le carrelage dur, ce qui était particulièrement douloureux et fermant aussi les yeux par peur. Mon coeur battait à cent à l'heure et j'en avais les larmes aux yeux, n'importe qui aurait eu peur dans cette situation, n'est-ce pas ?Lorsque je les ouvris, mes affaires étaient éparpillées un peu partout sur le sol, mon ipod et les écouteurs gisaient un peu plus loin, et une paire de jambes se tenait dans mon champ de vision. Je dus lever ma tête très haut pour voir le coupable de ce carnage et de la peur qu'il venait de me faire. Je ne pus retenir un éclat de voix lorsque je vis que c'était un garçon, et plus particulièrement mon colocataire, Park Ki Sang. Celui-là même qui avait osé me voler mon premier baiser, celui-là même qui paraissait m'éviter depuis, car je n'avais pu l'apercevoir que de loin. Et il se trouvait maintenant dans le vestiaire des filles, pour une raison qui m'était inconnue et que je n'allais pas tarder à connaître, je le laisserais pas partir sans rien avoir fait. Apparemment, nos rencontres étaient destinées à être épiques. La prochaine fois, peut-être qu'il me poussera par la fenêtre ou quelque chose de plus marquant. Enfin bref, je ne fis que lâcher un « c'est pas vrai ... », puis baissais ma tête pour ne pas avoir de torticolis à force de le regarder. Je soupirais et frottais mes yeux avec mes mains pour nettoyer toute trace de mini-larmes de mon visage. Par contre, de l'eau, mon pantalon en était totalement imprégné. Je jurais une nouvelle fois. J'étais vraiment de bonne humeur, et il avait fallu qu'il vienne tout gâcher. Et puis, qu'est-ce qu'il faisait ici, dans les vestiaires des filles ? C'était vraiment louche. Finalement, je me relevais lentement, vérifiant que je n'avais rien de cassé, et jetais au jeune homme un regard noir rempli de reproches, de colère, et d'autres émotions, et entamais la conversation – ou dispute ? - en serrant mes dents.

« J'espère que tu as une très bonne raison pour te trouver ici, sinon je sens que je vais faire un massacre. »





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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeVen 18 Mar - 20:03

Ce soir là, l'air était doux. Je ne faisais pas très attention à la température en temps normal, mais là, j'étais seul. Donc circonstance exceptionnelle. Ce qui me faisais faire des choses inhabituelles. En ce moment, je faisais beaucoup de choses bizarres. En même temps, il fallait noter que, en quelque semaines seulement, deux personnes étaient déjà au courant de mon secret. Dont une de qui j'étais amoureux. Et que j'essayais d'éviter par tout les moyens. A grande peine, vu qu'elle était dans ma classe. Misère, comme dirait ma vieille tante … Après les cours, j'étais donc sorti rapidement, et m'étais précipité dans ma résidence. Pas exactement le lieu idéal pour éviter sa colocataire, me diriez-vous, mais les créateurs de cette école avaient eu la bonne idée de mettre des cadenas au porte, et je m'enfermais donc dedans pour être tranquille. Avant de me rendre compte que j'étais peut-être parti trop vite, et que ne pas passer par la case vestiaire avait été la pire erreur de ma vie, vu que le tee-shirt que j'arborais fièrement était trempé de sueur. Je soupirais. J'allais devoir faire très attention, si je revenais en arrière, je risquais de croiser l'élue de mon cœur, et je préférais ne pas y penser. Je me faufilais donc en dehors de la résidence, et me pressais de rejoindre l'aile de danse. J'avais en effet laissé un tee-shirt propre dans mon casier, et c'était le seul qu'il me restait, les autres étant restés à la lingerie.

Entré dans le bâtiment, tout avait l'air silencieux, et je soupirais de soulagement. J'avais croisé de nombreux élèves, mais pas elle, alors tout allait bien. Mais en m'approchant de la salle de danse qui côtoyait les vestiaires, j'entendis une musique jazzy s'élever dans les aires. Je m'approchais avec prudence de la salle, me demandant qui était assez passionné pour continuer de danser aussi tard, après une journée telle qu'avait été celle de notre classe de danse. Quand je regardais à travers la porte vitrée, mon cœur manqua un battement, et je du m'empêcher de toutes mes forces pour ne pas crier de surprise, en voyant Yoo Myung Hee répéter un pas dans la salle. Je secouais la tête et murmura doucement des injures. Pourquoi, après tout mes efforts, après tout ce que je m'étais efforcé de faire, avais-je fini par croiser une nouvelle fois sa route ? Je respirais un grand coup. Bien que je l'ai aperçue très nettement, elle avait l'air tellement concentrée qu'elle n'avait même pas remarqué ma présence. Il me suffisait donc d'aller chercher discrètement mon tee-shirt, puis de revenir sans qu'elle s'en aperçoive. Mais bien que j'aurais voulu faire vite, je restais encore une bonne quinzaine de minutes à regarder la jeune femme s'entraîner, oubliant pourquoi j'étais venu ici. Quand la musique s'arrêta, je repris brusquement conscience de là où j'étais, et pourquoi j'y étais, et me précipitais dans les vestiaires des hommes.

