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 Cry - PV Cheong Mahana

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MessageSujet: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeDim 6 Mar - 9:58

Le professeur frappa dans ses mains et sourit. Il nous donna une liste d'exercices à faire pour le lendemain avant de nous prier de sortir, avec la sonnerie de l'école en musique de fond. Je pris mon temps pour ranger mes affaires et faire mon sac. Je n'étais pas vraiment pressé de rentrer. Tout les autres sortirent, et je les suivis d'un pas calme, lent, blasé … La danse me laissait toujours béat.

La journée était terminée. Je me sentais si … léger ? Non, pas léger. Les gens normaux sont léger quand ils ont fini les cours. Moi, je n'ai pas à m'abaisser à leur niveau. Peut-être fatigué ? Non, pas spécialement. Je n'avais rien eu à faire de la journée – comme à mon habitude, notera-t-on – je ne voyais vraiment pas pourquoi je serais fatigué dans ses conditions. C'était plutôt qu'une ombre planait sur mon cœur. Je grimaçais. En fait je connaissais bien cette situation. Et je savais tout à fait ce qui arrivait quand j'étais comme ça. Je me connaissais tout de même. Je regardais autour de moi. Il y avait au moins une dizaine de personnes. C'était trop. Beaucoup trop. Si il y en avait eu que deux ou trois, mieux, des filles, j'aurai pu faire le type sensible qui pleure, mais ce n'était pas le cas.

Je commençais à accélérer mon pas, jusque là souple et tranquille, puis arrivé à un couloir sombre et totalement désert, je fit un brusque écart et m'y engouffrais rapidement, jusqu'au fond pour être sûr que personne n'entendrai rien. C'était un petit couloir de ceux qui mènent jusqu'à une petite salle de danse avec parquet et miroirs, dans laquelle il m'était arrivé déjà d'aller faire de la danse classique, et je savais qu'elle était peu utilisée, car les élèves préféraient aller dans la grande salle pour faire leurs échauffements, étirements, et autres pas.

Je m'assis donc par terre, et les larmes commencèrent à couler. Mon dieu, comme j'avais honte de ces moments de faiblesse. Toujours, les premières larmes étaient les plus horribles. Les plus douloureuse. Celles sur lesquelles je m'interrogeais le plus. Leur chaleur me brûlait les joues, mais faisait place à un sentiment étrange de réconfort. Moi tout seul avec mes larmes, je me sentais libéré. Je ne sais pas comment ce phénomène était possible, mais je me sentais faible et fragile, à chaque fois que je recommençais. J'aurais dû me méfier de moi-même mais à chaque fois je recommençais de la même manière.

Mais pourquoi est-ce que je pleurais comme ça. Personne n'est aussi heureux que moi. C'est moi qui fait pleurer les gens, ça devrait être eux, assis là où je suis assis, dans le couloir où je suis, à pleurer autant que moi. Je ne voulais pas être faible. Je ne voulais pas être la chose au fond du couloir, qui pleure, et pourtant … c'est ce que je suis. Je me sentais si vide … Peut-être que des pas retentirent, mais dans mon malheur (?) je n'eus pas le courage ni de relever la tête ni de dire quoi que ce soit. Advienne que pourra, je pense que c'est la pensée – idiote, je dois l'avouer – qui me traversa la tête.





