Le jour se lève dans des tons de pêche ensanglantée. De la brume légère et printannière se lève patiemment sur les immeubles de la ville de Tokyo. Tout semble paisible au sein de la capitale nippone, pourtant déjà bien agitée, alors qu’il n’est que six heures du matin. Parmi les personnes affairées de la métropole, se trouvent beaucoup d’hommes d’affaires, de tous les âges, ou presque, dynamiques ou hommes d’expériences, ils ont chacun leurs qualités pour s’élever à des sommets inimaginables. Que voulez-vous, cette société doit absolument être compétitive, vu le nombre de personnes que l’archipel compte, pour un territoire qui ne dépasse pas la superficie de l’Italie, il n’y a pas de places pour tout le monde.

Parmi ces hommes cravatés au costume irréprochable, se trouve un Coréen, Choi Takeru. Son nom sonne Coréen alors que son prénom est d’origine japonaise. Je vais tout vous expliquer. Ses parents sont coréens, mais sa grand-mère maternelle était une Japonaise tout ce qu’on pourrait qialifier de pure souche. Bref, en tous les cas, il regarde sa Rolex couverte d’or, avec un air perplexe. Il ne semble pas pressé mais est pourtant très nerveux et il ne va pas rebrousser chemin. Il va être papa ! Il n’avait pas prévu d’aller soutenir sa femme à son boulot mais, en l’imaginant entrain de donner naissance à leur petite fille, à leur premier enfant, il a traversé la foule de personnes dans le densha(train japonais) et se dirige vers l’hôpital dont il est question. Il imagine sa femme en plein travail, le regarder avec des yeux noirs comme du charbon pour ne s’être décidé que maintenant à assister à son accouchement. Et peut-être qu’il était déjà trop tard en réalité. Le travail avait débuté depuis trois heures et, non seulement, ce genre de chose est aléatoire, et en plus, M. Choi n’y connaissait rien en accouchement. Il n’avait pas tellement accompagné sa femme à ses séances de pré-natales et même maintenant, il ne le regrettait pas. Mais son instinct l’a au moins poussé jusqu’à cet hôpital et lorsqu’on connait M.Choi, c’est déjà ça de gagner.

Arrivé à la chambre, il découvre une amie de sa femme lui tenir la main. La sienne est toute bleue tant la femme enceinte la lui serre. Cet accouchement dure encore, et encore, avec des douleurs pas possibles. Et entre deux élancements de douleurs, la jeune femme se met à penser qu’elle n’aurait jamais voulu connaître cette douleur et qu’elle ne voudrait pas voir son enfant.

Pourtant, juste à ce moment là, le bébé sort. Et une fois que leur peau se touche, la jeune femme se met à pleurer. Elle aime son enfant plus que tout. Cette beauté au sourire enjôleur…elle n’avait pas décidé du nom du bébé, espérant que son père dédaignerait le choisir à la naissance, avec elle bien entendu. Et ils eurent la même envie.
Une petite fille aux longs cheveux bouclés et noirs fait des pirouettes, pieds nus, près de la veranda, dans la rosée du matin dont est balayée l’herbe de son jardin. Elle ne semble pas s’inquiéter de la terre fraîchement humide, elle danse sur une musique imaginaire. Sa mère sort, un châle posé sur ses frêles épaules :

« YOUNG IM ! Tu aurais tout de même pu éviter de danser pieds nus dans le jardin par un froid pareil. Tu veux attraper la mort, hein ? » vous l’aurez compris, elle est devenue une sacrée polissonne désobéissante n’en faisant qu’à sa tête. Qui elle ? Le petit bébé dont nous avons suivi l’accouchement le 1er Mars 1992. Son père est rarement présent, il est reparti à Séoul. Il lui manque mais ce n’est pas cela qui fait le plus de mal à la fillette. Il est toujours là pour les fêtes et son anniversaire. Mais il semble complètement oublier sa mère. Et cette dernière a beau être forte, sa tristesse se fait ressentir et sa fille l’encaisse comme elle le peut. La jeune femme la considère comme son trésor. Elle a même fait graver un médaillon de jade à l’intention de sa fille, et croyez le ou non, même désordonnée comme elle l’est et même vu son âge, elle ne l’a jamais perdu. La mère et sa fille sont donc extrêmement complices et vivent dans une grande maison dans la banlieue, près de Tokyo. Une maison dans le style victorien que l’enfant adore retrouver, avec un gentil jardinier européen de soixante ans qui lui raconte toujours des idées farfelues et avec une gentille et jeune servante qui devient sa confidente.