Je m'approchais de mon casier et l'ouvrit rapidement et avec doigté … Et je tombais des nues. Dans mon casier, il n'y avait pas de tee-shirt. Juste un morceau de papier, avec quelque mots et un cœur griffonnés dessus.

''Si tu veux récupérer ton tee shirt, viens après le cours devant le casier 326.
Ton admiratrice secrète''

Je levais les yeux au ciel, et sous la colère, refermait violemment mon casier. Bien entendu je ne m'étais pas pointé après les cours, vu que j'étais revenu chez moi. Je pouvais donc dire adieu à mon tee-shirt. J'étais condamné à me balader jusqu'à demain en pyjama … jusqu'à ce que je retourne le bout de papier, ou des mots avaient été tracés, de la même écriture mais un petit peu plus maladroitement.

''Tu n'es pas venu, tu ne veux pas de moi … Tant pis. Ton tee-shirt est accroché à la poignée de mon casier''

Je soupirais discrètement de soulagement. Bon, finalement, j'avais quand même des admiratrices un petit peu pourvue de bon sens. Ça me rassurais. Je me dirigeais donc vers le vestiaire des filles, d'un pas léger. Tout allait pour le mieux, et mon tee-shirt était accroché à l'endroit dit. Je le pris et me retournais brusquement … Pour heurter quelque chose. Ou plutôt, quelqu'un. Des affaires tombèrent de partout, et la personne, qui devait être de sexe opposé, au vu de sa taille et de sa force physique, fit un bruit mat en tombant. Je baissais les yeux et ouvrit la bouche pour dire quelque chose, quand je vis qui j'avais bousculé, et les mots se bloquèrent dans ma gorge. Myung Hee était là, les yeux fermés sur le sol. Elle les ouvrit et les leva vers moi, puis poussa une exclamation de surprise. Je vis qu'elle était trempée, et qu'elle avait l'air d'avoir mal, mais elle se releva lentement. Je fis le geste contraire et je me baissais pour ramasser ses affaires.

-J'espère que tu as une très bonne raison pour te trouver ici, sinon je sens que je vais faire un massacre.


Je fermais les yeux en entendant sa voix, peut-être chargée de colère, mais sa voix tout de même, et je me relevais d'un bond pour lui mettre une main devant la bouche. Histoire que je ne fasse pas une crise cardiaque. Puis je lui mis ses affaires entre les mains.

-Tais-toi …


Bon c'était un peu brutale comme approche, mais je ne sais pas si j'aurais eu assez de force mentale pour articuler une phrase plus longue. Et de surcroit plus polie.





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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 14:28

J'eus tout juste le temps de terminer ma phrase qu'il se relava brusquement et mis sa main sur ma bouche, de manière à ce que plus aucun son n'en sortit. Je crus rêver sur ce coup-là. Ki Sang venait de me faire tomber par terre, et en plus, ne m'avait même pas aidé à me relever, juste ramasser quelques unes des affaires éparpillées sur le sol, ce n'était pas grand chose. Même ceux qui n'étaient pas impliquer dans l'accident pouvaient le faire. Et la seule chose qu'il trouvait à faire, c'était de me faire taire d'une manière aussi grossière, au lieu de tout simplement se confondre en excuse après ce qu'il venait de faire. Non mais vraiment ! Où avait-il bien pu être élevé pour être aussi malpoli ? Il me fourra mes affaires dans les mains, celles pour lesquelles il avait eu le courage de se baisser,puis j'entendis enfin le son de sa voix.

« Tais-toi … »

Mes yeux s'ouvrirent en grand, tellement mon étonnement l'était. Tais-toi ? Deux simples mots, pas ceux que j'avais voulu entendre, et qui aggravaient sérieusement sa situation. Pourtant, j'étais persuadée que nos relations s'étaient améliorées la dernière fois que nous nous étions vus. Apparemment je me trompais lourdement. Si il ne voulait pas changer, et arrêter de gâcher sa propre vie, je pouvais plus rien faire pour lui. J'avais moi aussi mes limites. Peut-être étais-ce la colère qui m'influençait, mais tout de même. Je repris rapidement mes esprits, et je mordis sa main aussi fort que je le pus, main qui me retenait encore prisonnière, et l'entendit ensuite jurer et la frotter tout en s'éloignant de quelques pas de l'endroit où je me trouvais. Je lui répondis d'une voix aussi froide que je pus, le visage inexpressif.