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeDim 6 Mar - 18:01

    La journée fut bien longue, bien plus que je ne l’aurais imaginé. Moi qui aimait bouger, le mardi était pour moi jour de supplice, et bien qu’elle ne soit remplis par des heures de cours que de moitié, elle était pour moi la plus grosse des journées de la semaine. Les cours qui meublait cette journée se ressemblait tous, il fallait resté assis et écouter un professeur pas forcément attractif. Seule la professeur d’histoire de l’art avait le don de nous faire voyager dans le temps, cette prof était bien différentes des autres et c’est sans doute avec elle que je passait mes meilleures heures de la journée, 3 longues heures qui ne parurent à la fin que de moitié.
    Seulement toutes bonnes choses ont une fin et bien que le thème abordé fut intéressant, je n’en fut pas mécontente quand la dernière sonnerie de la journée se mit à retentir. Il n’était pourtant que 16h à l’horloge du couloir mais aucun cours ne suivait celui que nous venons d’achever. J’avais donc trois heures de libre devant moi pour aller m’entraîner enfin c’est ce qui était prévu si mes amies ne m’avaient pas proposer d’aller se faire un peu de shopping avant de rentrer dîner. J’avoue que traîner un peu dehors me plaisait bien. J’avais eu pour habitude de me dire que j’avais intégrer l’école par chance et que cette dernière ne me suivrais pas tout au long de mes études, il fallait alors que je redouble d’effort pour arriver au même niveau que ceux qui était né avec le talent. Mais se bourrer le crane et les jambes servaient-ils réellement à quelques choses ? Me connaissant assez bien, j’en conclut qu’un minimum de détente n’achèverait pas mon niveau au point d’être irrattrapable.

    « Ok, je viens avec vous ! » achevais-je la discutions animé que moi-même et mes amies entretenaient en bas de l’amphi au point de se faire éjecter dehors pour laisser notre professeur s’en aller.

    Partant d’un pas décidé et enjoué, ce fut la sonnerie de mon téléphone qui m’arrêta brusquement. C’est avec du mal que je réussis à l’extirper de la petite poche de ma veste en jeans où je l’avais fourrer. Le numéro de ma mère s’inscrivit alors sur l’écran de mon portable et sachant très bien le temps de conversation que ça aller me prendre, je proposa à mes amis de partir devant pour les rejoindre juste après, avant de décrocher et de commencer une conversation. L’avantage quand je parlais avec ma mère au téléphone c’est que j’avais besoin d’un minimum de conversation et d’attention, à elle toute seule elle arrivait à monopoliser une conversation, faisant ainsi un monologue. C’est ainsi, en écoutant la moitié de ce qu’elle me racontait et en répondant par de simples « humm » ; « ah ouai » ou encore « ok, je vois » que je me dirigea vers une porte au fond du couloir, passage peu utilisé mais souvent bien pratique pour un raccourcit.
    Ne marchant que sur les lignes du carrelage, laissant mes doigts glisser sur les vitres froid et n’écoutant que d’une oreille absente les blablatages de ma mère, c’est l’inattention complète envers ma discussion téléphonique qui me permit de voir ce que je n’aurais pas vu si j’aurais eu un autre interlocuteur au bout du téléphone.

    Seul des pieds dépassés, de là où je me trouvait je n’aurais pu savoir si il s’agissait d’une femme ou d’un homme, ni de son âge d’ailleurs. Très vite et sans le vouloir réellement, je ne donna plus aucun intérêt à tout ce qui m’entourait. Doucement, d’un pas que je fit le plus inaudible possible, je me rapprocha de celui qui était fourré dans la pénombre du couloir. Légèrement paranoïaque et sans doute l’effet secondaire d’avoir regardé trop de ces vieux feuilletons policiers avec mon père, je m’imaginais tout un tas de scénario dont celui d’une personne qu’on avait violemment agressé et laissé là, le visage couvert de sang et agonisant.
    L’image me rendit moins franche dans ma démarche seulement ce fut tout autre chose que je découvris et bien loin de mon imagination farfelus.
    Recroquevillé sur lui-même, ce fut un jeune homme que aperçut. Bien que les cheveux légèrement long, il n’avait pas la carrure fluette des filles déjà aperçut à l’académie. Si aucuns son ne traduisait ce qu’il se passait réellement, j’aurait très bien pu croire que le jeune homme s’était assoupit dans un coin calme mais des reniflements me fit comprendre que c’était tout autre chose. L’atmosphère qui régnait était bien celui de la tristesse, je n’avais jamais été vraiment à l’aise avec les personnes qui pleurait en ma présence. Rassurer n’était pas mon truc, le manque de mot pendant ces moments en était la cause mais maintenant que j’étais là je ne pouvait pas partir tel une voleuse, j’étais maintenant trop prêt pour prendre ses jambes à mon cou, d’autant plus que si je m’en allais tout de suite, j’allais repenser à cela pendant longtemps …
    Je décida alors de m’approcher d’avantage et avec délicatesse au point d’être assez proche de lui pour ne pas pouvoir faire un pas de plus sans lui marcher dessus. Posté ainsi, il fallait agir et vite avant de paraître pour la première des nunuches. Remettant mes cheveux en arrière, c’est d’une voix des plus calme et douce que je rompit le silence