Mais un jour, il faut bien se mêler aux autres. Son entrée en primaire arrive enfin.

Une fois à l’école, un cauchemar débuta pour la petite fille. Les enfants, même à cet âge, c’est cruel. Ils lui font subir les pires choses à cause de sa nationalité coréenne, et en 1998, on est en plein dans la crise de l’Asie et il faut bien remettre la faute sur ceux qui ont souvent été réprimés par les Japonais.

Mais, heureusement, elle finit par se rendre compte de l’anormalité de la chose. Assez tard malheureusement, mais il n’est jamais trop tard. Et quelque chose l’a aidée pendant toutes ces années : la danse.


La jeune fille est devenue très belle mais devient peste pour se protéger. En effet, au collège, les élèves étaient quasiment les mêmes qu’en primaire et continuèrent à la persécuter. Quand je vous ai dit qu’elle s’était ouverte tard, ce n’était pas exagéré. Ce n’est que vers ses quinze ans qu’elle s’est épanouie, et elle a enrobé sa confiance en elle minime d’une arrogance plus vraie que vraie, mais qui n’est pourtant qu’une façade. En effet, les gens ont commencé à s’intéresser à elle dans sa nouvelle école, au lycée, grâce à sa superbe bonne humeur et à son sourire enjôleur. En grandissant, elle est devenue de plus en plus attirante, mesurant 1m70 pour 45 kilogrammes, avec un visage à croquer, des yeux de chats envoûtants, et elle a appris à s’habiller, ce qui n’était pas trop le cas avant. Elle est devenue pom-pom girl et a excellé dans ses études grâce à des professeurs particuliers exigeants tandis que sur le côté, elle faisait six heures de danse classique, six heures de danses contemporaine, et trois heures de danse moderne par semaine, plus deux heures de danse orientale ou autre, durant le week-end. Elle est souvent fatiguée et a dû un peu réduire ses heures pour s’en sortir.

Lorsqu’elle a eu seize ans, son père est revenu à la maison, largué par sa maîtresse. Sa mère savait qu’il en avait une, la petite sœur de sa collaboratrice, qui aurait quasiment pu être sa fille. Sa mère était au courant, mais elle n’a jamais mis la jeune fille au courant et a accueilli son père sans broncher. Pour la demoiselle au caractère fort, ce fut un coup dur lorsqu’elle l’apprit. Mais sachant parler coréen vu que sa mère le lui a appris, étant elle aussi Coréenne bien qu’habitant au Japon pour des raisons encore inconnues(une rumeur dit qu’elle aurait suivi son mari puis qu’au départ de celui-ci en Corée pour son boulot qui lui demandait une extrême souplesse dans les déplacements sur tout le continent asiatique, elle aurait pris un amant tokyoïte), elle décida de partir à l’université d’Art de la Corée, pour s’échapper. Mais vu que c’est un peu flou, je vous l’explique en détail :