« Comme tu veux. »

Lui parler de cette manière me fit me sentir un peu mal, mais je ne supportais pas qu'on me donna des ordres comme il venait de le faire. Me prenait-t-il pour l'une de ses groupies ? Ce n'était pas parce qu'il m'avait embrassé qu'il devait penser à moi de cette manière. Je soupirais et lui tournais le dos, faisant à présent comme s'il n'existait pas. C'était lui qui l'avait voulu. Je rejoignis l'endroit où reposais mon ipod, pour ne trouver malheureusement qu'un cadavre : l'écran s'était brisé lors de son impact contre le carrelage des vestiaires, et il était aussi trempé que mon pantalon. RIP mon cher ami. Il ne me restait plus qu'à aller en acheter un nouveau. Je soupirais une nouvelle fois, puis me dirigeais vers mon casier, où je le déposais entre des affaires qui y étaient stockées, et claquais tellement fort la porte en le refermant,que je sentis quelque chose tomber à côté de moi, bien que sans grand bruit. Je vis que c'était en fait un t-shirt. Je le ramassais et remarquais qu'il était destiné à la gente masculine, et non l'inverse. Je regardais successivement le t-shirt, puis Ki Sang, puis de nouveau le t-shirt. Avec un peu de malchance, c'était le sien. Quelqu'un avait peut-être voulu lui faire une petite blague pour rigoler, sauf qu'à ce moment-là ça ne me faisait pas rire du tout. Un nouveau soupir. Je m'avançais à contre-cœur vers mon colocataire, et lui jetais son t-shirt sur la tête, avant de prendre la parole, de nouveau avec cet air glacial.

« Tu comptes rester pendant que je prend ma douche ? »

J'étais peut-être vraiment méchante sur ce coup-là, je savais maintenant qu'il était venu ici contre son gré. Mais je lui en voulais pour ne pas s'être encore excusé, et surtout, de m'avoir carrément ignoré pendant tous les cours que nous avions eu en commun. Il ne m'avait même pas salué, rien, il avait fait comme s'il ne me connaissait pas. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça me blessait, après tout, nous n'étions pas proche du tout : notre relation s'était crée à partir d'un échange de secret. Lui ne parlait pas de notre baiser, moi je ne parlais pas de ses pleurs. Mais faire comme s'il ne me connaissait pas, c'était tout de même un peu extrême. Enfin, s'il voulait ne rien avoir à faire avec moi, ce n'était vraiment pas moi qui allait le contredire. Durant cet instant, j'attendais simplement qu'il quitta les vestiaires pour que je puisse me doucher tranquillement.






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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 18:14

Je vis ses yeux s'écarquiller sous les paroles impérieuse que j'avais prononcées et que je regrettais maintenant très fortement, et je baissais les yeux pour ne pas croiser son regard sûrement plein de reproche et de colère. Avant de faire une horrible grimace en sentant une douleur fulgurante me traverser la main. J'étais vraiment si terrible que ça, ou c'était elle qui était encline à la violence gratuite ? Peut-être que je n'avais pas été sympa, mais je le regrettais maintenant, bien qu'elle ne puisse pas le savoir, mais tout de même … J'avais mal là, et le souvenir de notre précédente rencontre bleuissait encore joliment sur ma jambe. Je retirais vivement ma main et proférais quelque jurons bien placés, puis frottais main, espérant faire passer la douleur.

Mon cœur se serra en l'entendant dire d'une voix froide et morne, de façon à ce que je comprenne bien qu'elle était en colère ;

-Comme tu veux.

Si tout était comme je voulais, je serais en train de la serrer dans mes bras à ce moment là. Si tout était comme je voulais, je réussirais à ne pas être comme je suis. Si tout était comme je voulais, ma mère m'aimerait vraiment. Si tout était comme je voulais, je ne pleurerais pas les soir dans mon lit. Elle m'avait dit de faire des efforts, mais là j'étais en train de tout faire voler en éclat. J'étais vraiment c... idiot. Idiot. Ma colocataire se dirigea vers son casier en ayant déjà auparavant ramassé son Ipod qui avait tout l'air d'avoir rendu l'âme, et je me maudit en me rappelant que le petit appareil coûtait plus de cent cinquante euros. J'allais devoir le lui rembourser, de gré ou de force. J'étais bourré de frique, autant en profiter. Elle fit tomber une forme indéterminée et la ramassa, puis son visage passa de la forme à moi, puis de nouveau à la forme et encore une fois à moi, jusqu'au moment où je reconnu mon tee-shirt tant recherché. Mais elle avait l'air d'avoir elle aussi comprit que c'était le mien, et elle s'avança d'un pas nonchalant vers moi qui baissais les yeux pour éviter son regard, puis elle me le jeta sur la tête, et le tee-shirt resta perché comme un singe sur sa branche – branche quelque peu ébahie si vous voulez mon humble avis.