    « - Euh … Salut »
    Bon ok, avouons que c’est stupide comme introduction mais quand on ne connaît pas la personne en face de soi, je pense qu’on ne peut faire mieux

    « - Ca va ? »
    La c’est le summum de la stupidité ! C’est finit il va me prendre pour une vraie gourde. Logique que si il pleure c’est que ça va pas …





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeDim 6 Mar - 18:36

La pensée de laisser aller laissa vite la place à une panique qui me serra très fortement le cœur. Mince de chez mince, si ce – cette – type – fille s'apercevait que j'étais en train de pleurer, ce qui à mon grand déplaisir était sûrement déjà fait, j'étais dans la m … bon. Me calmer. Avec un peu de chance, ce serai une fille, un petit sourire et elle oublierai. Oui mais non, là je n'étais pas dans une situation de domination. Qui obéirai à quelqu'un qui vient de pleurer comme une madeleine devant ses yeux ? Pas moi. De mon avis personnel, je casserai encore plus la personne présente, mais supposant que la personne qui était près de moi soit un de ses imbéciles qui sont ''gentils'' et ''attentifs'', cette personne cherchera sûrement à me consoler, ce dont je n'ai franchement pas besoin ( c'est même la dernière chose que j'aimerai au monde ), soit elle était curieuse – non, pas ça … - et allait me demander ce qu'il se passait ( en fait, je crois que je préférais la première option.

Le ''euh salut'' me conforta dans ma certitude que la personne était stupide. Sérieusement, personne ne disait ça à quelqu'un qui pleurait. Ce serait peut-être plus facile que je ne l'imaginais de la rouler … De plus, la voix qui avait retentit à mes oreilles était définitivement féminine. Je fis un demi sourire. Mes larmes ne coulaient plus, peut-être parce que j'avais été interrompu, mais en tout cas, je ne ressentait pas le même soulagement que d'habitude. Etrange.

Non, si elle voulait tout savoir, ça n'allait pas, parce qu'elle m'avait surpris dans une position embarrassante, et parce qu'elle me posait ce genre de question. Je ricanais dans ma barbe et me relevait brusquement, puis fit un sourire, mais pas celui que j'utilisais habituellement. Plutôt de ceux qui ont une idée – une bonne, assurément – en tête. Je détaillais la jeune fille. Elle n'était pas extraordinaire, sans en être laide non-plus. Elle faisait simplette, avec sa musculature fine – typiquement asiatique, me diriez-vous – et son visage doux. Je l'attrapais par le coude et rapprochais dangereusement mon visage du siens, puis plongeait un regard agressif dans le sien. Je présentais que j'allais devoir utiliser une méthode différente aujourd'hui. Après tout, ce n'était pas non plus un cas habituel, pas vrai ? Je m'approchais de son oreille et lui chuchota ;

-Ecoute, j'aimerai te demander un service. Ou plutôt, je t'oblige à m'écouter et tu dois faire ce que je te dis, sinon il t'arrivera des choses … désagréable disons. Tu vois ce que tu viens de voir ? Je ne te demande pas de n'en parler à personne. Je ne te demande pas de le garder pour toi. Je te demande juste de l'oublier. Tu n'as rien vu, tu passais dans ce couloir, il n'y avait personne. On ne s'est jamais parlé, jamais rencontré, jamais vu, tu ne soupçonne pas mon existence, je ne soupçonne pas la tienne. Compris ?