La demoiselle revient chez elle, épuisée, ce lundi soir. Cela fait une semaine qu’elle a seize ans. Elle revient d’un week-end à l’hôpital dû à son épuisement, avec une interdiction formelle de reprendre la danse avant quelques jours, ayant subi un entraînement intensif. Heureusement, elle peut reprendre vite de l’énergie en mangeant, vu qu’elle ne reprend pas un gramme, elle peut donc se forcer à manger(elle est vite écoeurée, malgré son côté de gourmande, car elle a une digestion qui n’est pas excellente) et passer au-dessus d’un état de fatigue. Ce n’est pas bon mais la jeune fille est une tête de mule, et elle écoute les médecins d’un œil attentif mais finit toujours par être déraisonnable. Enfin soit, alors qu’elle rentre chez elle, elle perçoit des bruits sourds et haletants. Une femme, à moitié nue(au trois-quart nue en fait, il ne lui restait que la jupe, qui était soulevée en plus…) est couchée sur son propre lit, son père au-dessus. Elle aurait voulu fermer les yeux mais, trop occupés que pour sentir sa présence, ils continuent leurs ébats amoureux sans se rendre compte que la fille unique de M.Choi est présente. Ils haletent tous les deux :

« Je ne t’avais dit de pas revenir… »

« Alors que fais tu sur moi, darling ? »

« Je ne sais pas…tu m’as jeté et ma femme m’a reprise, même si elle savait tout depuis le début… »

« Le début…elle le sait depuis dix ans et elle n’a rien dit ? Quelle femme effacée… »

La jeune fille est toujours restée proche de sa mère, malgré quelques grosses disputes à cause de sa crise d’adolescence. Et elle a envie d’engueuler cette inconnue, parce qu’elle doit avoir 25 ans maximum et parce que sa mère est quelqu’un de formidable. Et paradoxalement, Young Im se met à détester sa mère.

Le lendemain matin, elle se lève fraîche comme une rose, à cause de l’épuisement, elle est tombée endormie comme une masse malgré l’horrible fait de la veille. Ses parents l’accueillent dans leur grande maison, autour d’une table remplie de viennoiseries, une vraie petite famille parfaite. La poudre aux yeux oui.

Elle en profite pour leur parler calmement. Elle leur dit qu’elle a entendu parler d’une école coréenne très réputée et qu’elle a envie d’y rentrer juste après le lycée. Son père s’y oppose d’abord, pas sa mère, et la jeune fille doit se retenir pour tout lui exploser en pleine face. Mais, une petite fugue a suffit à « remettre les pendules à l’heure ». Tout le monde se doute alors qu’elle sait l’horrible secret de M. Choi mais ils n’osent pas en parler, et, d’un accord silencieux, décident d’accepter de l’envoyer en Corée à cette fameuse école, l’année suivante, en lui envoyant de l’argent tous les ans, et arrêter avec cette enfant fatigante. Et malgré son malheur, la jeune fille a persisté dans la voie de la danse et a plaqué tout ce qu’elle connaissait pour se rendre en Corée.

La première année s’est passée de manière très mouvementée, entre cassages et compliments, elle a dû faire sa place dans ce monde rude.

Va-t-elle tenir cette année encore ? Oui. Car la petite Choi Young Im a un atout de détail : la détermination, jusqu’à en mourir. Elle se consacrera à la danse toute sa jeunesse, quel qu’en soit le prix. Et elle continue à être à la fois peste et adorable. Parce qu’au fond, Young Im c’est une demoiselle qui a besoin de se confier mais qui ne se plaint jamais, qui garde ses blessures au plus profond de son petit cœur, jusqu’à la plus petite de ses veines, jusqu’à la petite de ses cellules, et qui ne laissera rien ni personne lui marcher sur les pieds.

La deuxième année s’entame et s’emballe dans son cœur…que va-t-il se passer ?
A nous d’écrire la suite !

Bon bon bon... :p
Je m'appelle Alicia, j'ai 17 ans depuis le 24 Août et je suis en dernière année de lycée en Belgique, vu que je suis Belge :p. Je suis en option théâtre depuis quatre ans et je fais de la danse sur le côté, même si maintenant, à cause de mon travail, j'en fais beaucoup moins qu'avant, mais j'ai fait pas mal de styles. J'ai fait de la comédie musicale aussi. Et je prends des cours de Japonais depuis le mois de Novembre^^

Je pourrais faire plus mais bon...
J'espère bien m'entendre avec vous en tous cas <3

Pass ♥