Je pris mollement mon tee-shirt, tout en réfléchissant. Elle m'avait dit de montrer mon vrai moi, et je cherchais une façons de lui expliquer que c'était mon vrai moi qui lui avait dit de se taire, pas parce qu'elle me dérangeait mais parce que sa voix éveillait en moi des sentiments que je préférais refouler, et qu'il était déjà difficile de cacher rien qu'en la voyant. Mais au fond … pourquoi les cacher ? Si elle tenait tant que ça que je lui montre mon vrai moi … N'empêche, j'avais tellement peur du rejet. Je soupirais, absolument consterné par mon attitude présente. J'étais le dégonflé international ou quoi ? Enfin, d'habitude j'étais assuré, et j'osais dire les choses avec franchise. Mon vrai moi était-il à ce point maladivement timide ?

-Tu comptes rester pendant que je prend ma douche ?

Je faillis avoir un fou rire, mais je me retint, imaginant toutes les parties de moi qu'elle n'avait pas encore frapper, et qui pouvaient être aussi douloureuse que le tibia, la joue, la main … et peut-être pas le cœur. Mais tout de même. Bon, tout d'abord, je devais lui expliquer pourquoi je l'avais ignorée pendant la semaine, une des choses que je m'étais le plus reproché ces derniers jours. Je soupirais.

-Non, non, je vais te laisser … Juste … Je m'excuse de t'avoir ignorer toute la semaine.


Franchise, Ki Sang. Vas-y avec franchise.

-Je devais … réfléchir à des choses.

Je suis un dégonflé.

-Et désolé de t'avoir dis de te taire … Tu vois, ta voix …

Sérieusement. Quand j'étais amoureux, je faisais pitié.





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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 19:34

Son visage prit un air amusé lorsque je prononçais ma dernière réplique, avec un rire qu'il tenta de contenir en lui. Bonne résolution, car j'étais prête à frapper autre part, en faite, je n'attendais que ça. Non, je n'étais pas une sauvage, juste légèrement énervée. Alors imaginez quand je suis énervée ... Je l'entendis soupirer, avant de prendre à nouveau la parole. J'espérais sincèrement qu'il ne me donna pas d'ordre cette fois-ci, sinon ça allait vraiment faire mal.

« Non, non, je vais te laisser … Juste … Je m'excuse de t'avoir ignorer toute la semaine. »

Je faillis lâcher ce que je tenais dans les mains. Il s'excusait ? Pour de vrai ? Ce gars allait vraiment me rendre folle, si je ne l'étais pas déjà. D'abord, il me parlait de manière très impoli, et ensuite, il s'excusait de m'avoir ignoré. Aish, sérieusement. Mais je vis qu'il n'avait pas encore terminé, donc je restais muette. Peut-être allait-il m'éclairer sur la raison qui l'avait poussé à faire ça.

« Je devais … réfléchir à des choses. »

Des choses ? Me concernant ? Ou en général sur ce que j'avais pu lui dire ? Donc, en supposant que c'était la dernière solution, il avait pris compte de mes paroles, ce qui me rendait un poil plus heureuse que quelques secondes plus tôt. Je me demandais si je lui faisais si peur que ça, pour qu'il ne veuille pas en parler avec moi. Bon en faite, il avait raison de ne pas m'en avoir parlé, j'étais une bien piètre confidente. Je ne pouvais sûrement pas le conseiller, et c'était également pour cela que je me confiais jamais - sauf exception -, pour ne pas recevoir de mauvais conseils. Je le laissais continuer.

« Et désolé de t'avoir dis de te taire … Tu vois, ta voix … »

Encore des excuses ? Décidément, je ne le comprenais plus. Bon, c'était vrai que je voulais les entendre, mais je ne pensais pas les avoir aussi rapidement. Et puis, d'après ce qu'elle avait pu observer pendant les cours - non je ne l'épiais pas si c'est ce que vous pensez -, il ne semblait pas être le genre de personne à le faire. Mais après tout, je ne l'avais pratiquement jamais vu être sincère, donc je ne le connaissais peut-être pas assez pour en juger. Et puis, je remarquais également que dans chaque phrase qu'il m'avait adressé depuis le début, il butait à chaque fois sur un mot. Bon acteur ou timide ? Franchement, je n'arrivais pas à voir s'il était en train de jouer avec mes sentiments, ou tout était vrai. Cela me poussait à me méfier de lui encore plus que d'habitude. Et puis, la fin de sa réplique me laissait perplexe : ma voix. Qu'est-ce qu'elle avait ? Il la trouvait belle, ou au contraire, moche ? C'était la deuxième fois que je le rencontrais en tête à tête, et c'était aussi la deuxième fois où j'étais passé de la colère, au doute, puis au calme total, voire à l'amusement. Et cela ne me plaisait pas, car je ne comprenais pas totalement ce qui se passait. Je lui parlais finalement d'une voix plus douce, mais pas encore relâchée.