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeMar 8 Mar - 21:06

    Les mots dépassent parfois la pensée, chez moi c’est souvent. Je parle puis après je réfléchis et ensuite je regrette quand ça fait des dégâts mais je suis comme cela et j’ai beau essayer de me changer, rien y fait, le naturel revient toujours au galop comme dirait l’autre.
    Cette fois ci la conséquence fut de me faire passer pour la plus belle des gourdes devant un inconnu. Alors déjà que je suis nouvelle alors si en plus je me débrouille pour qu’on me colle l’étiquette de la pauvre fille sur le front ça va pas aller mais bon essayons de rattraper le coup …

    Mes secondes paroles achevées, ses reniflements s’arrêtèrent. Je n’eut qu’une seule peur, celle que le jeune homme se relève brutalement, me pousse et s’en aille en courant. Je pense que je serais sous le choc, enfin un peu moins vu que je m’y attend mais tout de même. Je n’aimais pas me savoir gênante, hors là je pense que je l’étais déjà.
    Comme prévu c’est avec bestialité, presque inhumaine, tel une panthère bondissant d’un amas de buisson que le jeune garçon se releva. Ma réaction ne se fit pas attendre puisque je recula d’un ou deux pas, les yeux rond comme des billes, fixé sur ce visage auquel je ne m’attendais pas, et ce sourire …
    Si l’expression sur son visage avait été neutre, jamais oh grand jamais, je ne serais dans cette état d’inquiétude, sur la défensive mais également, bien au fond de moi, effrayé. Ses trait fin, ses joues légèrement ronde et ses lèvres pulpeuse lui donnait bien plus l’apparence d’un angelot plutôt que celui d’un fou furieux du genre Jack l’éventreur. Pourtant ce sourire mesquin, machiavélique et presque diabolique ne laissait présager rien de très sympathique.
    A ce moment là, je me haïs d’avoir été aussi curieuse, d’avoir eu cette intention si maternelle que de vouloir aider ce garçon dont je ne connaissais rien.

    Paralysé par la peur mais aussi par la surprise de la tournure de l’histoire, aussi non j’aurais déjà pris mes jambes à mon cou, je ne bougea pas, le regardant dans les yeux, jusqu’à ce qu’il brise ce jeu de statut pour m’attraper et s’approchait … trop prêt.
    Son visage si prêt du mien, sentant son haleine parcourir mes joues et le bas de mon visage me fit frissonner. Intérieurement, j’eu espéré qu’il n’ai pas sentit mes tremblements qui pourtant m’iriser les bras. D’instinct je baissa le regard pour le poser sur la poigne qui nous lié tout les deux. Puis doucement, comme apeurée, je revint poser mon regard dans le sien, ce dernier traduisant une agressivité, j’essaya le plus possible de m’écarter de lui. De nouveau, ce fut lui qui écourta notre éloignement, collant presque son torse contre le mien, glissant sa joue contre la mienne jusqu’à ce que sa bouche fut prêt de mon oreille. Attentive, je compris alors que ces paroles, peut être les seules, serait importante.

    Ses paroles, sa voix, son souffle faisant danser subtilement mes cheveux me glacèrent le sang. Pour être un peu plus attentive à ses paroles, je tourna légèrement la tête, assez pour avoir un contact physique, mon visage collé au sien.
    Il me fallut quelques secondes pour comprendre le sens mais aussi le but de ses paroles. C’est alors que je repris mes esprits et que qu’après m’être violemment je me dégagea de son emprise, je lui décocha une belle gifle au point d’en avoir la main toute rouge et de sentir le sang circulait à l’intérieur, me piquait.

    * Au moins il pleura pour quelques chose ! Et en plus il a la marque ! * pensais-je fièrement

    A mon tour, mon regard avait changé. Ce n’était plus celui du jeune agneau apeuré devant un loup mais plutôt celui de la brebis ayant poussé le loup dans le ruisseau, conquérante.
    Le chantage avait toujours eu un effet bien spécial en moi, jamais je ne me laisserais dicter ma conduite. Je n’étais pas rebelle seulement libre, alors déjà que mon frère avait du mal à me faire obéir à ses ordre, ça n’allait pas être un inconnu qui allait réussir. Etre la chose de quelqu’un était une sensation qui me faisait sortir de moi, d’où ma réaction brutal.
    C’est avec franchise que je le fixais, prête à répondre à n’importe quel geste ou parole de sa part. Il venait de me sortir de mes gonds, il n’allait pas être déçu.





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeMer 9 Mar - 18:36

Je souris intérieurement en prononçant les mots à l'oreille de la personne en face de moi. On ne distinguait pas vraiment bien les choses dans le noir, et je savais par expérience qu'un contact physique bien proche pouvait facilement changer le comportement de quelqu'un, et lui faire oublier pas mal de chose. Je m'exécutais donc, tout fier de ma manœuvre. C'est là que je me mangeais la baffe – ou plutôt, je me pris une claque, si je voulais parler dans un langage adapté. Sans commentaires. Je dois dire que ça m'a extrêmement surpris. En général, je ne reçois pas ce genre de traitement. Enfin je ne sais pas, quelle fille voudrait frapper de cette manière un visage comme le mien ? Un éclair de fureur passa dans mes yeux, mais je n'étais pas le genre de garçon qui se laisse emporter par ses émotions. Je n'allait tout de même pas m'énerver pour ça ? De plus, j'étais en position de faiblesse devant une fille que je ne connaissait pas, et si je la contrariais, je risquais très gros. Je ne tenais pas vraiment à ce que tout le monde sache que je pleure dans les couloirs, après les cours … C'est plutôt compréhensible, non ? Pour quelqu'un comme moi, avoir l'étiquette pleurnicheur, ce n'était pas dégradant, c'était juste … diffamatoire. Une profanation à mon être, et moi-même je me détestais d'être comme ça, alors les autres, autant ne pas y penser. Je me repris donc et, baissait la tête, mes cheveux retombant légèrement sur mon visage, que je relevais … en éclatant d'un rire franc. Ou pas, mais en tout cas, j'essayais de faire de mon mieux pour paraître jovial et détendu, et je lui fis un joli sourire.

-Ah désolé de t'avoir surprise, je ne voulais pas te faire peur. Je plaisantais, désolé encore si je t'ai mis dans l'embarras ou si je t'ai gênée. En tout cas, on peut dire que tu sais te défendre.

Fis-je en m'approchant et en lui tendant une main amicale. Je n'avais pas d'autre choix que de jouer le type sympa qui ne faisait qu'une mauvaise blague maintenant, sinon, vu son caractère et la façons dont elle m'avait gifler je ne laissais pas cher de mon secret, et ce n'était pas que je n'avais pas envie que tout le monde le sache demain à la première heure mais … si en fait. Je n'avais pas envie que ça se produise, j'étais donc malgré moi contraint de faire ami ami avec cette fille. Et elle avait l'air très énervée, mieux valait donc ne pas risquer une grosse dispute, qui attirerait du monde.

-En fait, c'est toi qui m'a surpris, donc j'ai peut-être réagi d'une façon un peu disproportionnée, et je m'en excuse sincèrement.


Chez moi, la sincérité est une notion très instable, mais cette fille ne pouvait définitivement pas le savoir, et je comptais bien profiter du fait qu'elle avait l'air peu informée sur moi.

-Mais je reformule, si il te plait, tu voudrais bien ne parler à personne de ce que tu viens de voir ? Je … J'ai perdu mon chien hier. Après plusieurs mois de grave maladie, ma famille on s'est résolus à l'emmener chez le docteur se faire piquer … Ça s'est fait cette après-midi …

fis-je en baissant les yeux et en prenant un air mélodramatique.





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeSam 12 Mar - 11:42

    Ma main claqua si violemment sur son doux visage que je m’en surpris moi-même. Cette provocation, ces menaces m’avaient fait sortir de moi au point de ne pas savoir me retenir. Je n’étais pas du genre violente, les gifles ou autres sévisses dans ce genre ne faisait pas partit de moi, décidément ce jeune homme n’avait pas une influence positive sur moi-même.
    Son rire bruyant me fit perdre pied. Etait-il adepte des actes sado maso pour éclater de rire après ce genre de confrontation, ce gars était bizarre.