« J'accepte tes excuses. Mais ça aurait été mieux si tu n'avais pas eu à le faire, tu ne crois pas ? »

Je fis une pause, puis continuais d'une même voix.

« J'ai pas trop saisi le problème avec ma voix. Elle est si désagréable pour toi ? »

Je précisaisque c'était dans son cas, parce que personne ne m'avait encore jamais dit quelque chose à propos de ma voix, même en cours de chant. Cela me rendait assez inquiète, que ma voix ne soit pas agréable, car si je voulais percer dans le milieu, il fallait que la voix suive la danse, d'où le choix de mon option. Bref. Je parlais une nouvelle fois.

« Je ne sais pas à quoi tu devais réfléchir, mais j'espère que tu régleras tout très bientôt. »

Je lui fis un léger sourire, avant de retrouver un visage impassible. Je n'oubliais sûrement pas ce qui venait de se passer. Rancunière ? Moi ? Un peu. Et puis, je restais tout de même sur mes gardes, car quelque chose me paraissait louche concernant mes réactions lors de mes conversations avec lui.






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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 20:05

Bon, je savais que je n'étais pas clair, même moins que clair, mais j'avais peur de lui avouer, et de me faire méchamment rejeter. En même temps, ce n'était pas le genre de fille à être méchante, mais un refus seul me rendrait triste. C'est tout. Je soupirais. Il fallait vraiment que je lui dise. Dès que j'en aurais l'occasion. Et j'en serais enfin débarrassé de tout ces sentiments qui m'encombre. Une fois sorti, ça irai mieux, et beaucoup mieux.

-J'accepte tes excuses. Mais ça aurait été mieux si tu n'avais pas eu à le faire, tu ne crois pas ?

Peut-être, mais je ne me sentais pas du tout capable d'assumer mes sentiments avant un petit bout de temps, et peut-être ce temps était il arrivé. En tout cas, je devais impérativement lui expliquer pourquoi, sinon j'allais passer pour un type extra bizarre, et franchement, je ne pense pas qu'à ma place vous apprécieriez d'être considéré comme tel par la fille dont vous étiez amoureux. Enfin, peut-être étiez vous quelqu'un d'excentrique, mais il faut croire que j'étais comme la majorité des gens. Mais je devais aller rapidement au bout de mes explications. N'empêche, la voix de Myung Hee s'était radoucie, et ça me rassurait maintenant, car je préférais ça, mais je sentais quand même une légère tension, que je me promis d'essayer de faire disparaître au plus vite.

-J'ai pas trop saisi le problème avec ma voix. Elle est si désagréable pour toi ?

Bien au contraire, et c'était justement le problème. J'essayais par tous les moyens de l'éviter, de ne pas l'entendre, de ne pas penser à elle, justement parce qu'elle me rendait bien trop heureux, et j'avais peur de ce bonheur. Parce que je me rendais compte justement que avant, je ne vivais que dans la tristesse et le noir. Et c'est dur d'admettre qu'on a passé les dix huit premières années de sa vie à s'appliquer à la foutre en l'air. Au long de la semaine, je m'étais demandé ce qu'il m'arrivait , et la revoir m'avait fait réaliser, mais maintenant, que pouvais-je faire. J'étais coincé en sandwich entre le bonheur et la tristesse, l'amour et la haine, l'obscurité et la lumière. J'allais finir par devenir complètement dingue, et j'avais le sentiment que si une personne pouvait bien m'aider, elle était en face de moi.

-Je ne sais pas à quoi tu devais réfléchir, mais j'espère que tu régleras tout très bientôt.

Elle eut un sourire, mais il s'effaça vite. Je pris ma respiration. Il fallait que je le fasse, que je lui explique. C'était bien elle qui m'avait dit de me sortir de mon ''imbécilité'', alors il fallait maintenant que je me lance. Ou du moins, d'une manière détournée. Je pris sa main rapidement, histoire qu'elle ne fuie pas directement.

-Ecoute, tu dois me promettre de m'écouter jusqu'au bout de ce que je veux te dire okay ? Si tu veux me frapper, tu pourras, autant que tu veux, tu pourras même me jeter par la fenêtre si t'en a envie, mais écoute jusqu'au bout ce que je dois te dire.

Fis-je d'une voix suppliante. Puis je baissais les yeux et dit d'une toute petite voix.

-Tu vois … la vérité, c'est que ta voix, je l'aime beaucoup, même un peu trop à mon goût. Si je t'ai ignorée toute la semaine, c'est parce que je devais réaliser ma position par rapport à mes sentiments, et je sais que toi, tu pourrais régler mon problème, mais j'ai peur de tout te dire, parce que j'ai peur d'être rejeté.

Je me relevais d'une façon digne.

-Bon, maintenant, tu peux me frapper si tu veux.