    Quoi ? oO Il était désolé et il plaisantait. On n’avait pas vraiment pas le même sens de l’humour et le sien était douteux. Toujours avec un regard froid et en colère, les bras croisé contre mon torse, je le fixais ainsi et lui répondit :

    - Je ne trouve pas cela drôle, on ne plaisante pas avec ces choses là … et puis tu m’as provoqué

    Terminais-je à une voix plus basse qu’au début. C’est vrai j’étais un peu honteuse de l’avoir frappé comme cela, bien que je n’avais réellement rien à me reprocher j’avais choisis le chemin de la facilité mais c’était de sa faute hein !

    Une main volontaire se tendit alors devant moi. Voila que maintenant il voulait faire copain copain avec moi, belle manière de se rattraper et bien que d’habitude j’aurais été du genre à lui pardonner tout de suite, là bizarrement j’étais plutôt méfiante. Je sentais que quelque chose était louche chez ce gars et que si je me laissais aller si facilement, je le payerais cher plus tard. Et bien que son désir de se faire pardonner m’avait légèrement calmé, sa justification fit tout l’effet contraire et c’est de nouveau avec une voix énervé que je lui répondit

    - D’une façon « un peu » disproportionné, tu rigole ou quoi ! Tu as presque faillis me casser le bras en deux !

    Bon ok j’exagérais un peu mais avouons qu’il n’avait pas été aussi doux qu’on aurait pu le penser en le regardant.
    Puis de nouveau une nouvelle excuse, valable mais tout de même. Certes son histoire était fort plausible et elle eut sans doute le but espéré : celui de m’attendrir. Je me rappela alors de ce beau bébé labrador que mes parents m’avait offert à moi et à mon frère pour nous féliciter de notre bonne année scolaire. On avait passer des jours et des jours à jouer avec lui dans le jardin, jusqu’à ce qu’en le promenant sa laisse échappa des mains de mon père et qu’il se fit écraser. Paralysé à vie, nous avons mis fin à ses souffrances en lui donnant une liberté sans fin, j’avais 7 ans à cette époque et pendant longtemps j’en ai souffert.
    Mes yeux baissé du à ce mauvais retour dans le passé, je les releva et fixa de nouveau sa main avant de faire un aller retour entre celle-ci et son visage pour, comme à contre cœur, lui serrer la main.

    - Ok c’est bon, ton secret sera bien gardé jusqu’à ce qu’une situation se retourne contre toi.

    Du chantage ? Oui en quelques sortes mais c’était aussi une manière pour moi de me protéger car encore maintenant je n’avais pas confiance en ce petit démon au visage d’ange. Les apparences étaient fort trompeuse, j’en vivais la signification en ce moment même.







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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeJeu 17 Mar - 18:48

La fille me regardait toujours avec un air glacial. Eh bien, ma comédie n'avait pas l'air de l'avoir rassurée plus que ça, et ça ne m'enchantais pas vraiment. Je décidais de faire bonne figure. Après tout, mon histoire tenait debout, je n'avais pas à m'inquiéter. Et puis, si elle allait le répéter … Ce serait gênant bien entendu, mais sûrement les filles trouveraient-elles ça mignon de pleurer parce que son chien est mort. Je ne sais pas … J'étais quand même populaire, ce n'était pas avec ça que le monde allait me tomber sur la tête, même si je préférais que l'histoire du chien reste enterrée, parce que je savais que si on me demandait, je ne m'y connaitrais pas du tout en canidé. Ce qui pouvait faire couler tout mon mensonge. Et de surcroit, susciter des interrogation. Ce que je voulais justement éviter. Cherchez l'erreur.

Elle marmonna qu'elle ne trouvait pas ça drôle, et j'étais tout à fait de son avis – bon, peut-être pas pour les mêmes raisons, je dois l'avouer – mais je fis bonne figure et tâchait de faire comme si de rien était. La fille, dont je ne connaissais pas le nom mais dont le visage commençait à me dire étrangement quelque chose – où est-ce que j'avais pu bien la voir ? - avait l'air honteuse de son comportement. La baffe, j'accusais, ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait, et je souris d'un air que je voulais gentil et encourageant.