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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 20:53

Alors que je pensais à la manière dont je devais garder mes distances, Ki Sang saisit de sa main la mienne, celle qui était libre de toutes affaires, et leva les yeux vers moi. Il essayait vraiment de me rendre folle en faisant le contraire de ce que je voulais.

« Ecoute, tu dois me promettre de m'écouter jusqu'au bout de ce que je veux te dire okay ? Si tu veux me frapper, tu pourras, autant que tu veux, tu pourras même me jeter par la fenêtre si t'en a envie, mais écoute jusqu'au bout ce que je dois te dire. »

Ouah, j'avais vraiment fait forte impression sur lui, ce qui n'était pas plus mal. En réponse, j'acquiesçais simplement. Ce qu'il venait de me dire me mettait mal à l'aise. Cela avait l'air important. Trop important. Et je n'aimais pas ce genre de situation. L'air de la pièce me parut soudain s'alourdir, et je commençais à étouffer un peu dans l'ambiance qu'il venait d'instaurer entre nous deux. J'attendais avec appréhension ce qu'il voulait me dire. Il baissa alors les yeux, et je dus tendre l'oreille pour entre sa voix.

« Tu vois … la vérité, c'est que ta voix, je l'aime beaucoup, même un peu trop à mon goût. Si je t'ai ignorée toute la semaine, c'est parce que je devais réaliser ma position par rapport à mes sentiments, et je sais que toi, tu pourrais régler mon problème, mais j'ai peur de tout te dire, parce que j'ai peur d'être rejeté. »

Au fur et à mesure que ses paroles m'arrivaient au cerveau, et que je comprenais leur sens cachée, mes yeux s'agrandirent, de la même manière que lorsque je l'avais reconnu après ma chute. Il ... il était tombé amoureux de moi. Non non non ! Ce n'était pas ce que je voulais ! Ce n'était pas du tout le résultat que j'attendais ! Mon coeur commençait à s'affoler, soit à cause de la chaleur étouffante de la pièce, soit à cause de ce que je venais d'entendre. Je n'arrivais plus à dissocier les deux. Ce sentiment, je ne le supportais pas. Ma liberté, celle que j'avais acquise en quittant ma famille, je ne voulais pas la perdre. Je ne n'avais pas le droit. Je ne le supporterais pas. Toutes ces pensées m'assaillirent en une fois, j'avais l'impression que ma tête allait exploser. Il fallait respirer. Respirer. Cela ne m'aidait pas. Et mes sentiments pour lui ? Je n'étais sûre de rien. Je venais à peine de le rencontrer après tout ! Mais qu'est-ce qu'il voulait que je fasse ? Me jeter dans ses bras pour que le pauvre petit de soit pas rejeté. Aish, il me mettait vraiment dans une situation délicate. Ses yeux fixèrent les miens, et il se redressa.

« Bon, maintenant, tu peux me frapper si tu veux. »

Le frapper ? Il ne se rendait sûrement pas compte de l'effet que ses paroles avaient sur moi. Respirer, il fallait que je me calma absolument. Première chose à faire : j'arrachais ma main de l'étreinte de la sienne. Pour ne pas paraître impoli, il fallait que je lui réponde. Je lui avais dit d'être sincère, mais il n'aurait pas pu l'être avec une autre personne ? Je l'avais seulement mis sur la voie, sur ce qu'il devrait faire. Je soufflais, et m'éloignais de quelques pas.

« Euh ... Écoute, tu sais, je suis vraiment pas quelqu'un à aimer. »

Je me mordis la lèvre. Ce que je venais de dire était la pure vérité. J'étais assez égoïste, et j'allais le montrer dès maintenant, avec ce que je m'apprêtais à lui répondre.

« Je t'aime bien. Mais ... tu dois comprendre que je ne peux pas. Je ne te connais pas encore assez, et je ... dois te dire que je ne sais plus quoi penser. »

Ma lèvre me faisait mal tellement je la mordais. Il fallait que j'arrête tout. Maintenant.

« Si tout ce que tu me dis est la vérité, alors je suis contente que tu te montres enfin sincère avec toi-même. Et surtout, ne pense pas que c'est de ta faute si je te dis ces choses, c'est juste ma manière d'être. Je suis vraiment bête. »

La dernière phrase, je l'avais prononcé plus pour moi que pour lui. Bon, j'allais à présent lui assener le coup final.