Je la vis regarder mon bras tendu avec méfiance, et répondre sèchement. D'accord, je l'avais prise un peu vivement, mais lui casser la bras, c'était un peu exagéré. J'étais quelqu'un de doux en général. Pas forcément pour les bonnes raisons, mais jamais je ne brutalisais les gens gratuitement. Je n'étais pas une racaille, j'étais un jeune homme issu de la haute société de Séoul. Alors il ne fallait pas espérer de moi que je devienne violent. Je savais contrôler mes émotions. Du moins, en temps normal.

Je sursautais à sa dernière phrase. Hein ? Elle me faisait chanter ? Mais … pour qui elle se prenait ? L'illumination vint vite ''pour la fille qui connait ton secret, Ki Sang''. D'accord, elle était tout à fait en position pour ce genre de chose, mais ça m'avait surpris qu'elle sorte ça de cette manière. Jusqu'à la prochaine fois, hein ? Eh bien, je ferais en sorte que ça n'arrive pas. J'en avais la possibilité, il fallait juste que je me tienne à carreau quand elle était là. Je hochais donc la tête en écartant les bras, signe d'impuissance.

-Très bien, je te laisse mon secret entre les mains. Mais fais-y attention. Au fait, je ne t'ai pas demandé ton nom ?

Je savais bien que j'allais devoir lui donner le miens, si elle me répondait, mais j'étais dans l'obligation de lui poser cette question, car elle saurait mon nom un jour ou l'autre qu'elle le veuille ou non, alors que moi, c'était maintenant ou jamais, je me risquais donc sur cette pente glissante, espérant que cette sensation de déjà vu soit juste due à mon imagination, et que cette première rencontre soit aussi la dernière.





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeDim 20 Mar - 18:38

    C’était mesquin, très mesquin de ma part de jouer au jeu de ce blondinet. J’étais en train de lui faire subir ce que je détestais qu’on me fasse, ce qui m’avait poussé à lui foutre une gifle. Allait-il me la rendre ? Je ne pense pas ! En jeune homme de bonne famille, un garçon ne frappe jamais une fille et bien que je ne savais ses origines sociale, je me doutais bien qu’il ne faisait pas partis des plus basses, rien que pour le fait d’être entré dans cette université avec des frais de scolarités à faire pâlir un croque mort. N’empêche que moi si j’avais été un homme qui se serait pris une gifle par une femme sans raison je lui aurais sans doute rendu. C’était trop simple de se cacher derrière ses éthiques mais elles étaient parfois bien pratique, surtout en ce moment où j’aurais très bien pu me prendre une raclé mais qu’importe il fallait que je reste droite d’autant plus que je ne m’autorisais pas de faiblir.
    J’étais dur avec moi même bien que là c’était plus avec ce jeune étranger que je n’étais pas douce mais ça le durcirait, ça lui ferait peut être du bien et avec cela ses larmes couleraient sans doute moins souvent. Mais pour qui je me prenais pour penser des choses pareils ? La colère faisait ressortir une partie de moi que je n’aimais pas. Ce coté antipathique qui ne me ressemblait pas !

    Coupable, je ne pus m’empêcher de sourire avec douceur à ses paroles.
    Quand je le regardais, j’avais plus l’impression de voir un garçon malheureux que manipulateur et bien que les deux puissent faire la paire, j’avais bien envie de l’aider et jusque là j’avais un peu fait tout le contraire.

    - Je te dis le mien seulement si tu me dis le tien en premier !

    Méfiance, encore et toujours. C’était bizarre comment avec lui je ne pouvais me relaxer. Etre sur la défensive était une chose presque instinctive mais je me rappela mes réflexions d’avant et me laissa aller

    - Ok ! Mahana, c’est pas très coréen mais c’est mon prénom, mes racines.