« Je pense qu'il vaut mieux que ça s'arrête maintenant avant que ça n'aille plus loin. J'espère que tu trouveras quelqu'un de bien mieux que moi. Et j'espère aussi avoir réglé ton problème de cette manière. Mianhe, vraiment. »

Foutu caractère. Je ne pouvais quand même pas lui dire directement que même si j'étais en train de lui parler, je lui faisais pas plus confiance qu'à un étranger, et qu'il aurait dû attendre un peu plus longtemps avant de me dire tout ça, de manière aussi détournée qui plus est. Je lui tournais le dos une nouvelle fois, ma vue commença à se brouiller alors que je m'approchais de mon casier. J'y pris précipitamment mon sac, les mains tremblantes, et y rangeait tout ce dont je pouvais avoir besoin, le plus rapidement que je pouvais, ignorant les larmes qui commençaient à couler le long de mes yeux. Je les essuyais et pensais à quelque chose qui pouvait les contenir. Parfait, elles s'étaient arrêtées. Je claquais pour la troisième fois la porte de mon casier. Mon sac sur l'épaule, pantalon mouillé, les yeux sûrement un peu rouge, je me fichais pas mal de la manière dont j'étais habillée. Pour une raison inconnue, après lui avoir dit des paroles aussi rudes, j'avais l'impression que quelque chose n'allait pas en mon for intérieur. J'avais l'estomac noué, j'arrivais à peine à respirer normalement. C'était trop bizarre, je devais partir. Je ne jetais même pas un regard dans la direction de Ki Sang, je passais à côté, et atteignis la porte en un rien de temps.







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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 21:24

-Euh ... Écoute, tu sais, je suis vraiment pas quelqu'un à aimer.

Peut-être, mais je n'étais pas quelqu'un qui aimait jusqu'à présent, et c'était maintenant le cas. Mais les larmes ne me montèrent pas aux yeux. Je me sentais paisible. Bien que la douleur fut intense, j'avais réussi à surmonter mon vrai moi, et maintenant je faisais face à la Vérité.

-Je t'aime bien. Mais ... tu dois comprendre que je ne peux pas. Je ne te connais pas encore assez, et je ... dois te dire que je ne sais plus quoi penser.

Moi je l'aimais tout court. Mais ce n'était pas réciproque. Elle se mordait la lèvre très fort, je voulais lui dire que ça ne servait à rien de se faire du mal à ce point pour moi. Les mots qu'elles m'assénaient étaient certes douloureux, mais je les sentais vrais et sincères, et le seul fait qu'ils le soient m'aidait à mieux les accepter. Aimer mais ne pas être aimer en retour, c'était quelque chose qui était déjà arrivé à tout le monde. Et même à moi. Une seule fois. Ma mère, la seule chose que je lui avais demandé, c'était un peu d'amour et d'attention, et elle ne m'en avait pas donné. Quand les autres m'en avait demandé, je ne leur en avait pas donné non-plus. J'étais idiot. Et maintenant ça recommençais, et je l'acceptais avec douleur. Comme d'habitude.

-Si tout ce que tu me dis est la vérité, alors je suis contente que tu te montres enfin sincère avec toi-même. Et surtout, ne pense pas que c'est de ta faute si je te dis ces choses, c'est juste ma manière d'être. Je suis vraiment bête.

Bien sûr que c'était la vérité. Et j'étais sincère, pas seulement avec moi mais avec elle. Et quoi qu'elle en dise, la faute était mienne. Si je n'avais pas avoué mes sentiments, on aurait peut-être eut le temps d'être amis, et même plus. Mais là, je doutais qu'elle veuille pousser notre relation plus loin que ce qu'on était déjà maintenant. Maintenant, c'était terminé, même si je ne le voulais pas.

-Je pense qu'il vaut mieux que ça s'arrête maintenant avant que ça n'aille plus loin. J'espère que tu trouveras quelqu'un de bien mieux que moi. Et j'espère aussi avoir réglé ton problème de cette manière. Mianhe, vraiment.

Elle espérait que je trouverais quelqu'un de mieux qu'elle ? Mais elle ne se rendait-donc pas compte que c'était impossible pour moi d'imaginer quelqu'un d'autre ? Je ne voulais pas me détacher de son image. Peut-être mon problème avait-il été réglé, mais j'en avais un et pas des moindre qui me torturais le cœur cruellement.

Myung Hee rangea ses affaires à toute vitesse et d'une façon fébrile, j'en déduisit que ce ne devait pas être facile de dire des mots si rudes à quelqu'un. Je l'avais pourtant déjà fait, et ça ne m'avait pas paru aussi dur. Peut-être qu'elle me trouvait sympa au fond … Raison de plus pour avoir été débile. Tout gâcher juste à cause de mes problèmes d'égoïste … Elle arriva vers le fond de la salle, et mu par une énergie insoupçonnée, je me précipitais rapidement et vivement, n'essayant pas de lui boucher le passage vers la porte pour ne pas qu'elle croit que je veuille l'enfermer, mais me mettant à sa hauteur d'une façons assez proche pour qu'elle s'arrête.

-Je suis désolé pour tout ça. Oublie si il te plait, et soyons juste amis, même moins si tu veux. Mais arrête de t'excuser et de dire que c'est de ta faute, c'est moi qui t'encombre avec mes sentiments, pas le contraire. Alors ne culpabilise pas, je n'en vaux pas la peine.