    Je souris, laissant de nouveau apparaître mes dents blanches.
    Je le regarda alors dans les yeux et une question, qui était présente depuis le moment où il me raconta l’épopée de son chien, me titiller le cerveau. Trop curieuse, je ne pus m’empêcher d’attendre de faire plus ample connaissance, allant droit au but, sans patience

    - Dit moi la vérité, ton chien n’est pas mort hein !

    Il était comme coincé car même si il me disait n’importe quoi de probable sur cette histoire, quelques choses qui l’authentifierais je ne le croirais pas. Faudrait presque qu’il m’emmène voir son vétérinaire pour que je puisse lui accorder un peu de confiance, au moins sur l’exactitude de son bobard.





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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeLun 18 Avr - 12:30

Elle me sourit gentiment. Décidément, les gens ici étaient bizarre. Enfin bref. Je n'étais pas là pour mesurer leur degré d'étrangeté. Mais si ça pouvait la faire éviter de crier comme une dingue, alors j'étais preneur. Discrétion en premier lieu.

-Je te dis le mien seulement si tu me dis le tien en premier !

Bon, elle voulait le jouer comme ça … Elle avait l'air méfiante, et si je refusais de lui dire mon nom, elle risquait de s'en aller en courant. Chose qu'il fallait à tout prix que j'évite, au vu des conséquences. De plus, je détestais que les autres connaissent plus de choses sur moi que je n'en sais sur eux, et la connaissance de mon secret était bien assez lourde, je devais donc connaître son nom. C'était avec mauvaise foie que j'allais lui répondre, mais apparemment, elle avait changer d'avis entre temps. Tant mieux.
-Ok ! Mahana, c’est pas très coréen mais c’est mon prénom, mes racines.

Mahana ? Effectivement. Mais vu qu'elle ne m'avait dit que son prénom, je pouvais me contenter de ne donner que le mien de la même manière. N'empêche, Mahana, ce n'était pas courant, et pourtant j'étais sûr de l'avoir déjà vu écrit quelque part … Sur un tableau d'affichage peut-être ? Elle je ne l'avais jamais vue, c'était sûr, mais je connaissais son prénom. Encore une fois, bizarre. Je hochais la tête.

-Moi c'est Ki Sang. Et … ça par contre c'est coréen. Enfin, je crois, mais ça m'étonnerai de la part de mes parents que ce ne le soit pas. Les connaissant …


Bon, voilà que je me mettais à déblatérer ma vie à une ''inconnue'', si on exceptait le fait que son nom me disait quelque chose. Je me repris et tu la fin de ma phrase. Je ne comptais pas en dire plus – je ne comptais même pas d'ailleurs en dire autant. J'allais me relever pour partir, me sentant un peu mal à l'aise et souhaitant penser à autre chose, quand elle posa de nouveau une question.

-Dit moi la vérité, ton chien n’est pas mort hein !

Okay, ce n'était même pas une question c'était une affirmation. Bien sûr que non, ce n'était pas vrai, je n'avais jamais eu de chien, mes parents détestent ça. Mon frère a bien eu un chat, mais vu qu'à cette époque je devais lui avoir adressé … trois mots ? Enfin, quelque chose dans le genre, je n'avais pas vraiment eu de contact avec cet animal. Bah, autant lui dire la vérité maintenant – ou du moins, lui avouer que ce n'était pas à cause de mon chien que je pleurais.

-Mmmh … C'est possible que je n'ai jamais eu de chien vraiment en fait. Mais c'est trop personnel pour que je puisse expliquer, donc ne cherche pas, d'accord ?

Et là, j'ai eu une subite éclaircie. Mahana, je l'avais déjà vu … Sur le panneau devant ma résidence. On était dans la même résidence. Je dégluti. J'étais mal barré … Une sortie discrète me parut être une bonne option.

-Hum … Je dois y aller … On se verra sûrement une autre fois …





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Baek Jin Kyu


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MessageSujet: Re: Cry - PV Cheong Mahana   Cry - PV Cheong Mahana Icon_minitimeMer 29 Juin - 21:33

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