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MessageSujet: Re: A murder in KUA ?   A murder in KUA ? Icon_minitimeSam 19 Mar - 22:05

Peut-être que c'était parce que c'était toujours à ma sœur que les garçons déclaraient, et pas à moi, que je ne pouvais pas accepter les paroles de Ki Sang. Cela ne faisait qu'accroître ma méfiance à son égard. Je ne pouvais pas m'imaginer qu'il s'intéressa à moi. Et pourtant, c'était la vérité. Et ce qui était plus dur encore, c'était que je ne pouvais pas l'accepter. J'étais entrée dans cette école libre, et je voulais en ressortir libre. Ki Sang ... il ressemblait trop à un garçon en quête d'amour maternel, enfin, pour l'instant, c'était à quoi il renvoyait. Et puis la confiance n'y était pas. Il fallait bien plus que ça pour m'avoir. Beaucoup plus. Je l'entendis se déplacer, et s'arrêter à ma hauteur, si bien que je pouvais voir sa silhouette du coin de l'oeil. Mon sang ne fit qu'un tour. Je retenais ma respiration, et je devais être couverte de sueur, ce qui n'arrangeait pas mon apparence d'habitude si soignée. J'entendis alors sa voix une nouvelle fois.

« Je suis désolé pour tout ça. Oublie si il te plait, et soyons juste amis, même moins si tu veux. Mais arrête de t'excuser et de dire que c'est de ta faute, c'est moi qui t'encombre avec mes sentiments, pas le contraire. Alors ne culpabilise pas, je n'en vaux pas la peine. »

C'était trop tard pour être désolé. Trop tard pour être amis. Trop tard pour tout. Je ne pouvais pas tout effacer d'un coup, comme arrivait à le faire la plupart des gens. Les sentiments les plus forts restaient. Et surtout, je sentais quelque chose de pas très nette dans les miens. Pourquoi est-ce que je m'étais senti triste, lorsque je lui avais dit toutes ses choses ? Pourquoi est-ce que mon coeur s'était arrêté de battre, lorsqu'il s'était approché près de moi. Je n'avais pas signé pour ça. Je voulais simplement ... peu importait à mes présents, mes intentions, tout s'était évanouie, disparut. Plus rien. Je me mordis une nouvelle fois la lèvre, et sans oser le regarder, je lui répondis.

« Tu n'as pas être désolé. Tu as dit ce qu'il fallait. C'est moi qui devrait l'être, à te rejeter comme tout le monde. Mais essaye de comprendre ... Non, en faite n'essaye pas. Je peux juste te dire que je ne suis pas un ange, et que je préfère encore rester seule que de voir mes ailes coupées. Je n'aime pas les obligations, et ... »

Je me demandais si je devais lui dire que je préférais ne plus le croiser désormais. Même si cela allait sûrement être dur pour lui, et peut-être pour moi, je ne voulais pas que mon cas s'aggrava. Ce n'était pas raisonnable. Je déglutis, et ne répondit qu'un simple mot. Cela ne se faisait vraiment pas de dire à quelqu'un qui vous aimait de ne plus le voir, et pourtant, je l'avais déjà fait pour ma soeur, alors pourquoi était-ce si dur lorsqu'il s'agissait de Ki Sang ? M'enfuir loin, c'était ce que j'avais envie de faire. Me retrouver dans mon lit, me vider la tête, danser, ne plus penser.

« Salut. »

J'ouvris la porte, et la claquais presque immédiatement pour qu'il n'ait pas le temps de me suivre, avant de m'adosser à celle-ci pendant quelques secondes et fermer les yeux. Tout était allé si vite. Jamais de ma vie je n'avais eu l'impression d'être aussi ... comment dire ... gênée. Gênée de le planter comme ça, sans lui donner l'occasion de me répondre. Gênée de lui répondre de manière négative. Gênée de lui faire mal sans le vouloir. Je me mis à courir dans le bâtiment, sans faire attention aux personnes que je pouvais croiser, et qui pouvaient trouver mon accoutrement bizarre. Je courus jusqu'à atteindre la résidence, à bout de souffle. J'avais l'impression d'étouffer, même si je me trouvais dehors à une heure avancée de la soirée, un t-shirt et pantalon trempé sur le dos. J'attendis de m'être calmée avant d'entrer dans la résidence, et de pénétrer dans ma chambre. Cette journée, je pensais qu'elle allait bien se terminer, mais elle ne m'avait amené que des problèmes. Je tombais sur mon lit, sans même retirer mes vêtements, vidée de toute énergie. Pourquoi avait-t-il fallu que cela tomba sur moi ? Note à moi-même : la prochaine fois que je voulais sauver quelqu'un, un garçon qui plus est, se rappeler à tout prix de ne pas le faire, et de courir dans la direction opposée.






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